La scène se déroule mercredi matin, au cours du Conseil des ministres. Alors que la France est secouée par l’assassinat de Mehdi Kessaci à Marseille et par une succession de violences liées au trafic de stupéfiants, Emmanuel Macron lâche une phrase qui va immédiatement faire réagir.

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Selon les propos rapportés par Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, le président estime que ce sont « parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants ». Une déclaration directe, presque accusatrice, qui vient remettre les consommateurs au cœur du débat sur la lutte contre la drogue.
Une petite phrase, lourde de sens, qui marque un tournant dans la stratégie de communication de l’exécutif. Car derrière la formulation choc de Macron, c’est une logique globale que le président cherche à imposer : celle de la responsabilité du consommateur, quelle que soit sa classe sociale, face à un marché qui génère chaque année plusieurs milliards d’euros et alimente des réseaux violemment structurés.
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Une phrase qui secoue le débat public
L’expression « bourgeois des centres-villes » a immédiatement fait grincer des dents. Avec ces mots, Emmanuel Macron désigne une partie de la population rarement associée à la consommation de drogues dans les discours politiques : les cadres, les professions intellectuelles, les urbains privilégiés, les CSP+ qui, selon lui, alimenteraient involontairement – mais directement – les circuits criminels.
Cette rhétorique n’est pas nouvelle dans les milieux experts, mais elle l’est au sommet de l’État. Depuis des années, les forces de l’ordre et les associations rappellent que la consommation dite « festive » ou « récréative » est un pilier économique essentiel du trafic. Le président, en reprenant cet argument publiquement, bouscule les habitudes politiques traditionnelles qui pointaient généralement du doigt la jeunesse ou les quartiers populaires.
À travers cette déclaration, Emmanuel Macron cherche aussi à rappeler que le narcotrafic n’est pas un phénomène exogène, ni une fatalité propre à certaines zones urbaines. Selon lui, la demande provient autant des milieux aisés que des autres catégories sociales, et c’est cette demande qui nourrit les réseaux violents, leur expansion territoriale et leur capacité à corrompre.
Une réponse politique après l’assassinat de Mehdi Kessaci
La sortie du président intervient dans un climat de tension extrême. Depuis l’assassinat de Mehdi Kessaci à Marseille, la lutte contre les trafiquants est redevenue prioritaire dans les discours politiques. La ville, déjà marquée par des dizaines de règlements de comptes depuis le début de l’année, incarne ce que les autorités qualifient de « situation d’urgence sécuritaire ».
En évoquant directement les consommateurs, Emmanuel Macron veut montrer que la lutte contre le trafic ne se limite pas aux dealers ou aux têtes de réseaux, mais doit s’étendre à l’ensemble de la chaîne. Un message qui vise aussi à apaiser les critiques sur les « manquements » de l’État, pointés du doigt depuis plusieurs jours.
Maud Bregeon a d’ailleurs renforcé l’idée en rappelant : « On ne peut pas déplorer d’un côté les morts et de l’autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail. » Une formule qui insiste sur le paradoxe entre les condamnations officielles du trafic et la banalisation de la consommation.
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Responsabiliser les consommateurs : une stratégie assumée
Le discours présidentiel repose sur un principe : sans demande, il n’y a pas d’offre. Et selon les chiffres cités par l’exécutif, la demande de drogues en France est loin d’être marginale.
Maud Bregeon a également expliqué que le président souhaite une approche « interministérielle » pour lutter contre ce fléau, depuis le niveau local jusqu’aux stratégies internationales. Le trafic de stupéfiants est en effet par nature transnational. Le cannabis, par exemple, arrive majoritairement du Maroc, transite via l’Espagne, puis se disperse sur le territoire français par des réseaux très organisés.
Pour l’exécutif, toute politique efficace doit donc se concentrer sur trois axes :
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Le démantèlement des réseaux locaux et nationaux
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La coopération internationale
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La responsabilisation des consommateurs, quels qu’ils soient
Ce dernier point est celui qui suscite le plus de réactions, car il touche à la sphère privée et vient interroger des comportements que beaucoup jugent anodins.
