Vous faites partie d'un groupe d'amis qui n'hésitent jamais à se raconter les derniers ragots, à critiquer ceux qui les entourent voire à carrément répandre des rumeurs ? Dans ce cas, vous avez peut-être tout intérêt à vous en éloigner un peu, ne serait-ce que pour voir si cela a un impact positif sur votre santé mentale.
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Car on ne s'en doute pas toujours, mais raconter des ragots aurait un impact très négatif sur notre santé mentale de manière générale et en particulier sur le niveau d'estime en soi.
Les ragots font baisser l'estime de soi
On l'a quasiment tous déjà fait, puisqu'on y passerait en moyenne 52 minutes par jour et que les ragots représenteraient 14% de nos conversations quotidiennes : répéter des rumeurs, faire du commérage, colporter des ragots en rabaissant au passage les autres puisqu'on répand essentiellement des informations négatives...
Pourtant, avez-vous déjà observé comment vous vous sentiez après avoir eu ce type de conversation ? Cela vous a t-il fait du bien, vous êtes-vous senti plus léger, avez-vous eu l'impression que cela boostait votre moral ?
Il y a fort à parier que non, pas du tout, bien au contraire... car d'après deux études sur les effets du commérage menée en 2013 par Jennifer Cole and Hannah Scrivener et publiée par Psychology Today, on vivrait systématiquement une baisse significative de l'estime de soi juste après avoir jugé quelqu'un, lancé une rumeur ou tout simplement parlé d'une personne de façon négative.
Pourtant, et c'est ce qui est un peu paradoxal, si l'on a tendance à répandre des rumeurs ou diffuser des ragots, quitte à rabaisser les autres, c'est quasiment toujours pour se lier socialement avec ceux qui nous entourent.
Un sentiment systématique de culpabilité à l'égard des personnes absentes
Pour parvenir à ces résultats, les chercheuses ont demandé à 140 participantes de choisir entre écrire une description positive ou négative d'une personne en particulier. Les chercheuses ont observé que seuls les participants qui avaient écrit une description négative avaient subi une perte de confiance.
Dans la deuxième étude, 112 participants devaient partager une information quelconque sur une personne qu'ils connaissaient. L'estime de soi a baissé chez absolument tous les participants, quel que soit le type d'information, car le commérage conduirait d'après les chercheuses à l'autocritique, et les commères se sentiraient automatiquement coupables de ne pas respecter les normes de confidentialité de ceux qui ne sont pas présents pour se défendre.
Ecouter ou répéter des ragots a donc systématiquement un impact très négatif sur la santé mentale. Mieux vaut donc éviter de tomber dans ce piège, en essayant tout simplement de remettre les ragots en question (« mais comment peux-tu être sûr que c’est vrai ? »), de détourner subtilement la conversation en changeant totalement de sujet voire en exprimant carrément votre malaise car vous considérez que cela ne vous concerne pas et que ce ne sont finalement pas vos affaires.
Cela devrait vous protéger des ragots et des jugements négatifs hâtifs, et de l'impact très négatif qui les accompagne.
Découvrez maintenant pourquoi on aime autant raconter des ragots et le nombre de secrets qu'on garderait vraiment pour soi au cours d'une vie.
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