L’émission Les Grandes Gueules, diffusée sur RMC Story, a offert un moment de télévision particulièrement tendu ce mercredi 29 octobre 2025.
En cause : l’échange houleux entre Jordan Bardella, président du Rassemblement national, et Alain Marschall, coanimateur emblématique du programme. L’homme politique, venu présenter son nouveau livre Ce que veulent les Français, a semblé perdre patience au point de menacer de quitter le plateau en direct.
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Une invitation sous haute tension
Habitué des plateaux télévisés, Jordan Bardella s’attendait sans doute à des questions musclées, mais pas à une confrontation aussi frontale. Invité des Grandes Gueules de RMC Story, il participait à la séquence Face aux GG pour défendre sa vision politique et promouvoir son ouvrage. Mais très vite, l’entretien a pris une tournure moins maîtrisée.
L’objectif initial de l’émission était de revenir sur son livre et sa volonté affichée de « réconcilier les Français avec la politique ». Pourtant, c’est une phrase du président du RN qui a semé le trouble.
En évoquant son souhait « d’être à la tête du pays », Jordan Bardella a suscité la curiosité – voire la confusion – des chroniqueurs et du présentateur Alain Marschall, qui lui a demandé s’il parlait du poste de Premier ministre ou de celui de président de la République.
"Arrêtez la popol !" : la phrase qui fait tout basculer
Face à cette insistance, Jordan Bardella a semblé agacé. Plutôt que de clarifier sa position, il a préféré ironiser. C’est là que la tension est montée d’un cran. En lançant un « Arrêtez la popol ! » à Alain Marschall, le président du Rassemblement national a laissé éclater son irritation, un brin moqueur.
????️ @J_Bardella refuse de répondre à @AlainMarschall: "Mais vous vous présentez comme Premier ministre ou président ?"
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) October 29, 2025
????️ @J_Bardella : "Arrêtez la popol. Je vais me prendre un café et je reviens dans 5 minutes."#GGRMC pic.twitter.com/TbTmnXdWbK
Cette réplique, typique de son franc-parler, a immédiatement fait réagir le présentateur, qui ne s’est pas laissé démonter. Alain Marschall a poursuivi ses questions avec le même calme, mais sans lâcher le morceau. Ce refus de céder a manifestement exaspéré Jordan Bardella, qui a alors lâché, sourire crispé : « Je vous laisse faire, je vais me prendre un café et je reviens dans cinq minutes. »
Une phrase prononcée sur le ton de l’humour, certes, mais qui a créé un léger flottement sur le plateau. Le temps d’un instant, les téléspectateurs ont cru que le chef du RN allait réellement quitter l’émission.
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Les Grandes Gueules, une émission connue pour ses débats sans filtre
L’incident n’aura duré que quelques secondes, mais il a suffi à enflammer les réseaux sociaux et à offrir un joli coup de projecteur à l’émission de RMC Story. Les internautes, partagés entre amusement et sidération, ont rapidement relayé les extraits du passage de Jordan Bardella, commentant son attitude face à Alain Marschall.
Pour beaucoup, cette séquence illustre à la fois le tempérament combatif du président du RN et la ligne éditoriale très libre des Grandes Gueules, où les débats sont souvent francs, voire électriques. Depuis des années, l’émission est un espace où s’entrechoquent les opinions, sans concession.
D’ailleurs, le programme est en forme : la troisième partie de l’émission ce jour-là a réuni 184 000 téléspectateurs entre 10h41 et 11h41, soit 4,7 % de part d’audience, avant de grimper à 264 000 personnes sur le créneau final. Une hausse notable de près de deux points par rapport à la semaine précédente.
Un passage télé qui en dit long sur la stratégie de Bardella
Si Jordan Bardella a gardé son sang-froid en apparence, cette réaction révèle un agacement sous-jacent. Depuis plusieurs semaines, le jeune leader multiplie les apparitions médiatiques pour défendre son livre et affirmer sa stature d’homme d’État.
Mais à force d’expositions et de passages dans des émissions au ton libre, le président du RN s’expose aussi à des échanges plus difficiles à contrôler. En choisissant de se rendre sur un plateau aussi spontané que celui des Grandes Gueules, il prenait le risque d’être bousculé.
Et c’est précisément ce qu’il s’est produit. Alain Marschall, journaliste aguerri, a voulu obtenir une réponse claire sur les ambitions exactes de Bardella : veut-il devenir Premier ministre, comme il le laisse entendre depuis des mois, ou vise-t-il l’Élysée ? L’absence de réponse directe a été perçue comme une esquive, ce qui a renforcé la tension.
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Une stratégie médiatique calculée ?
Certains observateurs estiment toutefois que Jordan Bardella a parfaitement conscience de ces moments de tension, qu’il utilise à son avantage. En provoquant un léger clash en direct, il capte l’attention et nourrit le récit d’un homme politique sûr de lui, qui refuse le cadre convenu des interviews.
Ce type d’incident n’est pas inédit. Déjà, lors de précédents débats télévisés, le président du RN avait fait preuve d’un ton plus cassant, assumant un style direct pour séduire une base électorale avide d’authenticité. Ici encore, son attitude a fait le tour des réseaux sociaux, avec des extraits massivement partagés sur X (anciennement Twitter) et TikTok.
Pour les uns, c’est une posture calculée, un moyen de s’imposer comme le principal opposant du gouvernement. Pour les autres, c’est une preuve de nervosité, révélant une difficulté à supporter la contradiction.
Une séquence qui fait réagir jusque dans les rangs politiques
Sans surprise, la scène n’a pas laissé indifférents les commentateurs politiques. Les soutiens du Rassemblement national ont salué la maîtrise de Jordan Bardella, estimant qu’il avait « remis en place un journaliste provocateur ». À l’inverse, certains opposants ont dénoncé un manque de respect envers la presse et un « comportement de diva ».
Du côté de RMC Story, la production s’est félicitée des audiences en hausse et de la vitalité du débat. Une manière élégante de transformer cette tension en succès médiatique.
Quant à Alain Marschall, il est resté stoïque après l’émission, estimant que ce genre d’échanges fait partie du jeu : « On pose des questions, on relance, c’est notre rôle. Les téléspectateurs attendent de la clarté, pas des slogans. »
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En bref : une séquence symptomatique d’un climat politique électrique
Cette passe d’armes entre Jordan Bardella et Alain Marschall illustre à merveille le climat politique tendu à quelques mois des élections présidentielles. Dans un contexte où chaque mot est scruté, où chaque geste peut devenir viral, les émissions d’opinion comme Les Grandes Gueules deviennent des arènes politiques à part entière.
Et cette fois encore, Jordan Bardella a prouvé qu’il savait transformer un simple entretien en événement médiatique. Qu’il s’agisse d’un coup de sang ou d’un coup de com’, une chose est sûre : il a réussi à faire parler de lui – et à renforcer son image de figure incontournable du paysage politique français.
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