Sur le moment, vous avez passé une excellente soirée et vous en avez profité pour boire un peu d'alcool, sans spécialement compter les verres. Seulement, le lendemain matin, il faut payer l'addition, et elle s'avère souvent salée, car entre la gueule de bois, la fatigue et la migraine à gérer avec en supplément carrément une crise d'anxiété, le mal-être peut être bien présent.
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Si vous aimez faire la fête et que vous avez l'habitude de vous détendre avec un bon verre d'alcool, cela a sûrement déjà dû vous arriver : vous connaissez cette impression de descente très désagréable qui vous fait passer d'un bon moment festif à une matinée (voire beaucoup plus) de mal-être qui semble ne jamais finir.
L'anxiété qui vous envahit en pleine gueule de bois et qui vous pousse à vous poser plein de questions, un peu honteuse, sur ce que vous avez dit pendant la soirée, ce qu'il s'est passé exactement, vos réactions ou certaines paroles qui vous auraient échappé est due votre consommation d'alcool.
D'après plusieurs études, ce phénomène, que l'on surnomme d'ailleurs « hangxiety », est totalement naturel. David Nutt, professeur en neuropsychopharmacologie à l’Imperial College de Londres, a notamment fait connaître au grand public cette problématique et a été renvoyé de son poste de principal conseiller du gouvernement en matière de drogue en 2009 pour avoir affirmé que l’alcool était plus dangereux que l’ecstasy et le LSD.
Ce qu'il faut retenir, c'est que consommer de l'acool calme automatiquement le cerveau et diminue l'activité des cellules nerveuses. Voilà pourquoi nous avons la sensation de nous détendre et de nous sentir plus joyeux ou léger après un verre. Au-delà de deux verres, le processus se complique. Et au quatrième verre, le cerveau bloque purement et simplement le principal émetteur d'excitation, ce qui annihile quasiment totalement l'anxiété et fait que nous nous sentons proches d'un état euphorique.
Sur le moment, c'est clairement plutôt agréable, et c'est d'ailleurs cet état précis beaucoup de gens recherchent quand ils boivent un verre lors d'une occasion festive. Mais comme pour tout ce que nous faisons, notre corps va tout de même enregistrer ces nouvelles informations et va très vite constater un déséquilibre entre ce que nous ressentons (cette euphorie et cet état d'apaisement total sans une once d'anxiété) et ce qu'il se passe réellement.
Pour corriger ce déséquilibre, l'organisme va donc faire remonter en flèche ce fameux émetteur d'excitation, qu'on appelle le glutamate, pour le ramener le plus vite possible à la normale. Le problème, c'est que nous connaissons alors un pic soudain de glutamate combiné à un niveau trop bas de la fonction naturelle d'apaisement du cerveau, ce qui conduit automatiquement à un pic d'anxiété.
Tout le monde n'est pas nécessairement concerné par ce phénomène d'hangxiety, et ce sont les personnes les plus timides qui seraient les plus exposées. Les personnes introverties et particulièrement réservées ont généralement des niveaux d'anxiété bien plus élevés le lendemain d'une soirée.
Si vous vous sentez concerné ou que vous avez déjà vécu ces pics d'anxiété en pleine gueule de bois, gardez bien en tête qu'il n'existe qu'un seul remède à l'hangxiety et bonne nouvelle, il est plutôt simple à appliquer : boire moins et diminuer le plus possible sa consommation d'alcool permet d'éviter cette descente si désagréable et cette plongée difficile dans le mal-être.
Découvrez maintenant quelle boisson affaiblit votre système immunitaire (et vous ne vous en doutez sûrement pas).
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