Au lendemain de la chute du gouvernement de François Bayrou, censuré par l’Assemblée nationale lundi 8 septembre, Gabriel Attal a pris la parole dans la matinale de TF1. L’ancien Premier ministre, aujourd’hui président du groupe EPR à l’Assemblée nationale, a adressé un tacle direct à Emmanuel Macron.
Selon lui, « depuis un an et depuis la dissolution, tout a été fait à l’envers ».
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Une critique frontale de la méthode présidentielle
Pour Gabriel Attal, la crise actuelle n’est pas un simple accident de parcours mais le résultat d’une stratégie erronée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale. « Des Premiers ministres ont été nommés en espérant qu’ils obtiendraient ensuite une majorité, dans un contexte où aucune force politique ne dispose seule de cette majorité. C’est une spirale dont il faut sortir », a-t-il expliqué. Il dénonce une situation « insupportable pour les Français », marquée par une instabilité chronique : moins d’un an après la censure du gouvernement de Michel Barnier, celui de François Bayrou subit le même sort.
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« Parler du quoi avant de parler du qui »
Selon l’ancien chef du gouvernement, l’erreur consiste à chercher d’abord un nom pour Matignon avant de définir un projet politique partagé. « Il faut d’abord savoir ce qui sera fait dans le budget, et qu’un compromis soit trouvé entre les forces politiques. Ensuite seulement, on choisira la personne qui incarnera cette ligne », plaide-t-il. L’objectif : bâtir un socle suffisamment solide pour éviter qu’un nouveau Premier ministre ne soit renversé « au bout de quelques mois ».
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L’Assemblée nationale bloquée
Gabriel Attal pointe du doigt les blocages partisans qui paralysent la vie politique. « On a entendu la droite dire que si c’était la gauche, il y aurait une censure. La gauche dire que si c’était la droite, il y aurait une censure. LFI et le RN dire que, qui que ce soit, il y aurait une censure. Qui parle des Français ? Qui parle de stabilité et de visibilité internationale ? Personne. » Ce constat alimente son appel à une nouvelle approche, inspirée de pratiques observées dans d’autres pays européens.
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La proposition d’un « négociateur »
Pour sortir de l’impasse, Gabriel Attal avance une idée originale : la nomination d’un « négociateur », une personnalité extérieure au champ politique traditionnel, chargée pendant trois semaines de réunir les chefs de partis « 7 jours sur 7 et 24h sur 24 ». Ce médiateur pourrait, selon lui, venir du monde syndical ou associatif, et aurait pour mission de bâtir un compromis autour d’un programme budgétaire commun. « C’est ce qui se fait dans quasiment tous les pays autour de nous », a rappelé Attal, soulignant la nécessité de s’inspirer des méthodes de coalition utilisées à l’étranger.
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Macron veut aller vite
Reste que cette proposition ne semble pas convaincre l’Élysée. Alors que Gabriel Attal prône la patience et le dialogue, Emmanuel Macron a déjà annoncé qu’un nouveau Premier ministre serait nommé « dans les tout prochains jours ». Pour l’ancien locataire de Matignon, la priorité devrait pourtant être d’arriver au vote du budget avec une majorité prête à le soutenir. À défaut, la France risque de s’enfoncer dans une instabilité politique durable, avec des gouvernements systématiquement renversés par l’Assemblée.
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Une rentrée sous tension
Entre critiques, propositions alternatives et incertitudes sur le futur locataire de Matignon, la rentrée politique 2025 s’annonce électrique. Avec sa sortie très médiatisée, Gabriel Attal confirme qu’il entend peser dans le débat et se positionner comme l’une des figures clés de la recomposition en cours. Reste à savoir si Emmanuel Macron acceptera d’écouter cette voix critique, ou s’il poursuivra dans la voie rapide qu’il semble avoir choisie.
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