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Airbnb : la faille juridique qui transforme certains locataires en squatteurs intouchables

06 août 2025 - 13 : 31
par Mylène Des squatteurs utilisent une faille juridique sur Airbnb pour occuper illégalement des logements. Les propriétaires ne peuvent pas les expulser facilement. Explications.

C’est une histoire qui fait froid dans le dos à tous les propriétaires. À l’heure où les locations Airbnb sont devenues une solution très prisée pour rentabiliser un bien immobilier, une faille juridique permet désormais à certains squatteurs de s’installer légalement… et d’être presque impossibles à expulser. Une situation kafkaïenne qui se multiplie en France, notamment dans les zones touristiques.

Airbnb : la faille juridique qui transforme certains locataires en squatteurs intouchables

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Des vacanciers pas comme les autres

Tout commence comme dans n’importe quelle location classique. Un individu réserve un logement via la plateforme Airbnb, pour quelques jours, une semaine, voire un mois. L’hôte accepte, les clés sont remises, et le séjour débute normalement.

Sauf que ces vacanciers ne repartent pas.

Au lieu de quitter les lieux, certains “locataires” décident de s’installer durablement, changent les serrures, installent leurs affaires, vont jusqu’à faire basculer les compteurs EDF ou d’eau à leur nom. Très vite, la situation dégénère, et le propriétaire se retrouve incapable de récupérer son bien, pourtant réservé à la location saisonnière.

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Une loi “anti-squat” qui ne protège pas dans ce cas

Le plus surprenant ? Cette situation ne tombe pas sous le coup de la loi “anti-squat”, pourtant adoptée en juillet 2023 pour protéger les propriétaires de résidences principales ou secondaires envahies illégalement.

Pourquoi ? Parce que dans ce cas précis, l’entrée dans les lieux s’est faite avec l’accord explicite du propriétaire. Même si l’occupant devient illégal par la suite en refusant de partir, la législation ne le considère plus comme un squatteur… mais comme un locataire litigieux, ce qui implique un passage par la justice.

Et là, les délais s’allongent. Procédures en référé, assignation, audience… Les démarches peuvent durer plusieurs mois, voire plus d’un an. En attendant, le bien est immobilisé, et le propriétaire n’a pas d’autre choix que d’attendre une décision judiciaire.

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Quand la loi protège… les mauvais locataires

Le paradoxe est glaçant : en France, la loi protège davantage l’occupant illégal que le véritable propriétaire du logement. Un comble pour ceux qui pensaient sécuriser leur location en passant par une plateforme reconnue comme Airbnb.

Et ce n’est pas tout. Dans les cas les plus extrêmes, si le propriétaire tente de forcer l’expulsion de ses propres locataires illégaux, il s’expose à des poursuites pour violation de domicile. La loi prévoit même jusqu’à trois ans de prison et 30 000 euros d’amende dans le cas où le squatteur déciderait… de porter plainte.

Autrement dit : le propriétaire est piégé dans son propre bien.

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Une faille connue, mais toujours pas résolue

Le cas n’est pas nouveau. Certains avocats tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années, en dénonçant un système dans lequel la bonne foi des propriétaires est constamment mise à l’épreuve.

Des pistes existent pourtant pour renforcer la sécurité des locations Airbnb, notamment :

  • Signer un contrat papier de location saisonnière, avec des clauses claires sur la durée et les modalités de départ ;

  • Limiter les locations à des durées très courtes, pour éviter que le locataire puisse invoquer des droits d’occupation ;

  • Activer la vérification d’identité via la plateforme, même si celle-ci reste partielle ;

  • Installer des serrures connectées qui permettent de désactiver à distance l’accès au logement une fois la période écoulée (attention toutefois à ne pas violer la loi en cas d’occupation prolongée) ;

  • Refuser les paiements en dehors de la plateforme, et rester vigilant aux profils suspects.

Mais ces mesures ne garantissent rien à 100 %, surtout face à des individus organisés, qui connaissent les rouages du système et savent comment en tirer parti.

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Vers une évolution de la législation ?

La multiplication de ces cas commence à faire du bruit. Plusieurs élus locaux et associations de défense des propriétaires appellent à réviser la loi, notamment pour y inclure les locations touristiques dans le champ de la législation anti-squat.

Pour l’instant, les plateformes comme Airbnb ne sont pas tenues responsables en cas de litige entre hôte et locataire. Mais face à la colère grandissante de nombreux propriétaires lésés, certains espèrent une réforme en profondeur dans les mois à venir.

Car aujourd’hui, louer son appartement sur Airbnb peut rapporter… mais aussi tourner au cauchemar en quelques jours.

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En bref

  • Des squatteurs réservent des logements Airbnb… pour y rester illégalement.

  • Une faille juridique les protège, car l’entrée a été autorisée par le propriétaire.

  • La loi “anti-squat” ne s’applique pas, obligeant à passer par une procédure judiciaire longue et coûteuse.

  • Les propriétaires sont démunis, et risquent gros s’ils tentent une expulsion eux-mêmes.

  • Des solutions existent (contrat, serrure connectée, durée limitée), mais ne suffisent pas toujours.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!