Lors de son déplacement du 29 novembre 2025 à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, Jordan Bardella ne s’attendait certainement pas à être au cœur d’un incident qui allait faire le tour des réseaux sociaux.

Le président du Rassemblement national, déjà omniprésent dans les sondages et considéré comme l’un des principaux prétendants à la succession d’Emmanuel Macron en 2027, multiplie les rencontres publiques à travers la France.
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Une visite politique qui bascule en quelques secondes
Cette étape à Moissac s’inscrivait dans la promotion de son ouvrage Ce que veulent les Français, un moment censé être convivial, rythmé par des échanges directs avec ses lecteurs.
Pourtant, vers 15h30, l’ambiance change brusquement. Alors que la séance de dédicaces se déroule normalement depuis plus d’une heure et demie, un homme s’approche du responsable politique et lui écrase un œuf sur la tête, provoquant la stupéfaction générale.
L’information, rapidement relayée par BFMTV, déclenche immédiatement une vague de réactions.
Un suspect de 74 ans qui surprend tout le monde
Si les faits en eux-mêmes ont surpris, c’est surtout l’identité de l’auteur présumé qui a créé la stupeur parmi les personnes présentes. La gendarmerie a rapidement confirmé que l’homme interpellé est âgé de 74 ans, un âge qui tranche radicalement avec l’image que l’on pourrait se faire d’un auteur d’agression politique.
Jordan Bardella visé par un œuf: un septuagénaire placé en garde à vue pic.twitter.com/sSL30oXDJA
— BFM (@BFMTV) November 30, 2025
Selon les premiers éléments de l’enquête, cet individu patientait dans la file d’attente comme tout lecteur venu faire dédicacer son livre. Profitant de sa proximité avec Jordan Bardella, il aurait alors décidé de passer à l’acte, sans prononcer de revendication publique au moment des faits. L’homme a été interpellé immédiatement et placé en garde à vue au sein de la brigade de gendarmerie de Moissac.
La scène a été vécue comme un moment de confusion, un instant où les équipes de sécurité ont dû réagir en quelques secondes pour s’assurer de la protection du candidat potentiel à l’élection présidentielle.
Une plainte déposée et une enquête ouverte
Suite à cet acte, le Rassemblement national a annoncé avoir déposé deux plaintes : l’une au nom du parti, l’autre au nom de Jordan Bardella lui-même. Le procureur de Montauban a de son côté confirmé l’ouverture d’une enquête pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, une qualification pénale lourde, même lorsque l’atteinte physique semble légère.
Je vais bien, merci à tous pour vos messages de soutien ! Et merci aux centaines de lecteurs pour leur accueil chaleureux dans le Tarn-et-Garonne.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) November 29, 2025
Plus nous progressons, plus nous nous rapprochons du pouvoir, et plus la violence de l'extrême gauche, de l'intolérance et de la…
L’un des éléments soulignés par le procureur est que Jordan Bardella n’a pas été blessé, et qu’aucun jour d’ITT (incapacité totale de travail) n’a été prescrit. L’affaire reste néanmoins considérée comme sérieuse, car elle s’inscrit dans un contexte où les agressions contre des élus ou responsables publics se sont multipliées ces dernières années.
Jordan Bardella réagit : “Plus nous progressons, plus la violence se déchaîne”
Quelques heures après l’incident, Jordan Bardella a tenu à s’exprimer sur X (anciennement Twitter). Là encore, sa réaction a été largement partagée. Il assure aller « très bien », et remercie ses soutiens ainsi que les nombreux participants venus le rencontrer dans le Tarn-et-Garonne. Le ton reste ferme, presque solennel, lorsqu’il évoque une montée de la violence politique.
Dans son message, il accuse notamment « la violence de l’extrême gauche » et déplore une intolérance croissante à mesure, selon lui, que son parti gagne en popularité. Il évoque également un « vent de liberté » qui soufflerait sur la France, un discours qui s’inscrit dans la stratégie habituelle du RN, visant à renforcer l’image de leader contesté mais déterminé.
Cette prise de parole a été suivie par des messages de soutien provenant de plusieurs personnalités de droite et de responsables du RN, rappelant la capacité du parti à se mobiliser rapidement autour de son leader.
Un climat politique sous tension
Cette affaire n’arrive pas isolément. Depuis plusieurs mois, Jordan Bardella est au centre d’une médiatisation intense et d’une popularité en hausse. Cette exposition attire non seulement des soutiens mais aussi des opposants, parfois virulents. Quelques jours avant l’incident de Moissac, il avait déjà été visé par un jet de farine, signe que certains tentent de perturber ses déplacements publics.
Ce type d'agression, souvent symbolique, souligne un climat politique marqué par des tensions croissantes. Les personnalités publiques, notamment celles fort exposées, deviennent régulièrement des cibles lors de leurs déplacements. Si l’acte commis à Moissac n’a pas eu de gravité physique, il illustre une forme de contestation bruyante qui interpelle autant les forces de l’ordre que les soutiens du RN.
Un incident qui relance les débats sur la sécurité des personnalités politiques
L’affaire pose également la question sensible de la protection des responsables politiques. Les déplacements publics, au cœur de la campagne permanente menée par certains leaders, sont des moments complexes à sécuriser, surtout lorsque ceux-ci impliquent des interactions directes avec les citoyens, comme des séances de dédicaces.
Malgré la présence d’équipes de sécurité, l’auteur présumé, âgé de 74 ans, a pu approcher suffisamment près pour commettre son geste. Cela soulève de nouvelles interrogations quant à la stratégie de sécurité autour de personnalités particulièrement exposées comme Jordan Bardella, surtout en période d’intensification politique.
Un épisode qui pourrait peser dans la communication du RN
Sur le plan politique, cet événement est une opportunité pour le RN de renforcer son discours sur la victimisation, la violence politique et la nécessité de restaurer l’autorité. Le parti a d’ailleurs multiplié les réactions officielles, jouant sur l’indignation collective et dénonçant une montée des agressions contre ses représentants.
Cet incident pourrait être utilisé comme un élément narratif supplémentaire dans la construction d’une image de leader attaqué mais résilient, une posture souvent valorisée dans les campagnes électorales.
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Un incident mineur sur le plan physique mais majeur sur le plan symbolique
Si les conséquences physiques de l’agression restent très limitées, l’impact symbolique est bien plus important. L’âge de l’auteur présumé, 74 ans, apparaît presque comme un paradoxe, rappelant que les gestes politiques de contestation ne viennent pas uniquement de jeunes militants mais peuvent également surprendre par leur origine.
Pour Jordan Bardella, cet épisode ne freine pas sa tournée ni ses ambitions. Au contraire, il pourrait même renforcer sa détermination à poursuivre ses déplacements, en affichant le message qu’il ne se laissera pas atteindre par ce type d’incidents.
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