Culture

Epargne, énergie, Linky… : voici tout ce qui change pour votre portefeuille dès le 1er août 2025

28 juillet 2025 - 10 : 49
par Clémence Baisse du taux du Livret A, frais sur les compteurs Linky, hausse de la TVA sur les abonnements gaz et électricité... Découvrez tout ce qui change au 1er août 2025 et les impacts concrets pour votre quotidien.

Une rentrée énergétique et budgétaire anticipée pour les Français

Traditionnellement considéré comme un mois de repos estival, août 2025 débute cette année sous le signe des changements concrets pour les foyers français. Alors que la majorité des Français profitent des vacances, les décisions réglementaires et économiques prises ces derniers mois entrent en vigueur, bouleversant le budget, les contrats d’énergie, et les placements financiers de millions de ménages.

Électricité, épargne, Linky : ce qui change dès le 1er août

Entre la baisse du taux du Livret A, la hausse de la TVA sur les abonnements gaz et électricité, et l’apparition de frais pour les récalcitrants au compteur Linky, la coupe est pleine pour les particuliers qui espéraient souffler un peu cet été. Tour d’horizon de ce qui change dès ce 1er août 2025, et surtout, de ce que cela implique concrètement dans la vie quotidienne.

Épargne : une douche froide pour les détenteurs de livrets

La première mauvaise nouvelle concerne les épargnants. Depuis le 1er août, le taux d’intérêt du Livret A est passé de 2,4 % à 1,7 %. Une baisse importante qui impacte directement le rendement de l’épargne populaire préférée des Français.

Cette décision, actée par le gouvernement à la suite d’une recommandation du gouverneur de la Banque de France, est justifiée par la baisse de l’inflation, tombée à 0,88 % au premier semestre 2025. Autrement dit, la formule mathématique qui régit la rémunération du Livret A conduit mécaniquement à cette révision à la baisse.

Le LDDS (Livret de développement durable et solidaire), indexé sur le Livret A, subit lui aussi la même chute de rendement.

Ce recul affecte les 55 millions de détenteurs de Livret A et LDDS qui voient leur pouvoir d’épargne réel diminuer, alors même que le contexte économique reste incertain.

Et le LEP ? Un léger geste pour les ménages modestes

Les détenteurs du Livret d’épargne populaire (LEP) sont eux aussi touchés. Le taux de ce placement destiné aux foyers les plus modestes passe de 3,5 % à 2,7 %. Toutefois, cette baisse aurait pu être encore plus sévère : selon la formule théorique de calcul, il aurait dû tomber à 2,2 %.

Le ministère de l’Économie justifie cet effort modéré par une volonté de protéger les ménages les plus vulnérables. En maintenant un taux plus attractif que la règle ne l’exige, Bercy cherche à éviter un décrochage de la confiance dans l’épargne réglementée, tout en rappelant le rôle essentiel de ces livrets dans le financement du logement social et de la transition énergétique.

Compteur Linky : des frais pour les réfractaires

Autre changement majeur : les personnes refusant encore l’installation du compteur Linky devront désormais passer à la caisse.

Depuis ce 1er août, une composante tarifaire fixe de 6,48 € HT tous les deux mois (soit environ 3,24 € par mois) est appliquée aux abonnés concernés. Et ce n’est pas tout : pour les usagers n’ayant pas transmis leurs index de consommation depuis plus d’un an, une surcharge complémentaire de 4,14 € HT s’ajoute.

Ces frais visent à couvrir les coûts logistiques liés à la gestion manuelle des anciens compteurs, devenus minoritaires dans le parc national.

Comment éviter ces frais supplémentaires ?

Deux solutions existent pour ne pas être pénalisé :

  1. Transmettre soi-même ses index au moins une fois par an via l’espace client du fournisseur.

  2. Accepter un relevé sur site effectué par un technicien (souvent facturé séparément, sauf cas particuliers).

À travers cette mesure, le gouvernement poursuit son objectif de généralisation des compteurs communicants, censés faciliter la relève, améliorer la gestion du réseau et permettre aux usagers de mieux suivre leur consommation en temps réel.

