Culture

"Un clown qui essaie de noyer tout le monde…" : Stéphane Plaza violemment critiqué après sa prise de parole sur son procès

06 juin 2025 - 14 : 16
par Clémence Condamné à douze mois avec sursis, Stéphane Plaza dénonce un procès truqué et annonce assigner l'État. Emmanuelle Dancourt réagit violemment sur BFMTV et l'accuse d'instrumentaliser les médias pour brouiller les pistes.

Stéphane Plaza, ancien visage emblématique de M6, continue de faire couler beaucoup d’encre. Condamné à douze mois de prison avec sursis pour violences conjugales, l’animateur a récemment annoncé son intention d’assigner l’État, dénonçant un procès truqué et des irrégularités dans son dossier. Mais cette contre-offensive médiatique, loin de convaincre tout le monde, lui vaut désormais une vive salve de critiques.

Il fait le clown tous les jours : Stéphane Plaza démoli en direct sur BFMTV

Parmi ses plus virulentes détractrices figure Emmanuelle Dancourt, journaliste et présidente du collectif #MeTooMedia, qui n’a pas mâché ses mots lors d’une intervention remarquée sur BFMTV.

Stéphane Plaza dénonce un faux en écriture et veut assigner l’État

Le 5 juin 2025, Stéphane Plaza a provoqué un nouveau séisme médiatique en révélant son intention d’assigner l’État en justice. L’animateur, qui avait juré d’aller jusqu’au bout pour laver son honneur, affirme désormais que son procès aurait été manipulé. Selon ses propos, une pièce falsifiée aurait été versée par le parquet de Paris dans le dossier, influençant directement la décision du tribunal.

Son nouvel avocat, Me Julien Roelens, a tenu une conférence de presse pour appuyer les propos de son client. Il parle d’un "faux en écriture publique", une accusation extrêmement grave, qui place désormais le dossier Plaza dans une tout autre dimension. Selon leurs déclarations, ce document falsifié aurait permis une lecture biaisée du dossier, entraînant une condamnation injuste de l’animateur.

Emmanuelle Dancourt s’insurge : "Il n’a pas fait appel, contrairement à ce qu’il a annoncé"

Mais alors que Stéphane Plaza se pose en victime d’un système judiciaire défaillant, cette stratégie ne passe pas auprès de tous. Sur BFMTV, Emmanuelle Dancourt, figure centrale du mouvement #MeTooMedia, s’est exprimée avec une rare virulence.

Selon elle, Stéphane Plaza tente d’embrouiller l’opinion publique en jouant sur plusieurs tableaux à la fois. Elle commence par rappeler une vérité juridique essentielle : contrairement à ce qu’il avait publiquement affirmé, l’animateur n’a jamais fait appel de sa condamnation. Un point capital qui contredit sa volonté affichée de "se battre jusqu’au bout".

"Il a annoncé à grands cris qu’il allait faire appel, or il n’a pas fait appel", a-t-elle martelé.

Cette contradiction, selon Emmanuelle Dancourt, sert à maintenir le flou dans l’esprit des téléspectateurs et à entretenir un récit de persécution que rien ne justifie juridiquement. Loin d’être anodin, ce jeu d’illusions médiatiques participe, selon elle, à minimiser la gravité des faits reprochés à l’animateur et à affaiblir la parole des plaignantes.

"Un clown qui tente de noyer tout le monde"

Mais c’est surtout le style de communication adopté par Stéphane Plaza qui choque. L’ancienne présentatrice, aujourd’hui très active dans le monde associatif, accuse l’animateur de transformer une affaire sérieuse en spectacle médiatique.

"La reconversion de Stéphane Plaza dans l’humour est totalement ratée. On a affaire à un clown qui tente de noyer tout le monde", a-t-elle déclaré.

