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Inégalités salariales : pourquoi les femmes travaillent « gratuitement » dès ce 10 novembre

10 novembre 2025 - 11 : 56
par Mylène En raison des inégalités salariales, les femmes travaillent « gratuitement » à partir de ce 10 novembre 2025, selon le collectif Les Glorieuses. Malgré les promesses d’égalité, les écarts stagnent : au rythme actuel, la parité salariale ne serait atteinte qu’en 2167.

C’est une date aussi symbolique que révoltante. Ce lundi 10 novembre 2025, à 11h31, marque le moment où, selon le collectif Les Glorieuses, les femmes françaises commencent à travailler « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année. En cause : les inégalités salariales persistantes entre les femmes et les hommes.

Inégalités salariales : pourquoi les femmes travaillent gratuitement dès ce 10 novembre

Chaque année depuis 2016, cette date est calculée par la fondatrice du collectif, Rebecca Amsellem, économiste et militante féministe. L’idée : illustrer concrètement le fossé de rémunération toujours d’actualité dans la société française, malgré des décennies de discours politiques promettant l’égalité.

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Une stagnation inquiétante depuis près de dix ans

Le constat est glaçant : depuis neuf ans, l’écart de salaire moyen reste quasi inchangé. En 2024, le jour symbolique tombait le 8 novembre à 16h48. En 2025, il est repoussé au 10 novembre à 11h31, non pas parce qu’il y a eu amélioration, mais à cause d’un simple ajustement calendaire dû à l’année bissextile précédente.

Selon Les Glorieuses, les femmes gagnent encore 14,2 % de moins que les hommes à temps de travail égal, d’après les données de l’Insee. Si rien ne change, la parité salariale ne serait atteinte qu’en 2167, soit dans 142 ans. Un chiffre vertigineux qui montre l’ampleur du chemin à parcourir.

Cette stagnation, Rebecca Amsellem la résume d’une phrase : « En réalité, les femmes ont perdu 0,3 point par rapport à l’an dernier. » Pour la militante, il ne s’agit pas seulement de chiffres, mais de vies impactées : salaires moindres, retraites plus basses, progression de carrière ralentie.

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Les causes profondes des écarts de rémunération

L’écart de 14,2 % ne s’explique pas uniquement par une différence de salaire pour un poste identique. Il résulte d’un ensemble de facteurs :

  • 30 % des femmes travaillent à temps partiel, contre 8 % des hommes, souvent pour des raisons familiales.

  • Les secteurs les plus féminisés (santé, éducation, social) sont aussi les moins bien rémunérés.

  • Les femmes accèdent plus difficilement aux postes à responsabilité et à l’évolution de carrière.

Ainsi, les femmes ne sont pas seulement payées moins à travail égal : elles sont sous-représentées dans les métiers les mieux payés et surreprésentées dans ceux les moins valorisés.

Cette situation, loin d’être propre à la France, illustre un problème structurel européen : partout, les femmes gagnent en moyenne entre 10 et 20 % de moins que leurs homologues masculins.

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Les Glorieuses appellent à des mesures concrètes

Pour Les Glorieuses, il ne suffit plus de constater l’écart : il faut agir concrètement. Le collectif a publié une série de propositions dans sa pétition annuelle. Parmi elles :

  • Conditionner l’accès aux marchés publics et aux subventions au respect de l’égalité salariale au sein des entreprises.

  • Mettre en place un congé parental équivalent et bien rémunéré pour les deux parents, sur le modèle suédois, afin d’éviter que la charge des enfants ne repose uniquement sur les femmes.

  • Revaloriser les métiers à prédominance féminine, comme ceux d’infirmière (90 % de femmes), de sage-femme (87 %) ou d’enseignante (65 %), qui restent parmi les plus mal payés.

L’objectif : changer la structure du marché du travail, et non simplement plaider pour des hausses ponctuelles de salaires.

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Un manque de volonté politique pointé du doigt

« S’il n’y a pas eu de progrès significatifs depuis 2016, c’est parce qu’il n’y a pas eu de politiques publiques suffisamment ambitieuses », déplore Rebecca Amsellem.

En France, la loi impose déjà aux entreprises de plus de 50 salariés de publier un index de l’égalité professionnelle. Mais dans les faits, ce dispositif reste souvent perçu comme purement administratif, sans sanctions réellement dissuasives.

De nombreuses entreprises obtiennent des notes flatteuses sans que cela se traduise par une réelle réduction des écarts. Le problème, selon les militantes, vient donc d’un manque d’exigence et de contrôle.

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Une directive européenne porteuse d’espoir

Malgré tout, une lueur d’espoir se profile à l’horizon : la directive européenne sur la transparence salariale, qui doit entrer en vigueur début 2026.

Ce texte prévoit que tout salarié puisse demander des informations sur son salaire et celui de ses collègues effectuant un travail équivalent. En cas d’écart injustifié, l’employeur devra corriger la situation, sous peine de sanctions financières.

C’est un tournant important, car il donne enfin aux salariés des outils concrets pour exiger la transparence. Mais encore faudra-t-il que la France transpose cette directive de façon ambitieuse, sans la vider de sa substance.

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L’égalité salariale, un enjeu économique et social majeur

Au-delà de la symbolique, les inégalités salariales représentent un enjeu économique colossal. Selon l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, combler cet écart permettrait d’augmenter le PIB de l’Union européenne de près de 3 %.

Pour les femmes, c’est aussi une question de justice sociale : un salaire plus bas se traduit mécaniquement par une retraite plus faible, une autonomie financière réduite et une dépendance accrue aux conjoints ou aux aides publiques.

Lutter contre ces écarts, c’est donc investir dans l’avenir collectif, pas seulement corriger une injustice historique.

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Des progrès symboliques, mais insuffisants

Certains avancent que la situation s’améliore lentement : les écarts se réduisent d’environ 0,2 point par an depuis 2010. Mais à ce rythme, il faudra plus d’un siècle pour parvenir à la parité totale.

Les campagnes de sensibilisation, comme celle des Glorieuses, ont le mérite de rendre visible l’invisible : ce fameux moment où, symboliquement, les femmes cessent d’être payées. Mais sans volonté politique forte, ces dates continueront d’exister année après année.

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En bref

Ce 10 novembre 2025, à 11h31, marque le jour où les femmes travaillent gratuitement en raison des inégalités salariales persistantes. Une réalité que le collectif Les Glorieuses dénonce depuis neuf ans, chiffres à l’appui.

Alors que les politiques publiques semblent stagner, la directive européenne sur la transparence salariale à venir en 2026 pourrait être une étape décisive. Mais pour Rebecca Amsellem, le message reste le même : sans un engagement collectif et une véritable remise en cause du système actuel, l’égalité salariale ne sera pas atteinte avant 2167.

Et tant que cette date existera, chaque 10 novembre sera le rappel amer que, dans les faits, les femmes continuent de travailler gratuitement pendant près de deux mois par an.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!