Culture

Emmanuel Macron : cet appel à la démission de la part de cet ancien Premier ministre qui secoue la scène politique

18 décembre 2025 - 21 : 26
par Clémence François Fillon appelle Emmanuel Macron à envisager sa démission dans une interview choc. Une prise de position rare et lourde de sens sur la crise politique française.

La déclaration n’est pas passée inaperçue. Ce jeudi 18 décembre, François Fillon, ancien Premier ministre, a créé une onde de choc en appelant Emmanuel Macron à envisager sa démission. Une prise de parole rare, pesée, mais extrêmement directe, formulée dans une interview exclusive accordée au Figaro.

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Sans excès de ton ni provocation inutile, l’ancien chef du gouvernement a pourtant livré une analyse sévère de la situation politique actuelle, estimant que le pays ne pouvait plus se permettre l’immobilisme.

Dans un contexte institutionnel déjà fragile, cette sortie ravive les débats autour de la légitimité, de la responsabilité présidentielle et de l’avenir politique de la France à l’approche des dix-huit derniers mois du quinquennat. Car lorsque François Fillon parle de clarification politique, il ne s’agit pas d’un simple désaccord idéologique, mais bien d’un appel à un choix radical.

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Une déclaration lourde de sens dans un climat déjà tendu

François Fillon a pris soin de poser son cadre. « Je ne réclame rien et suis respectueux des institutions », a-t-il d’abord déclaré, soulignant qu’il ne s’agissait ni d’une attaque personnelle ni d’une tentative de déstabilisation. Mais très vite, le fond de sa pensée s’est imposé. Selon lui, Emmanuel Macron se trouve désormais face à une impasse politique qui nécessite une décision forte.

Deux options seulement seraient possibles à ses yeux. La première consisterait à dissoudre l’Assemblée nationale afin de redonner la parole aux Français. La seconde, plus radicale, serait de remettre son mandat en jeu. « À la place d’Emmanuel Macron, je tirerais les conséquences de l’état du pays et donnerais ma démission pour ne pas faire perdre dix-huit mois au pays », a-t-il affirmé sans détour.

Cette phrase, reprise en boucle, marque une rupture nette avec la retenue habituellement observée par les anciens Premiers ministres vis-à-vis du président en exercice. Elle traduit aussi une inquiétude profonde sur la capacité du système actuel à fonctionner sereinement jusqu’à la fin du mandat.

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Emmanuel Macron et François Fillon : une relation politique paradoxale

La charge est d’autant plus frappante que François Fillon n’a pas toujours été un opposant frontal à Emmanuel Macron. En 2017, au second tour de l’élection présidentielle, l’ancien Premier ministre avait même appelé à voter pour lui face à Marine Le Pen. À l’époque, il voyait en Emmanuel Macron une alternative républicaine crédible, capable d’assurer une certaine stabilité.

Huit ans plus tard, le constat est tout autre. François Fillon confie ne jamais avoir imaginé que la France se retrouverait « dans une telle situation ». Il pointe une responsabilité directe du chef de l’État, estimant que ses choix économiques et politiques ont contribué à un affaiblissement durable du pays.

Cette évolution du discours souligne un désenchantement profond, mais aussi un sentiment de rupture entre les promesses initiales et la réalité actuelle. Aux yeux de l’ancien Premier ministre, la trajectoire suivie par Emmanuel Macron aurait éloigné la France des réformes structurelles nécessaires.

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Pourquoi François Fillon tient Emmanuel Macron pour responsable

Pour comprendre la sévérité du propos, il faut revenir sur les griefs avancés par François Fillon. Selon lui, la responsabilité d’Emmanuel Macron dans la situation actuelle est « directe et ancienne ». Dès 2017, rappelle-t-il, le futur président s’était opposé à un ensemble de réformes jugées pourtant indispensables pour redresser le pays.

François Fillon évoque notamment la suppression de 500 000 emplois publics, compensée par une augmentation du temps de travail, le report de l’âge légal de la retraite à 65 ans, la réduction des flux migratoires, ou encore une réforme profonde de la Sécurité sociale recentrée sur les besoins essentiels. À cela s’ajoutaient une hausse de la TVA et une baisse de la fiscalité sur la production, afin de restaurer la compétitivité économique.

Ces mesures, qu’il ne jugeait « pas trop dures », auraient selon lui permis à la France de mieux affronter les crises successives. Leur abandon aurait conduit à un dérapage massif des dépenses publiques, plaçant aujourd’hui le pays parmi les mauvais élèves européens en matière de déficit.

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La dette, un chiffre qui cristallise les critiques

L’un des passages les plus marquants de l’interview concerne la dette. François Fillon affirme qu’Emmanuel Macron, c’est « un milliard de dettes supplémentaires par jour ouvrable ». Une formule choc, destinée à frapper les esprits, mais qui reflète surtout une inquiétude sur la soutenabilité financière du modèle français.

Pour l’ancien Premier ministre, cette dérive n’est pas seulement économique, elle est aussi politique. Elle traduirait un manque de courage dans la conduite des réformes et une volonté de préserver à tout prix un modèle social qu’il qualifie d’« imposture ». Il cite à l’appui des exemples étrangers, comme l’Allemagne, le Danemark ou la Suède, qui parviennent selon lui à concilier rigueur budgétaire et protection sociale efficace.

Cette comparaison vise à démontrer que les réformes ne sont pas synonymes de démantèlement social, mais peuvent au contraire renforcer la solidité d’un pays à long terme.

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Une prise de parole qui relance le débat sur la fin du quinquennat

L’appel à la démission d’Emmanuel Macron formulé par François Fillon ne signifie pas nécessairement qu’un tel scénario soit politiquement imminent. Mais il relance un débat déjà latent sur la capacité du président à gouverner sereinement jusqu’à la fin de son mandat.

À dix-huit mois de l’échéance, le climat politique apparaît fragmenté, marqué par une majorité relative, des tensions sociales persistantes et une défiance accrue envers les institutions. Dans ce contexte, la question de la clarification politique devient centrale. Dissoudre l’Assemblée ou remettre son mandat en jeu représenterait un pari risqué, mais pourrait aussi, selon certains observateurs, redonner une légitimité renouvelée à l’exécutif.

La sortie de François Fillon agit ainsi comme un révélateur. Elle met en lumière une inquiétude partagée bien au-delà des clivages partisans et rappelle que la fin d’un quinquennat peut parfois se jouer bien avant l’échéance électorale.

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Un message destiné autant à l’Élysée qu’à l’opinion publique

Au-delà de la critique, cette déclaration s’adresse aussi à l’opinion publique. En appelant Emmanuel Macron à tirer les conséquences de la situation, François Fillon cherche à poser une question simple mais fondamentale : le pays peut-il se permettre de rester dans l’attente jusqu’en 2027 ?

Sans réclamer explicitement un changement de régime ou un bouleversement institutionnel, l’ancien Premier ministre invite à une réflexion collective sur la responsabilité politique. Une réflexion qui dépasse les querelles partisanes et interroge la capacité des dirigeants à assumer leurs choix.

Qu’Emmanuel Macron choisisse ou non de suivre cette voie, l’appel de François Fillon restera comme l’une des prises de position les plus fortes de ces derniers mois. Un signal politique clair, lancé au cœur de l’hiver, qui pourrait bien peser sur les débats à venir.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.