Quand on s’appelle prince Harry, chaque détail compte… même une casquette de baseball. Et ce 28 octobre dernier, lors d’un match entre les Dodgers de Los Angeles et les Blue Jays de Toronto, le choix vestimentaire du duc de Sussex a enflammé le Canada.

Sous les flashs, le mari de Meghan Markle affichait fièrement les couleurs des Dodgers, l’équipe américaine. Un geste banal pour n’importe quel spectateur, mais pas pour un prince britannique dans un pays du Commonwealth. Très vite, les réseaux sociaux ont rebaptisé l’affaire : le « Hatgate ».
Certains Canadiens ont crié à la trahison, d’autres ont raillé le manque de tact d’un homme censé connaître les symboles. Harry, lui, ne s’attendait sans doute pas à un tel raz-de-marée médiatique. Quelques jours plus tard, il s’excusait publiquement à la télévision canadienne, avec l’humour et la spontanéité qui le caractérisent.
« Tout d’abord, je voudrais présenter mes excuses au Canada pour l’avoir portée », a-t-il déclaré sur CTV. Avant de préciser : « J’étais invité dans la loge des Dodgers par le propriétaire. C’était la chose polie à faire. »
Ce mea culpa télévisé, loin d’être une formalité, a surtout montré un Harry apaisé, capable de tourner la polémique en dérision. Car le prince n’a pas résisté à une petite touche d’autodérision : « Quand on a un peu moins de cheveux sur le dessus, on prend le premier chapeau venu ! ».
Lors de cette interview, il arborait cette fois une casquette des Blue Jays – comme pour boucler la boucle et offrir un clin d’œil symbolique à ses hôtes.
Un attachement sincère au Canada
Le prince a profité de sa visite à Toronto pour le Jour du Souvenir afin de rappeler l’importance du Canada dans sa vie. « Cette ville aura toujours une place immense dans mon cœur », a-t-il confié avec émotion. « Vous m’avez donné une épouse et accueilli les Jeux Invictus. »
Car le lien entre Harry et le pays de l’érable remonte à loin. C’est au Canada qu’il a partagé ses premiers instants d’amour avec Meghan, alors actrice de la série Suits. C’est aussi là qu’ils ont trouvé refuge en 2020, avant de s’installer en Californie. Et c’est encore le Canada qui l’a accompagné dans ses années de service militaire, lorsqu’il combattait aux côtés des Forces canadiennes en Afghanistan.
Un mea culpa qui a fait sourire tout le monde
À la télévision, Harry est apparu sincère, drôle, un brin gêné. Sa réputation d’homme spontané ressortait intacte. Les Canadiens, eux, ont pris ses excuses avec philosophie. Le scandale s’est mué en anecdote attendrissante, et même en opportunité de renouer avec ce prince longtemps perçu comme rebelle.
En plaisantant sur sa calvitie et en troquant la casquette américaine contre celle des Blue Jays, le duc de Sussex a fait oublier la polémique pour redevenir ce qu’il a toujours été : un homme simple, sincère, parfois maladroit, mais profondément humain.