Une phrase choc, immédiatement reprise sur les réseaux sociaux, qui résume à elle seule l’exaspération croissante d’une partie de l’opinion. Pour Emmanuelle Dancourt, Plaza ne mesure pas la portée de ses actes et tente de se reconstruire une virginité médiatique en utilisant des codes du divertissement.

Cette critique vise particulièrement les multiples interviews, apparitions et publications sur les réseaux sociaux que l’animateur enchaîne depuis sa condamnation. Un activisme médiatique que ses détracteurs considèrent comme indécent face à la gravité des faits reprochés.

Une confusion savamment entretenue ?

Autre reproche adressé à Stéphane Plaza : la confusion volontaire entre les différentes affaires le concernant. Emmanuelle Dancourt rappelle que deux procédures ont concerné l’animateur :

  • une première pour cyberharcèlement, classée sans suite

  • une seconde pour violences conjugales, ayant abouti à sa condamnation

Selon la présidente de #MeTooMedia, Plaza cherche à mélanger les cartes, entretenant une ambiguïté volontairement floue pour semer le doute chez les téléspectateurs et décrédibiliser les accusations.

"Ils essayent de mélanger et de confondre les procédures", affirme-t-elle. "Or, il y a deux procédures distinctes."

Cette stratégie, si elle fonctionne médiatiquement, pose de nombreuses questions sur la responsabilité des personnalités publiques, notamment lorsqu’elles bénéficient d’une exposition considérable et d’une popularité construite sur la confiance du public.

"Il était sur une scène de théâtre et il fallait qu'on l'applaudisse"

Enfin, Emmanuelle Dancourt s’en est prise au déroulement même du procès, qu’elle qualifie de spectacle. Selon elle, le président du tribunal n’a pas recadré l’audience et a permis à Stéphane Plaza de monopoliser la parole en jouant un rôle de composition.

"Je rappelle que le procès a été violent, car le Président n’a pas recadré les débats. Il a laissé Plaza s’exprimer et faire le clown tous les jours. Il était sur une scène de théâtre et il fallait qu’on l’applaudisse", déplore-t-elle.

Une description glaçante de l’ambiance judiciaire qui aurait permis à l’animateur de dédramatiser les accusations, au lieu de s’expliquer avec sobriété sur les faits. Cette critique rejoint d’autres voix qui dénoncent le traitement différencié des célébrités dans le système judiciaire, où le pouvoir médiatique peut parfois faire écran à la justice.

L’affaire Stéphane Plaza : un tournant dans la médiatisation des procédures ?

Alors que l’affaire continue de prendre de l’ampleur, cette séquence médiatique illustre une problématique récurrente dans les cas impliquant des personnalités publiques : la confusion entre défense juridique et communication de crise. Stéphane Plaza, en multipliant les interviews et les accusations contre l’État, prend le risque de brouiller davantage le débat, mais aussi de renforcer les clivages entre ceux qui le soutiennent et ceux qui estiment qu’il instrumentalise l’affaire.

La prise de parole d’Emmanuelle Dancourt, incisive et sans concession, relance ainsi un débat de fond : peut-on continuer à tolérer que des figures médiatiques utilisent leur image pour contester la justice, sans apporter d’éléments probants ni passer par les voies légales traditionnelles ? Peut-on accepter que l’espace médiatique serve de substitut à une procédure d’appel ?

Alors que l’enquête sur la falsification supposée de documents est en cours, et que le parquet n’a pour l’instant pas confirmé les allégations de l’animateur, l’affaire Stéphane Plaza est loin d’avoir livré toutes ses vérités. Une chose est sûre : les prochains mois seront décisifs, autant pour la carrière de l’animateur que pour l’image d’un système judiciaire de plus en plus confronté à la pression des écrans et des réseaux sociaux.

Découvrez maintenant Stéphane Plaza prépare une conférence choc et compte prouver que son procès a été truqué et "Beaucoup de choses ont été dites" : Stéphane Plaza brise enfin le silence.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.