Pour des millions d’Américains, boire un café le matin est un geste aussi banal qu’indispensable. Mais cette habitude pourrait bientôt coûter très cher. En août, le prix du café a grimpé de plus de 21 % sur un an et de 4 % en seulement un mois, selon l’indice des prix à la consommation publié aux États-Unis. Du jamais-vu depuis plus de quatorze ans.
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Cette flambée est directement liée à la politique commerciale de Donald Trump, qui a choisi de frapper les grands pays exportateurs de café de droits de douane massifs.
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Les États-Unis, premier importateur mondial sous tension
Le pays est le plus grand importateur de café au monde, dépendant à 99 % de l’étranger pour s’approvisionner. Chaque jour, près de 66 % des adultes américains consomment cette boisson, selon la National Coffee Association. Autant dire que toute hausse de prix a un impact immédiat et massif sur la consommation nationale. Or, les producteurs locaux sont quasiment inexistants. Les rares zones productrices – comme Hawaï – sont incapables de répondre à une demande aussi colossale. Résultat : la dépendance aux importations rend le pays extrêmement vulnérable aux fluctuations internationales.
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Une guerre des droits de douane
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a placé la politique commerciale au cœur de son mandat. Pour dénoncer ce qu’il considère comme des « abus » de ses partenaires, il a imposé une série de taxes inédites :
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10 % sur le café colombien, deuxième fournisseur des États-Unis,
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20 % sur le café vietnamien, troisième exportateur,
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et surtout 50 % sur le café brésilien, premier producteur mondial.
Une mesure hautement politique, dictée par sa colère après la condamnation de son allié Jair Bolsonaro. Mais pour les consommateurs américains, les conséquences se traduisent désormais par une facture salée.
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Des répercussions inévitables pour les entreprises
Face à ces hausses, les grands acteurs du secteur tentent tant bien que mal d’absorber les coûts. Le groupe JM Smucker, propriétaire de Folgers, a déjà augmenté ses prix en mai puis en août, et prévoit une nouvelle hausse cet hiver. Des enseignes plus petites, comme French Truck Coffee à La Nouvelle-Orléans, ont déjà instauré des surtaxes. Quant à Starbucks, le géant mondial du café, il affirme que ses hausses ne se feront sentir qu’à partir de 2026, grâce à ses pratiques d’achats anticipés qui lui permettent de retarder l’impact.
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L’Europe menacée à son tour ?
Officiellement, ces droits de douane américains ne concernent que les importations aux États-Unis. Mais les analystes redoutent un effet domino. Les producteurs lourdement taxés, comme le Brésil, pourraient décider de répercuter une partie de leurs pertes sur d’autres marchés, notamment européens, afin de rester compétitifs aux États-Unis. Concrètement, cela pourrait se traduire par une hausse progressive des prix du café en Europe, même sans nouvelle taxe directe. Les consommateurs européens, déjà confrontés à une inflation alimentaire élevée, risquent donc de voir le prix de leur expresso grimper dans les cafés comme dans les rayons de supermarché.
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Une habitude menacée
Le café est plus qu’une boisson : c’est une véritable culture mondiale, avec près de 2,25 milliards de tasses consommées chaque jour. Aux États-Unis, la hausse des prix menace de transformer ce rituel en luxe quotidien. En Europe, les amateurs de café pourraient, eux aussi, payer le prix fort dès les prochaines années. Les prochains mois seront décisifs pour mesurer l’ampleur de la crise. Mais une chose est sûre : l’odeur du café chaud pourrait bientôt avoir un goût beaucoup plus amer pour le portefeuille des consommateurs, des deux côtés de l’Atlantique.
Découvrez maintenant 6 raisons scientifiques pour lesquelles les buveurs de café sont en meilleure santé et combien de tasses de café vous devriez boire pour ne pas avoir du mal à dormir.
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