Gaz et électricité : la TVA fait un bond spectaculaire

C’est sans doute l’évolution la plus controversée de ce 1er août : la TVA sur les abonnements au gaz et à l’électricité passe de 5,5 % à 20 %, une augmentation qui alourdit automatiquement les factures mensuelles des ménages.

Jusqu’à présent, la TVA réduite s’appliquait aux abonnements fixes, considérés comme des services de première nécessité. Mais la Commission européenne exige désormais une harmonisation de la fiscalité énergétique, avec un taux de TVA identique pour l’abonnement et la consommation.

Une hausse partiellement compensée par l’État

Conscient de l’effet direct sur le pouvoir d’achat, le gouvernement a annoncé une baisse parallèle de plusieurs taxes pour atténuer l’impact sur les factures finales.

  • L’accise sur l’électricité (ancienne CSPE) passe de 33,70 €/MWh à 29,98 €/MWh.

  • L’accise sur le gaz chute de 17,16 €/MWh à 15,43 €/MWh.

Cette décision suit les recommandations de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) et vise à stabiliser le coût global de l’énergie pour les ménages. Cependant, les effets concrets seront variables selon les profils de consommation, et les ménages les plus énergivores risquent de voir leur facture augmenter malgré tout.

Prix du gaz : une stabilité en trompe-l’œil

Depuis la fin des tarifs réglementés du gaz en juillet 2023, la CRE publie chaque mois un tarif repère servant d’indicateur pour les consommateurs.

En août 2025, les tarifs moyens sont relativement stables :

  • 0,13920 € TTC/kWh pour la cuisson et l’eau chaude,

  • 0,10801 € TTC/kWh pour le chauffage.

Ces chiffres sont quasiment identiques à ceux de juillet, ce qui peut donner l’impression d’un répit pour les ménages, surtout dans un contexte de hausse des taxes.

Mais en réalité, cette stabilité masque des tensions structurelles, notamment les incertitudes autour du prix du gaz à l’approche de l’hiver, les variations géopolitiques et les politiques de stockage européennes. Les prix pourraient donc repartir à la hausse dès l’automne.

Des changements qui pèsent lourd sur le budget des ménages

Entre la baisse des rendements d’épargne, les hausses de taxe et les frais additionnels pour les réfractaires au numérique, le mois d’août 2025 n’est pas tendre pour les foyers français.

Ces évolutions réglementaires traduisent un tournant budgétaire, dans lequel l’État tente de conjuguer besoin de recettes, conformité européenne, et transition énergétique, tout en maintenant l’illusion d’un effort de modération.

Mais pour beaucoup de ménages, ces changements se traduiront par une érosion supplémentaire du pouvoir d’achat, déjà mis à rude épreuve par les années post-Covid, la crise énergétique mondiale, et l’inflation rampante.

Quelles stratégies adopter pour limiter l’impact ?

Dans ce contexte, plusieurs pistes peuvent être explorées pour atténuer les effets de ces évolutions sur votre quotidien :

  • Comparer les offres d’énergie : certains fournisseurs proposent des formules à prix bloqués ou des services d’optimisation de la consommation.

  • Adopter un compteur Linky (ou transmettre ses index) pour éviter les frais.

  • Réviser ses contrats bancaires et réfléchir à des supports d’épargne alternatifs, comme les comptes à terme ou l’assurance vie en fonds euros (même si les rendements restent faibles).

  • Réduire sa consommation énergétique, grâce à des gestes simples : baisser le chauffage, utiliser des appareils moins énergivores, mieux isoler son logement, etc.

Une rentrée sous tension à prévoir

Août 2025 donne le ton d’une rentrée économique incertaine. Les mesures mises en place ce mois-ci ne sont qu’un avant-goût des réformes fiscales et budgétaires attendues à l’automne, notamment dans le cadre du budget 2026 et de la stratégie de réduction des déficits publics.

Dans un contexte où les finances publiques sont sous pression, les ménages sont de plus en plus mis à contribution. Et si les aides ponctuelles (chèques énergie, boucliers tarifaires) ont permis de limiter la casse ces dernières années, la tendance est désormais à la responsabilisation individuelle et à l’optimisation budgétaire.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.