Des chiffres qui éclairent le propos présidentiel
Pour comprendre le sens de la sortie d’Emmanuel Macron, il faut s’appuyer sur les données disponibles.
D’après l’Observatoire Français des Drogues et des Tendances Addictives (OFDT) :
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Environ 5 millions de Français de 11 à 75 ans consomment du cannabis chaque année.
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900 000 Français en consomment quotidiennement, soit 1,7 % de cette population.
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Pour la cocaïne, 1,1 million de personnes en ont consommé au moins une fois au cours de l’année écoulée.
Ces chiffres révèlent une réalité incontournable : la consommation touche toutes les catégories socio-professionnelles, toutes les régions et toutes les tranches d’âge. Elle n’est plus un phénomène cantonné à des « marges », mais un marché de masse, particulièrement lucratif.
Selon l’Insee, l’économie souterraine des stupéfiants représente un chiffre d’affaires annuel estimé à 2,7 milliards d’euros. Un montant colossal qui nourrit des réseaux armés, des guerres de territoires et des violences meurtrières, comme celles de Marseille.
Pourquoi viser spécifiquement les centres-villes ?
Les mots de Macron ne sont pas choisis au hasard. Dans les grandes métropoles, la consommation de cocaïne, d’ecstasy ou de cannabis haut de gamme est particulièrement répandue parmi les classes moyennes supérieures. Les études de l’OFDT montrent d’ailleurs une corrélation claire entre revenus élevés et usage récréatif de stupéfiants.
En attaquant frontalement les consommateurs aisés, Emmanuel Macron veut donc rappeler que la lutte contre le trafic ne peut être efficace que si elle prend en compte l’ensemble des profils d’usagers, et pas uniquement les publics traditionnellement ciblés par les politiques de prévention.
Cela permet aussi de contrer une vision caricaturale du trafic, souvent réduit aux seuls quartiers sensibles, alors que la consommation est un phénomène national, transversal et stable depuis plusieurs années.
Un débat sociétal plus large
La phrase présidentielle ouvre également un débat plus profond : celui de la responsabilité individuelle. Peut-on dénoncer la violence du trafic tout en participant à son enrichissement ? Peut-on condamner la criminalité sans revoir ses propres comportements ?
Cette question, déjà soulevée par plusieurs ministres ces dernières années, est désormais assumée par le chef de l’État. Le message est clair : tant que la consommation restera massive, les réseaux prospéreront. Et tant qu’ils prospéreront, les violences, les assassinats et les dérives continueront.
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Une communication qui divise
Si certains saluent un discours de vérité, d’autres accusent Emmanuel Macron de stigmatiser une partie de la population pour détourner l’attention des critiques sur sa politique sécuritaire. Plusieurs élus de l’opposition ont évoqué une « diversion » ou une « culpabilisation inutile ».
Pour ses soutiens, au contraire, le président se contente de rappeler un fait simple : chaque consommateur finance indirectement un réseau.
Dans tous les cas, cette prise de parole marque un tournant. Emmanuel Macron veut clairement faire de la responsabilisation des consommateurs un pilier de sa stratégie contre le narcotrafic, et il n’hésite plus à nommer les catégories sociales habituellement absentes du discours politique.
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En résumé
La déclaration d’Emmanuel Macron ne passe pas inaperçue : en ciblant les « bourgeois des centres-villes », le chef de l’État met volontairement en lumière un angle encore trop peu évoqué dans le débat public. Derrière cette phrase choc, il y a une volonté politique d’élargir la responsabilité du trafic à l’ensemble de la société.
Les chiffres confirment que la consommation n’est pas limitée aux milieux populaires : elle touche toutes les couches sociales, et elle génère des milliards d’euros qui alimentent la violence, les réseaux criminels et les drames que connaît la France.
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