Culture

Nicolas Sarkozy face à la justice en 2026 : ce que l’on sait du procès en appel

13 novembre 2025 - 14 : 49
par Clémence Le procès en appel de Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement libyen se tiendra du 16 mars au 3 juin 2026. Voici les enjeux, les prévenus concernés et ce que cette nouvelle étape judiciaire implique pour l’ancien président.

Les dates du procès en appel enfin fixées

La justice avance, et un nouvel acte majeur vient d’être officiellement programmé.

Nicolas Sarkozy face à la justice en 2026 : ce que l’on sait du procès en appel

Lire aussi : Nicolas Sarkozy et Carla Bruni : combien coûte un repas au Flandrin, la brasserie chic où ils se sont retrouvés ?

Le procès en appel de Nicolas Sarkozy, lié à l’affaire du présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, se tiendra du 16 mars au 3 juin 2026, selon une annonce de la cour d’appel de Paris. Une étape cruciale pour l’ancien chef de l’État, condamné en première instance à cinq ans de prison, dont une partie ferme assortie d’un mandat de dépôt.

Cette décision intervient quelques jours après sa libération de la prison de la Santé, où il a passé trois semaines. À peine sorti, l’ancien président a affirmé sur X qu’il allait se consacrer pleinement à la préparation de ce procès : un combat judiciaire qu’il assure mener pour rétablir la vérité. « La vérité triomphera », a-t-il écrit, réaffirmant sa position de présumé innocent en attendant le jugement en appel.

Lire aussi : Nicolas Sarkozy libre mais étroitement surveillé : voici les règles strictes qu’il doit désormais respecter

Une dizaine de prévenus rejugés à ses côtés

Le dossier ne concerne pas uniquement Nicolas Sarkozy. Lors de cette nouvelle audience fleuve, prévue sur près de trois mois, neuf autres personnes seront également rejugées. Parmi elles figurent des noms bien connus de l’entourage politique de l’ex-président.

On retrouvera notamment Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Élysée, et Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur. Tous deux avaient été des collaborateurs proches de Nicolas Sarkozy au cours de son quinquennat. Leur implication dans cette affaire s’inscrit dans la continuité des soupçons qui pèsent sur la mobilisation de réseaux internationaux pour financer la campagne victorieuse de 2007.

Autre figure importante : Alexandre Djouhri, un intermédiaire clé dans les relations franco-libyennes de l’époque. Déjà condamné à six ans de prison et actuellement incarcéré, il sera lui aussi au cœur de ce procès en appel. Son rôle, jugé central dans les flux financiers suspectés, sera de nouveau examiné devant la cour.

Lire aussi : Carla Bruni en trouple ? Raphaël Enthoven met fin à la rumeur et rétablit la vérité

Des prévenus relaxés en première instance, mais de nouveau visés en appel

Si certains acteurs de l’affaire avaient bénéficié d’une relaxe en première instance, leur situation pourrait être remise en question. En effet, le parquet national financier (PNF) a décidé d’interjeter appel concernant l’ensemble des prévenus… à l’exception du Saoudien Ahmed Bugshan, relaxé et non concerné par cet appel.

Parmi ceux qui devront donc à nouveau comparaître figurent :

  • Eric Woerth, ancien ministre et trésorier de la campagne de 2007

  • Edouard Ullmo, ancien vice-président exécutif d’Airbus

  • Plusieurs intermédiaires et partenaires supposés des démarches menées à l’époque

Cette décision du PNF montre la volonté de pousser le dossier jusqu’au bout et d’établir définitivement les responsabilités potentielles de chacun. Elle témoigne également de la complexité de cette affaire tentaculaire, où se croisent intérêts politiques, relations diplomatiques et soupçons de financements occultes.

Lire aussi : Nicolas Sarkozy libéré : le geste discret qui a marqué sa sortie de prison

Des actions judiciaires éteintes pour certains acteurs

Certains protagonistes de l’affaire ne seront cependant plus concernés par le procès en appel. La justice a prononcé l’extinction de l’action publique pour Ziad Takieddine, l’intermédiaire franco-libanais dont les déclarations controversées avaient alimenté l’affaire. Celui-ci est décédé en septembre au Liban, mettant fin à toute poursuite à son encontre.

