La scène s’est déroulée ce samedi 29 novembre, à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne. Alors qu’il participait à une séance de dédicaces pour son ouvrage Ce que veulent les Français, Jordan Bardella a été la cible d’une nouvelle agression.

Après avoir déjà été enfariné quelques jours plus tôt lors d’une foire agricole à Vesoul, le président du Rassemblement national a cette fois reçu un œuf éclaté sur la tête, un geste qui a immédiatement suscité une vague de réactions politiques et médiatiques.
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Une nouvelle agression qui interroge
Figure montante du RN, Jordan Bardella multiplie les déplacements et les rencontres avec les citoyens. Son agenda très chargé, rythmé par des débats, des visites de terrain et des signatures de livres, le place régulièrement au contact direct du public. Une proximité qui, ces derniers jours, a été marquée par plusieurs incidents.
Dès les premières minutes suivant l’agression, l’entourage du président du RN a dénoncé un acte ciblé et délibéré, tandis que la gendarmerie confirmait l’interpellation d’un suspect rapidement placé en garde à vue.
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La séance de dédicaces interrompue
Jordan Bardella était arrivé à Moissac en début d’après-midi pour rencontrer ses lecteurs. Après avoir échangé avec la presse vers 14 heures, il s’est dirigé vers l’espace prévu pour signer son livre. L’ambiance était calme, conviviale, et plusieurs dizaines de personnes avaient fait le déplacement pour obtenir une dédicace ou poser leurs questions à l’eurodéputé.
Mais vers 15h30, la situation bascule. Selon les éléments recueillis par les enquêteurs, un homme de 74 ans, qui se trouvait dans la file d’attente, s’est approché du candidat et a écrasé un œuf sur sa tête. Une action brève, mais suffisamment violente pour surprendre les personnes présentes et provoquer une réaction immédiate des agents de sécurité.
L’individu a été immédiatement maîtrisé, puis placé en garde à vue. Selon une source proche du dossier, il n’a opposé aucune résistance particulière et n’a pas donné d’explication claire sur ses motivations lors de son interpellation.
Cet acte, qualifié « d’agression » par le Rassemblement national, a brièvement perturbé l’événement, avant que Jordan Bardella ne reprenne ses activités, visiblement déterminé à minimiser l’impact de l’incident.
Les premières conclusions de l’enquête
Le procureur de Montauban a rapidement apporté des éléments sur la situation. Jordan Bardella ne présente aucun jour d’incapacité totale de travail (ITT), ce qui n’empêche pas l’ouverture d’une enquête pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Une cinquantaine de manifestants se trouvaient également à l’extérieur du lieu de la dédicace. Certains avaient lancé de la farine pour perturber l’arrivée de l’eurodéputé.
Toutefois, aucune preuve ne permet pour le moment d’établir un lien entre ce groupe et l’homme arrêté. L’enquête devra déterminer si le geste a été prémédité ou s’il s’agit d’un acte isolé.
Le parquet a confirmé que les plaintes déposées par le RN, au nom du parti et de Jordan Bardella, ont bien été enregistrées.
La réaction ferme du président du RN
Quelques heures après l’incident, Jordan Bardella a publié un message sur X pour rassurer ses soutiens. Il écrit : « Je vais bien. Merci à tous pour vos messages de soutien ! Et merci aux centaines de lecteurs pour leur accueil chaleureux dans le Tarn-et-Garonne. »
Le président du RN a ensuite ajouté un message politique très assumé : « Plus nous progressons, plus nous nous rapprochons du pouvoir. Et plus la violence de l’extrême gauche, de l’intolérance et de la bêtise pure se déchaîne. Mais il souffle sur la France un vent de liberté. De fierté nationale. Et de patriotisme qu’ils ne pourront pas arrêter. »
Une déclaration qui a renforcé l’idée d’une agression perçue comme un geste militant ou symbolique, même si aucun élément officiel ne permet encore de le confirmer.
Les réactions de la classe politique
La direction du RN a immédiatement condamné l'incident. Sébastien Chenu a dénoncé « avec fermeté » l’agression, rappelant qu’il s’agissait de la deuxième en moins d’une semaine. Thomas Ménagé, lui, a appelé à « une condamnation unanime de la violence par l’ensemble de la classe politique ».
Ces prises de position soulignent un climat politique tendu, à l’approche des échéances électorales et alors que Jordan Bardella gagne en visibilité nationale.
La question de la sécurité des personnalités politiques revient une nouvelle fois au centre des discussions, notamment dans des contextes de proximité avec le public comme les foires, les marchés ou les séances de dédicaces.
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Un épisode qui s’ajoute à une série d’incidents récents
Quelques jours plus tôt, lors d’une foire agricole à Vesoul, Jordan Bardella avait été enfariné par un lycéen de 17 ans. Le geste avait été largement commenté sur les réseaux sociaux, l’eurodéputé ayant réagi avec humour : « Jean Moulin a fait mieux par le passé », faisant référence à une célèbre action de résistance.
Mais l’incident de Moissac, plus frontal, relance le débat sur la répétition des agressions physiques – même symboliques – contre les élus. Dans un contexte politique déjà polarisé, ces épisodes pourraient peser sur les échanges publics et la manière dont les candidats se déplacent sur le terrain.
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En résumé
Cette nouvelle agression, survenue en pleine rencontre publique, renforce l’image d’un climat politique crispé et parfois imprévisible. Entre soutien massif, condamnations politiques et enquête en cours, l’affaire ne devrait pas s’éteindre immédiatement.
La question centrale reste désormais de comprendre les motivations réelles de l’homme interpellé et de déterminer s’il s’agit d’un acte isolé ou d’un geste militant.
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