Un mois sans un mot. C’est le choix qu’a fait Alain Souchon après la polémique déclenchée par sa déclaration sur un possible départ de la France en cas de victoire du Rassemblement national. Une attitude qui a surpris, tant le chanteur est habituellement perçu comme accessible, doux et prompt à désamorcer les tensions par l’humour. Cette fois, rien. Aucun communiqué, aucune interview, aucune tentative d’explication. Le silence total.

Ce mutisme prolongé a nourri toutes les interprétations. Certains y ont vu une forme de mépris, d’autres une lassitude face à un emballement médiatique jugé excessif. Pendant plusieurs semaines, la phrase d’Alain Souchon a continué de circuler, détachée de son contexte initial, devenant presque un symbole dans un climat politique déjà extrêmement tendu.
C’est finalement Laurent Voulzy, son ami de toujours, qui a décidé de prendre la parole. Sur BFMTV, le chanteur a livré une version très différente de celle retenue par l’opinion publique. Selon lui, Alain Souchon n’a jamais cherché à provoquer ni à choquer. Il aurait simplement tenté une plaisanterie, fidèle à son style, mais celle-ci aurait été mal comprise à cause d’une coupure dans la diffusion de l’interview.
Dans le studio, raconte Laurent Voulzy, l’ambiance était légère. Les rires auraient immédiatement suivi la phrase devenue polémique. Une réaction collective qui aurait dû signaler le ton employé. Mais ces quelques secondes n’auraient jamais été diffusées à l’antenne, laissant place à une déclaration perçue comme grave et définitive.
Pour Laurent Voulzy, ce silence d’un mois n’était pas une stratégie, mais une manière pour Alain Souchon de rester fidèle à lui-même. Ne pas alimenter la polémique, ne pas entrer dans une spirale de justifications sans fin. Un choix risqué, certes, mais cohérent avec un artiste qui refuse les affrontements médiatiques.
Cette mise au point tardive relance aujourd’hui le débat. Elle rappelle à quel point quelques secondes manquantes peuvent suffire à transformer une intention en affaire nationale, et combien le silence, parfois, peut coûter cher dans l’arène médiatique.
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