Comment faire une chronique cinématographique sans vous parler d’une de mes œuvres favorites…
Requiem for a dream est LE film qui a poussé Darren Aronofsky sous le feu des projecteurs, et pour cause. C’est un film audacieux, violent, c’est sale, c’est malsain… et incroyablement bien réalisé.
Harry Goldfarb, sa copine Marion et son meilleur ami Tyron se construisent un paradis artificiel. Ils passent leurs journées à se droguer, s’enfonçant un peu plus chaque jour dans le désespoir.
La mère d’Harry, Sara, souffre d’une autre addiction. La télévision. Elle est persuadée qu’un jour, ce sera elle la star de l’émission qu’elle regarde quotidiennement. Afin de s’y préparer, elle décide d’entamer un régime. Sans s’en apercevoir, elle met le doigt dans un engrenage infernal…
Le film est déprimant, il ne laisse aucune once d’espoir. L’atmosphère est glauque, sordide, certaines scènes sont particulièrement difficiles. Pourtant, c’est un chef d’œuvre. La réalisation est superbe. Les personnages nous entraînent dans leur descente aux enfers. On arrive presque à ressentir leurs émotions, grâce au réel talent d’Aronofksy et au jeu criant de vérité des acteurs.
Jared Leto, Ellen Burstyn, Jennifer Connelly et Marlon Wayans livrent une magnifique interprétation.
Quelques mots sur la musique, bien sûr, comment passer à côté ? Si vous n’avez pas vu le film, vous avez sans doute déjà entendu sa bande son. Le thème de Clint Mansell, en parfaite adéquation avec l’ambiance du film, a été repris un nombre incalculable de fois.
Question messages transmis, Requiem for a dream sort les crocs et traite de nombreux sujets intemporels. L’addiction, la célébrité, les médias, le rêve américain, la désillusion… Thèmes qu’on ne perçoit pas forcément au premier visionnage, tant on est pris par l’histoire. Le voir plusieurs fois permet d’en faire une analyse plus poussée, comprendre sa richesse et s’interroger.
Regardez-le, vous m’en direz des nouvelles ! ;)
