Dans une interview accordée au média britannique The Times, George Clooney est revenu sur un moment clé – et amer – du début de sa carrière.
Alors qu’il est actuellement en pleine promotion du film Jay Kelly, attendu le 5 décembre sur Netflix, l’acteur de 64 ans s’est souvenu du jour où il a perdu un rôle qui aurait pu changer son destin : celui de l’autostoppeur sexy dans Thelma & Louise, finalement incarné par Brad Pitt.
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Pourquoi George Clooney n’a jamais digéré d’avoir perdu ce rôle mythique
Ce n’est pas un simple casting manqué : c’est un souvenir encore vivace, presque piquant, que l’acteur raconte avec humour aujourd’hui. Clooney était allé jusqu’à « l’ultime test ». Il faisait partie des cinq finalistes présélectionnés.
Tout le monde, dans le milieu, savait que ce rôle serait déterminant. Le film était réalisé par Ridley Scott, et représentait pour tout jeune acteur une rampe de lancement rêvée.
George Clooney n’a jamais mâché ses mots : il voulait ce rôle, il le méritait même, selon lui. Mais c’est ce « enfoiré de Brad Pitt », plaisante-t-il, qui l’a décroché. Une petite phrase devenue culte, qu’il ressort encore aujourd’hui avec un mélange d’autodérision et de nostalgie.
Et ce que Clooney explique, c’est qu’il n’a pas perdu ce rôle à cause de son talent… Mais à cause du magnétisme irrésistible de Brad Pitt.
Comment Brad Pitt a fait basculer l’audition en quelques secondes
L’autre clé de l’histoire, c’est Geena Davis, qui incarnait l’un des deux rôles principaux. Dans une interview de 2016, elle avait déjà raconté cette audition devenue légendaire.
La production avait sélectionné cinq candidats, dont George Clooney, Mark Ruffalo, et un certain blond encore peu connu : Brad Pitt. Geena Davis devait lire les scènes avec chacun d’entre eux pour tester la dynamique du duo.
Ce qu’elle décrit est sans appel : Les quatre premiers comédiens étaient bons, très bons même. Clooney faisait partie des favoris, maîtrisait son texte, avait l’expérience, la maturité et même déjà le charme qu’on lui connaît.
Puis Brad Pitt est entré. Selon Geena Davis, tout a basculé immédiatement. Elle raconte qu’elle « a oublié ses répliques » tant elle était bouleversée par son charisme physique. Elle tenait le script, mais ne savait plus où elle en était. Brad Pitt disait sa phrase, elle bafouillait des « Euh… pourquoi ? ». Elle ri, perd ses moyens, se trouble.
Ridley Scott aurait même compris en observant la scène que l’alchimie venait de se produire. Ce rôle de JD a propulsé Brad Pitt au rang de jeune star hollywoodienne – un tournant majeur de sa carrière. Et pour Clooney, c’était une petite défaite personnelle, presque intime.
Pourquoi Clooney a refusé de regarder le film pendant des années
Dans cette même interview, George Clooney avoue quelque chose que personne ne savait vraiment : Il a refusé, pendant des années, de regarder Thelma & Louise. La raison est simple : « Parce que ça m’a contrarié », confesse-t-il.
Il ne s’agit pas d’une jalousie malsaine, ni d’aigreur. Mais pour un jeune acteur qui espérait son premier grand rôle, voir un autre devenir une icône grâce à ce personnage… c’était trop difficile à accepter sur le moment.
Clooney raconte qu’il savait, en voyant le succès du film, que sa vie aurait pu être radicalement différente. Alors, pendant longtemps, il a simplement préféré ne pas y penser. Lorsqu’il a enfin vu le film – bien plus tard – il l’a admis : Brad Pitt était parfait dans ce rôle. « Il n’y avait que lui pour jouer ce rôle », reconnaît Clooney aujourd’hui. Une phrase rare, humble, et pleine d’élégance.
Brad Pitt continue de le taquiner à ce sujet… encore aujourd’hui
Et parce que Brad Pitt aime les blagues (et que leur amitié repose aussi sur beaucoup d’autodérision), Clooney explique que l’acteur ne rate jamais une occasion de lui rappeler cette anecdote. Dans chaque interview, chaque rencontre, chaque plateau qu’ils partagent, Brad Pitt ressort l’histoire. C’est leur running-gag depuis plus de trente ans.
Clooney s’en amuse désormais : il en parle avec une tendresse sincère et une admiration évidente pour son ami. Leur duo fonctionne parce qu’ils n’ont jamais eu peur de se chambrer. Ce casting raté n’a finalement pas empêché Clooney d’atteindre sa propre gloire.
Trois ans plus tard, il devient le docteur Doug Ross dans Urgences, un rôle qui le propulse à son tour au rang de superstar mondiale. L’histoire aurait pu être différente, mais c’est justement ce qui la rend savoureuse.
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Une anecdote révélatrice sur la carrière de Clooney et la magie des castings
Ce que montre cette histoire, c’est à quel point une carrière peut dépendre d’un seul instant, d’une alchimie fugace, d’un choix instinctif. Le cinéma est un univers où le talent compte, bien sûr, mais où l’aura, la présence, l’émotion que l’on dégage jouent parfois un rôle encore plus décisif.
George Clooney le sait aujourd’hui. Et il s’en amuse, parce qu’il n’a finalement rien à regretter. Et si Brad Pitt a eu son moment culte en 1991, Clooney, lui, a eu les siens, des dizaines d’autres fois.
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