Culture

Juliette Binoche réagit à la condamnation de Gérard Depardieu en plein Festival de Cannes

14 mai 2025 - 16 : 47
par Mylène Juliette Binoche, présidente du jury à Cannes 2025, s’est exprimée sur la condamnation de Gérard Depardieu lors de la conférence d’ouverture du festival.

Une ouverture de festival sous tension

La 78e édition du Festival de Cannes s’est ouverte ce 13 mai dans une ambiance pour le moins électrique. Alors que la Croisette s’apprête à vibrer pendant onze jours au rythme des projections, des montées des marches et des paillettes, une actualité judiciaire brûlante est venue s’inviter dans les festivités. En effet, le même jour, Gérard Depardieu a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles.

Pour Juliette Binoche, Gérard Depardieu a été désacralisé

Présidente du jury de cette nouvelle édition, Juliette Binoche s’est exprimée sans détour lors de la conférence de presse d’ouverture. Et sa réaction face à cette affaire qui secoue le monde du cinéma ne passe pas inaperçue.

Une présidente engagée à la tête du jury

À 61 ans, Juliette Binoche prend les rênes du jury cannois, succédant à Greta Gerwig. Une femme après une autre, une première depuis la création du festival, marquant un signal fort en faveur de la parité et de la reconnaissance des voix féminines dans le 7e art.

Entourée de huit autres jurés venus des quatre coins du globe, l’actrice française oscarisée devra départager 21 films en compétition pour l’obtention de la Palme d’or 2025. Mais avant même le début des projections, c’est sur un tout autre sujet qu’elle a été interpellée : la récente condamnation d’un des monstres sacrés du cinéma français.

Gérard Depardieu condamné : les mots choisis de juliette binoche

Le 13 mai au matin, la cour d’appel de Paris a reconnu Gérard Depardieu coupable d’agressions sexuelles sur deux collaboratrices lors du tournage du film Les Volets Verts en 2021. Absent au moment du verdict, l’acteur de 76 ans a annoncé par le biais de son avocat son intention de faire appel.

Questionnée en conférence de presse sur cette affaire, Juliette Binoche a refusé de se dérober. "Je suis gênée par le terme de ‘monstre sacré’. Ce n’est pas un monstre, c’est un homme", a-t-elle affirmé, adoptant un ton à la fois grave et réfléchi.

Dans une déclaration poignante, elle a ajouté : "C’est un homme, qui a été désacralisé, apparemment, pour des faits passés sous la justice. Une star de cinéma est un homme, un roi est un homme, un président est un homme. Le sacré advient quand on crée, on joue, on met en scène. Il ne nous appartient pas."

Une manière de remettre en question l’aura intouchable accordée aux grandes figures publiques, et de rappeler que la justice s’applique à tous, sans exception.

Un festival entre création et conscience

L’intervention de Juliette Binoche ne fait pas seulement écho à l’actualité judiciaire du moment. Elle reflète aussi un changement plus profond dans l’industrie du cinéma, de plus en plus soucieuse de ne pas dissocier l’œuvre de l’homme, et de traiter les affaires d’agression avec le sérieux qu’elles méritent.

Ce Festival de Cannes 2025, plus que jamais, se déroule sous le regard attentif du grand public, qui scrute les prises de position des personnalités du cinéma. En prenant la parole dès la première journée, Juliette Binoche pose les bases d’une présidence à la fois artistique et éthique.

Une édition 2025 sous haute surveillance médiatique

La montée des marches inaugurale, menée par Laurent Lafitte et ponctuée d’une performance de Mylène Farmer, n’a pas suffi à détourner les projecteurs d’une actualité brûlante. La Croisette, traditionnellement célébrée pour son glamour, devient aussi le théâtre de prises de parole engagées.

Il ne fait aucun doute que les prochains jours seront marqués par des déclarations, des prises de position, voire des remises en question, à la lumière de cette affaire. Juliette Binoche a donné le ton : le cinéma ne peut plus être un monde hors-sol, détaché des réalités sociales et judiciaires.

En résumé

Le Festival de Cannes 2025 démarre dans un climat agité. Alors que Gérard Depardieu vient d’être condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles, Juliette Binoche, présidente du jury, n’a pas esquivé le sujet. Avec sobriété et fermeté, elle a rappelé que derrière la star, il y a un homme, et que le "sacré" dans le cinéma appartient à l’art, non aux personnes.

Son intervention a marqué les esprits et donne une dimension engagée à cette édition du festival, où la création artistique devra désormais cohabiter avec la conscience morale et sociale.

Découvrez maintenant Gérard Depardieu condamné à Paris, une décision historique qui secoue le cinéma et comment Thierry Ardisson a relancé la polémique avec des excuses suivies d'un tacle à Léa Salamé.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!