Autre cas : celui de Thierry Gaubert, ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy déjà condamné dans une procédure distincte pour les mêmes faits. Son action publique a été considérée comme éteinte dans ce dossier précis.

Lire aussi : Nicolas Sarkozy et Carla Bruni : des retrouvailles émouvantes au Flandrin, au cœur du XVIe arrondissement

Le cœur du dossier : un financement occulte de la campagne de 2007

Le tribunal correctionnel de Paris avait rendu un verdict lourd en septembre dernier, reconnaissant Nicolas Sarkozy coupable d’avoir laissé ses collaborateurs solliciter le régime de Mouammar Kadhafi pour obtenir un financement illégal de sa campagne présidentielle. Selon les juges, plusieurs démarches auraient été effectuées auprès des autorités libyennes afin de recueillir des fonds occultes.

L’ancien président a toujours contesté vigoureusement ces accusations, dénonçant un "acharnement" judiciaire et affirmant n’avoir jamais sollicité de financement étranger.

L’enjeu du procès en appel sera donc de trancher à nouveau sur ces accusations, en tenant compte des éléments présentés lors du premier procès et des nouveaux arguments que pourraient faire valoir les différentes parties.

Lire aussi : Carla Bruni : "Shut up Mouchard !", sa réaction inattendue face à un célèbre journaliste après une pique visant Nicolas Sarkozy

Une bataille judiciaire et politique

Au-delà de la dimension strictement pénale, ce procès aura également un impact politique majeur. Nicolas Sarkozy, encore très influent au sein de la droite française, a vu son image une nouvelle fois bousculée par sa condamnation et son incarcération, même de courte durée.

Sa sortie de prison a marqué un nouveau tournant médiatique. Son footing matinal dans les rues du XVIᵉ arrondissement, sa visite par un ami chanteur célèbre, puis son déjeuner avec Carla Bruni dans une brasserie parisienne ont été largement relayés. Des images qui ont montré un homme déterminé, entouré et visiblement prêt à reprendre la main sur son récit.

Pour ses soutiens, l’appel représente l’occasion de démontrer que la première décision de justice a été trop sévère ou entachée d’erreurs. Pour ses opposants, il s’agit d’une nouvelle étape dans un dossier symbolique des dérives potentielles du financement politique.

Lire aussi : Carla Bruni en trouple ? Raphaël Enthoven met fin à la rumeur et rétablit la vérité

La préparation d’un procès sous haute tension

L’ancien président prépare désormais ce procès avec une stratégie affichée : convaincre la justice de son innocence. Sa déclaration sur X, quelques heures après sa libération, montre combien cet appel est crucial à ses yeux. Le calendrier particulièrement long – près de trois mois d’audience – laisse présager un examen minutieux, dense, et potentiellement riche en nouveaux éléments ou rebondissements.

Les avocats de Nicolas Sarkozy travailleront à déconstruire point par point les arguments retenus en première instance, tandis que le parquet insistera sur la cohérence des éléments qui avaient conduit à la condamnation.

Lire aussi : Nicolas Sarkozy libre mais étroitement surveillé : voici les règles strictes qu’il doit désormais respecter

En résumé

Le procès en appel de Nicolas Sarkozy, prévu du 16 mars au 3 juin 2026, constitue une étape décisive dans l’un des dossiers judiciaires les plus sensibles de la Ve République.

Avec de nombreux co-prévenus, des relaxes remises en question, des intermédiaires clés, et une condamnation initiale lourde, cette nouvelle phase s’annonce aussi dense que stratégique. Dans l’attente de ce rendez-vous judiciaire majeur, l’ancien président demeure présumé innocent et affiche sa volonté de poursuivre le combat jusqu’au bout.

Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron.

Lire aussi : Nicolas Sarkozy : l'histoire méconnue de son mariage discret avec Marie-Dominique Culioli, la mère de ses deux premiers fils

Ajouter les points
0
Points
Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.