Cet article traite du CHOIX. Plus exactement de la difficulté à faire des choix.
En fait, je réalise petit à petit que la vie est une succession de choix. Notre cerveau est sans arrêt confronté à des choix. Certains anodins du type :
- Carottes râpées ou salade ce soir ?
- On prend 6 ou 12 œufs ?
- Les Minions ou Vice versa au cinéma ?
- Saveur chocolat ou vanille ?
Ou encore,
- Le gel douche, tu préfères mûre ou abricot ?
D’autres beaucoup plus importants, qui entraînent des réactions en chaine. Vous savez, le principe des DOMINOS.
- Est-ce que je reste avec cette personne ou est-ce que je la quitte ?
- Est-ce que l’on achète une maison ?
- Dois-je garder mon emploi ou le quitter ?
- Un bébé ou pas de bébé ?
Et puis parfois, on classe certains choix dans la première catégorie. La catégorie des « anodins ». Et puis finalement ils s’avèrent être beaucoup plus complexes qu’il n’y paraît et hop, ils passent dans la catégorie « choix importants ».
Et choisir, ce n’est pas simple
Je pense que la difficulté de choisir vient du fait que le choix est lié à notre liberté, bien sûr. Mais aussi du coup, à notre RESPONSABILITE. Le fait de faire un choix, librement consenti engage notre responsabilité.
Et ça, parfois cela fait peur
Parce que bizarrement lorsque nous ne maîtrisons pas quelque chose, qu’on le subit, nous n’en sommes pas responsables. Nous ne sommes pas responsables de la crise économique, d’une mutation, du taux d’un crédit immobilier ou encore que la personne avec laquelle on vit ait rencontré quelqu’un. Par contre, nous sommes entièrement responsables de démissionner de notre emploi, de nous engager lors d’un mariage, de contracter un prêt immobilier sur 20 ans.
Et la responsabilité, cela nous fait peur
Je réalise cela depuis que je travaille seule, que je suis mon propre patron. Parfois, c’était la facilité de se cacher derrière un ordre, une hiérarchie
Pour choisir, il faut réussir à se recentrer sur soi. Savoir quelles sont nos ASPIRATIONS, nos BESOINS, nos ENVIES. Ce qui nous fait peur, nous rend heureux, ce qui nous fait vivre.
Cet exercice est plus difficile qu’il n’y paraît parce que, évidemment nous ne sommes pas seuls. Nous ne vivons pas en ERMITE. Nous avons beau nous répéter que nous sommes libres, que nos choix n’engagent que nous, que nous sommes libérés de toute contrainte ou convention sociale, ce n’est pas tout à fait vrai.
Nous appartenons à une société, à un groupe d’amis, à une famille et ces divers groupes ont des normes, des règles. Elles sont TACITES mais pourtant bien REELLES.
Et parfois, nos envies ou aspirations ne vont pas forcément dans le même sens que celles de notre / nos groupes d’appartenance. Et là, ça coince. Alors à qui donner la primauté : nous / le groupe ? Ce que j’ai envie de faire / ce qui me correspond ou alors ce qui serait bien que je fasse / ce qui serait bien perçu et approuvé par la majorité ?
Je pense que pour faire des choix, il faut arriver à lâcher prise, à se faire CONFIANCE. A écouter notre intuition, cette petite voix intérieure que l’on fait taire trop souvent. Et oui : « Ce qui ressemble au hasard. Souvent est un rendez-vous. » [Françis Cabrel].
Et puis, je pense qu’il faut dédramatiser les conséquences de nos choix. Souvent, au cours des 25 dernières années, j’ai eu l’impression de faire des choix sur lesquels j’allais jouer ma vie. Le choix de mon école de commerce, le choix de mes premiers stages, le choix de mon premier boulot, le choix de m’installer avec chéri, de changer de ville, le choix de lui dire oui. Et puis finalement, je me dis que s’il y a des choses qui ne se sont pas passées comme prévu, c’est peut-être tout simplement que cela ne devait pas se passer comme cela, peut-être que quelque chose de mieux m’attend ailleurs.
Respirer profondément, écouter ses envies. Lâcher prise. CHOISIR.