Sarkozy fidèle à son franc-parler… surtout quand il s’agit de Hollande
Nicolas Sarkozy n’a jamais eu la langue dans sa poche. Et cette fois encore, l’ancien président de la République n’a pas hésité à sortir la sulfateuse verbale à l’égard de l’un de ses plus célèbres rivaux : François Hollande. S’il lui est arrivé de s’opposer à ses idées politiques, ce sont surtout les manières du socialiste — notamment sur le terrain de la vie privée — que Sarkozy critique ouvertement.
Dans une séquence remontant à 2019 mais remise en lumière ces derniers jours, celui qui a dirigé la France entre 2007 et 2012 s’en est violemment pris à son successeur sur le plateau de 20h30 le dimanche. Une pique bien sentie sur fond de rivalité, mais surtout, de comparaison personnelle assumée.
Carla Bruni vs Julie Gayet : deux manières de gérer une vie privée à l’Élysée
Face à Laurent Delahousse, Nicolas Sarkozy revient d’abord sur sa relation avec Carla Bruni, qu’il épouse en 2008 après un coup de foudre très médiatisé. Et c’est là que le ton se durcit : “Quand on aime une femme, on la protège. Et la protéger, ce n’est pas la traiter comme une maîtresse”, lance-t-il d’un ton ferme.
Impossible de ne pas y voir une allusion directe à François Hollande, dont la liaison avec Julie Gayet, révélée en pleine présidence, avait secoué l’Élysée. Le chef de l’État de l’époque avait été photographié en scooter, quittant de manière clandestine un immeuble de la rue du Cirque pour rejoindre l’actrice, alors même qu’il partageait officiellement sa vie avec Valérie Trierweiler.
Une pique bien ciblée sur fond de scandale présidentiel
Nicolas Sarkozy n’a jamais digéré la manière dont François Hollande a géré cette crise d’image. Selon lui, les Français méritent mieux qu’une telle mise en scène de la vie privée présidentielle. “Peut-être que dire ‘Avec Carla, c’est du sérieux’, ça n’a pas plu à tel ou tel. Mais moi je préfère ça à d’autres épisodes qui se sont passés après”, lâche-t-il, sans jamais citer Hollande, mais en laissant peu de doute sur la cible de son message.
Le sous-entendu est clair : Hollande a manqué de respect à ses engagements personnels autant qu’aux attentes du peuple français. En contraste, Sarkozy insiste sur son choix assumé d’officialiser sa relation dès le départ, sans fuir les médias ni cacher la vérité.
Un message qui résonne dans une époque d’hyper-médiatisation
Ce qui ressort de ce règlement de comptes verbal, c’est une opposition de style autant que de fond. Là où Nicolas Sarkozy se positionne comme un homme de passion mais aussi de responsabilité, François Hollande apparaît — du point de vue de son rival — comme un président pris dans ses contradictions et ses secrets.
“Nous avons décidé de ne pas mentir. Nous ne voulons rien instrumentaliser, mais nous ne voulions pas nous cacher”, expliquait Sarkozy dès janvier 2008, lors d’une conférence de presse à l’Élysée. Une stratégie de transparence calculée, certes, mais qui tranche avec le flou qui a longtemps entouré la vie privée de François Hollande.
Une histoire d’image… mais aussi de culture politique
Au-delà de l’anecdote sentimentale, cette passe d’armes révèle aussi une différence d’approche dans la manière d’incarner la fonction présidentielle. Nicolas Sarkozy, habitué à l’hyper-présence médiatique, n’a jamais craint de mêler vie publique et vie personnelle. Au contraire, il en a souvent fait une force, allant jusqu’à organiser ses vacances ou ses déplacements avec Carla Bruni sous l’œil des caméras.
François Hollande, plus réservé dans sa posture, a longtemps cherché à préserver une forme de distance… jusqu’à ce que l’affaire Gayet éclate. Une affaire qui, selon Sarkozy, aurait pu être évitée par une gestion plus franche et assumée.
Un couple solide face à une séparation douloureuse
Ironie du sort : les deux présidents ont tous deux vécu une séparation marquante au cours de leur quinquennat. Sarkozy s’était séparé de Cécilia Attias peu après le début de son mandat. Mais très vite, il avait rebondi en rencontrant Carla Bruni, avec qui il officialise sa relation avant même l’été 2008. Un mariage, une fille, et une relation qui dure depuis maintenant plus de quinze ans.
François Hollande, lui, a vu sa rupture avec Valérie Trierweiler devenir un feuilleton national. L’ancienne Première dame, blessée par les révélations sur Julie Gayet, publie même un livre explosif intitulé Merci pour ce moment, dans lequel elle dresse un portrait peu flatteur du président. De quoi nourrir encore davantage le regard critique de Sarkozy sur la gestion de la vie privée à l’Élysée.
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Quand la vie personnelle devient argument politique
Dans la bouche de Nicolas Sarkozy, ces sujets ne sont pas que personnels. Ils deviennent des arguments politiques, au même titre que la gestion économique ou diplomatique. En insistant sur le respect, la sincérité, et la volonté d’assumer ses choix sentimentaux, l’ancien président fait aussi passer un message sur sa conception de la fonction présidentielle : incarner l’autorité, la cohérence, la loyauté.
Et à l’écouter, François Hollande aurait manqué à cette exigence. Pas seulement en tant qu’homme, mais en tant que président.
Une rivalité toujours vivace
Cette sortie médiatique, même si elle date de quelques années, montre que la rivalité entre les deux hommes reste intacte. Entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, le respect n’a jamais été mutuel. Et si l’un se livre à des piques à peine voilées, l’autre a déjà eu l’occasion de répondre par des sarcasmes discrets ou des contre-attaques dans ses livres.
L’opinion publique, quant à elle, garde en mémoire ces deux quinquennats très différents. Et ce genre de phrase choc, comme celle de Sarkozy — “ce n’est pas la traiter comme une maîtresse” —, ne fait que raviver les comparaisons et les débats.
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