Un succès gaulois inattendu sur Netflix
Sortie discrètement sur Netflix, la mini-série animée Astérix & Obélix : Le combat des chefs s’est imposée comme l’un des programmes d’animation les plus appréciés de 2025. Inspirée de l’univers créé par René Goscinny et Albert Uderzo, cette adaptation a su séduire aussi bien les fans de la première heure que les nouvelles générations.
Avec une note moyenne de 4,3/5 attribuée par les spectateurs et un 4,1/5 de la presse spécialisée, cette relecture modernisée d’un des albums cultes d’Astérix fait aujourd’hui partie des plus gros coups de cœur animés sur la plateforme.
Mais ce succès pose une question que beaucoup se posent déjà : Netflix commandera-t-il une suite ? Et Alain Chabat est-il prêt à reprendre du service ?
Alain Chabat, artisan du renouveau gaulois
Une longue histoire d’amour avec Astérix
S’il est un nom indissociable d’Astérix au XXIe siècle, c’est bien Alain Chabat. L’ancien Nul, scénariste et réalisateur adulé, a déjà signé en 2002 ce qui reste pour beaucoup la meilleure adaptation live du célèbre petit Gaulois : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. Avec son sens du rythme, ses répliques devenues cultes et un casting légendaire, le film a marqué toute une génération.
Mais Chabat ne s’est pas arrêté là. Il a également prêté sa voix au sénateur Prospectus dans le film animé Le Domaine des Dieux en 2014, co-réalisé par Alexandre Astier et Louis Clichy. C’est donc tout naturellement que Netflix s’est tourné vers lui pour chapeauter Le combat des chefs, mini-série en cinq épisodes tirée de l’album éponyme de 1966.
Le combat des chefs : un projet mûri, assumé et parfaitement exécuté
Une adaptation fidèle… mais modernisée
Loin d’un simple copier-coller de l’œuvre d’Uderzo et Goscinny, Le combat des chefs version Netflix se permet quelques libertés bien senties : des clins d’œil à la culture pop, des répliques contemporaines, un humour qui flirte parfois avec l’absurde — marque de fabrique de Chabat — et une qualité d’animation qui tranche nettement avec les précédentes tentatives animées.
C’est cette recette équilibrée entre respect des codes et audace narrative qui a permis à la série de plaire à un large public. D’autant que le casting vocal, réunissant plusieurs grands noms (dont Jérôme Commandeur, Florence Foresti, Philippe Katerine), a donné une personnalité unique à chaque personnage.
Une saison 2 ? Chabat répond avec humour et prudence
Dans une interview récente, Alain Chabat a déclaré à propos d’une éventuelle suite :
“J’aimerais bien que ça prenne moins de cinq ans mais je serais ravi d'en refaire une. Je dis ça par rapport à mon âge – j’ai 76 ans – j’ai pas envie de finir le deuxième épisode à 94 ans (rires).”
Une manière à la fois drôle et lucide d’exprimer son envie… tout en pointant la complexité et la durée de production que demande une série animée de cette ampleur. Car si la mini-série se regarde en moins de deux heures, sa conception aura nécessité plusieurs années de développement, entre écriture, storyboarding, animation, doublage et postproduction.
Quelle forme pourrait prendre une suite ?
Une saison 2 du “Combat des chefs” ? Peu probable
L’histoire de Le combat des chefs est auto-conclusive. Elle se termine logiquement, sans cliffhanger ni fil narratif laissé en suspens. Le pari d’une deuxième saison dans le même cadre narratif semble donc peu réaliste.
Mais cela ne signifie pas pour autant que Netflix va s’arrêter là. La licence Astérix compte 39 albums canoniques, dont plusieurs encore jamais adaptés en animation. Parmi eux, des titres emblématiques comme La Zizanie, Obélix et Compagnie, Le Devin ou Le Fils d’Astérix pourraient parfaitement convenir à un format mini-série.
Une nouvelle mini-série, dans un format similaire
L’option la plus crédible serait donc la suivante : créer une nouvelle adaptation, autonome, basée sur un autre album, mais dans le même ton graphique et narratif que Le combat des chefs. Ce format semble parfaitement adapté aux usages de Netflix, qui préfère aujourd’hui proposer des saisons courtes mais impactantes.
Il reste à savoir si Alain Chabat serait partant pour réaliser lui-même une nouvelle mini-série, ou simplement en rester producteur ou superviseur.
Une création originale inspirée de l’univers d’Astérix ?
Un autre scénario, plus audacieux, serait celui de créer une histoire originale dans l’univers gaulois, totalement inédite, qui s’inspirerait du style des créateurs sans adapter un album précis.
Cela permettrait d’explorer de nouveaux personnages secondaires, d’élargir la mythologie, voire de créer un crossover avec d’autres figures de la bande dessinée européenne, comme Iznogoud ou Lucky Luke, déjà présents dans le catalogue de la plateforme.
Mais cette option, bien que tentante, reste peu probable à court terme. Les ayants droit d’Uderzo et Goscinny sont très protecteurs vis-à-vis de l’œuvre originale, et une telle liberté de création nécessiterait une validation artistique exigeante.
Netflix, le nouvel empire gaulois ?
Un partenariat prometteur avec les Éditions Albert René
La collaboration entre Netflix et les Éditions Albert René, qui détiennent les droits d’Astérix, semble bien partie pour durer. Le succès de Le combat des chefs pourrait devenir un modèle de synergie entre production française et diffusion mondiale, permettant à la licence de s’exporter au-delà des frontières européennes.
Les premiers chiffres d’audience hors France n’ont pas été officiellement communiqués, mais selon des analystes médias, la série figure dans le top 10 des contenus animés dans plusieurs pays francophones et hispanophones.
Une opportunité pour étendre l’univers
Avec des plateformes concurrentes comme Disney+ ou Amazon Prime qui misent de plus en plus sur les franchises (Star Wars, Le Seigneur des Anneaux, Marvel…), Netflix cherche à créer ses propres “univers”. Astérix, figure incontournable de la BD européenne, représente un candidat idéal pour devenir une licence à déclinaisons multiples, entre animation, docu-fiction, spin-offs et making-of.
Chabat, l’homme de la situation ?
Même à 76 ans, Alain Chabat conserve une aura intacte dans le paysage audiovisuel français. Son humour absurde, sa passion pour l’animation (souvenez-vous de Didou ou de ses doublages pour Shrek) et sa capacité à moderniser sans dénaturer font de lui un garant de qualité.
S’il décide de s’impliquer dans un nouveau projet Astérix, ce sera probablement dans un rôle de superviseur créatif, épaulé par de jeunes talents de l’animation. Il pourrait également transmettre le flambeau à un réalisateur proche de son univers (on pense à Jonathan Cohen ou Benjamin Guedj), tout en gardant un œil sur le résultat final.
Ce qu’il faut retenir
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Astérix & Obélix : Le combat des chefs est un succès critique sur Netflix, avec une moyenne de plus de 4/5 côté spectateurs
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Alain Chabat n’exclut pas une nouvelle aventure, mais souhaite un rythme de production plus rapide
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Une saison 2 directe semble peu probable, mais une nouvelle mini-série adaptée d’un autre album est envisageable
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D’autres pistes existent : création originale, spin-off, crossover…
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Netflix pourrait faire d’Astérix une franchise phare de son animation européenne
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Alain Chabat reste au centre de l’équation, que ce soit devant, derrière ou au-dessus du projet.
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