Le livre Le Journal d’un prisonnier, attendu comme un séisme politique, révèle en réalité quelque chose de bien plus intime : les coulisses familiales de la détention de Nicolas Sarkozy, et surtout le rôle déterminant joué par Carla Bruni et leur fille Giulia, 14 ans.
Dès le matin du départ vers la prison de la Santé, Carla Bruni apparaît comme le pilier silencieux, celle qui tente de tenir la maison, de soutenir son mari tout en veillant sur leur fille malade. Car ce 21 octobre, un détail bouleversant échappe à tous : Giulia a passé la nuit avec une forte fièvre, elle tient à peine debout, mais refuse de rester à l’écart.
Carla Bruni tente de la raisonner, de la protéger, mais l’adolescente insiste. Elle veut accompagner ses frères et sa mère devant la maison, entourée des soutiens rassemblés.
Après ce moment particulièrement dur, Carla et Nicolas prennent une décision lourde : envoyer Giulia en Espagne, à Madrid, pour lui épargner la pression médiatique. C’est Carla qui gère la logistique, le départ, les appels, l’organisation familiale tandis que son mari est derrière les barreaux.
Mais la distance n’adoucit rien. Le jour de la condamnation de Sarkozy, Giulia rentre « en larmes » de l’école. C’est Carla qui encaisse ce choc-là, qui tente d’apaiser sa fille, qui gère ses demandes incessantes de voir son père.
Quand enfin, quelques semaines plus tard, la visite est autorisée, Carla accompagne Giulia au parloir. Elle assiste à l’étreinte bouleversante entre père et fille, à ces larmes retenues trop longtemps.
Lors de la seconde visite, elle est encore là lorsque Giulia lance sa fameuse phrase : « Même en prison tu restes élégant ! » À travers ces pages, Nicolas Sarkozy montre une Carla Bruni solide, douce, présente, et une fille qui grandit plus vite que prévu. Ce que le livre révèle n’est pas une affaire d’État : c’est le portrait d’une famille qui tente de rester unie quand tout s’effondre.
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