Beauté

« 260 euros pour cette horreur » : une mère porte plainte après une coupe jugée « horrible » sur sa fille

08 novembre 2025 - 23 : 46
par Mylène À Boulogne-sur-Mer, une mère de famille a porté plainte contre une coiffeuse après une pose d’extensions ratée sur sa fille de 15 ans. L’affaire, devenue virale sur Facebook, divise les internautes et relance le débat sur la responsabilité des professionnels de la beauté.

Une affaire de coiffure qui tourne au cauchemar

Ce qui devait être une simple séance de beauté mère-fille s’est transformé en véritable affaire judiciaire à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais.

260 euros pour cette horreur : une mère porte plainte après une coupe jugée horrible sur sa fille

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Céline Caron, une habitante de la commune, a décidé de porter plainte pour escroquerie contre un salon de coiffure local, après une pose d’extensions capillaires ratée sur sa fille de 15 ans.

L’affaire a commencé lorsque la mère s’est rendue avec son adolescente dans un salon situé rue de la Lampe. L’objectif : redonner confiance à sa fille grâce à une chevelure plus longue et plus dense. Mais le résultat s’est avéré bien loin des attentes.

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Sur les photos publiées sur Facebook le 4 novembre, la démarcation flagrante entre les cheveux naturels et les extensions saute aux yeux. Céline Caron accompagne les clichés d’un message indigné : « Voici le travail effectué sur ma fille. 260 euros pour cette horreur (...) Je suis retournée voir la dame qui lui a posé ces extensions, et la seule réponse qu’elle m’a donnée, je cite : “Vous n’avez qu’à racheter des mèches”, ou “au pire, il faut couper les cheveux pour ne plus voir la démarcation.” »

En quelques heures, la publication explose : plus de 10 000 réactions, 4 000 commentaires et 1 800 partages. Les internautes s’enflamment, certains dénonçant un scandale, d’autres appelant au calme. Mais pour la mère, le choc est trop grand : elle retourne voir la coiffeuse trois jours plus tard pour demander réparation.

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Entre maladresse et incompréhension : deux versions s’opposent

Céline Caron raconte qu’elle a tenté de discuter avec la professionnelle, espérant trouver une solution amiable. La coiffeuse, Mulene Maquinghen, aurait accepté de retirer les extensions, mais refusé de rembourser la prestation. « On a tous le droit à l’erreur, mais ce que je reproche, c’est le déni », explique la mère de famille au média local ICI Nord.
Déçue, elle décide alors de saisir la justice. « Je me suis rendue au commissariat, mais l’affaire relevant du civil, j’ai été orientée vers le tribunal. Une action est en cours, et je ne compte pas en rester là. »

De son côté, la gérante du salon donne une version bien différente. Elle affirme avoir prévenu sa cliente du risque avant même de commencer la pose : « Elle est arrivée, à ma grande surprise, avec une coupe au carré. Je lui ai dit qu’il valait mieux des extensions sur une coupe dégradée, sinon elles ressortiraient. Mais elle a insisté. »

Selon la coiffeuse, la jeune fille serait repartie satisfaite du résultat, avant que sa mère ne débarque furieuse quelques heures plus tard.

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La publication devient virale et déchaîne les passions

La plainte aurait pu passer inaperçue sans la publication Facebook devenue virale. Sous le post de Céline Caron, des centaines d’internautes ont exprimé leur soutien, parfois avec virulence. Plusieurs femmes disent avoir eu des expériences similaires avec le même salon. Certaines professionnelles de la coiffure ont même commenté pour critiquer le travail effectué, estimant que la pose d’extensions avait été « techniquement incorrecte ».

Mais la viralité a rapidement viré à la violence en ligne. En plus de l’exposition médiatique, la gérante du salon affirme subir depuis un harcèlement massif. « Je n’ai pas dormi de la nuit. J’ai reçu une tonne d’appels pour m’insulter », confie-t-elle, en pleurs. Elle dit avoir dû supprimer les avis Google de son établissement, certains clients mécontents y ayant laissé des commentaires incendiaires.

Ce retournement de situation souligne la puissance — et parfois la cruauté — des réseaux sociaux. En quelques heures, un différend commercial devient une tempête numérique, où le tribunal de l’opinion publique se substitue parfois à la justice réelle.

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Une plainte qui interroge sur la responsabilité des coiffeurs

L’affaire relance une question récurrente : jusqu’où va la responsabilité d’un professionnel de la beauté ?

Dans le cas présent, la coiffeuse invoque le choix de la cliente et le non-respect des recommandations techniques. La mère, elle, estime que le résultat final reste indigne d’une prestation payée 260 euros, un tarif conséquent pour une adolescente.

Les avocats spécialisés en droit de la consommation rappellent qu’en cas de litige esthétique, la preuve du préjudice repose souvent sur des photos, devis ou échanges écrits. Si un client estime avoir été trompé sur la prestation, il peut saisir le tribunal civil pour demander un remboursement ou des dommages et intérêts. Toutefois, la plainte pour escroquerie n’est recevable que si la volonté de tromper est démontrée, ce qui reste rare dans ce type de dossier.

Dans ce cas précis, il appartiendra donc au tribunal de déterminer s’il s’agit d’une erreur professionnelle, d’une mauvaise communication, ou d’une tromperie volontaire.

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Des clientes solidaires… mais un salon sous pression

Depuis la médiatisation de l’affaire, Céline Caron affirme avoir été contactée par de nombreuses femmes ayant vécu des expériences similaires. Certaines auraient décidé d’apporter leur témoignage si une procédure judiciaire s’ouvrait.

« J’ai reçu des messages de coiffeuses qui m’ont dit que c’était une honte pour leur profession. Elle bloque les clientes mécontentes et supprime les avis négatifs », dénonce la mère de famille.

Pour Mulene Maquinghen, ces accusations sont injustes : « On m’insulte, on me juge sans me connaître. J’ai simplement voulu rendre service à une jeune fille. Aujourd’hui, je suis la cible d’une campagne de haine. » Elle affirme envisager à son tour une plainte pour diffamation et harcèlement, épuisée par la tournure des événements.

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Le pouvoir et les dérives des réseaux sociaux

Au-delà du conflit, ce fait divers illustre la violence croissante des jugements en ligne. En quelques heures, une publication personnelle peut ruiner la réputation d’un professionnel, parfois sans que les faits soient vérifiés. Dans ce cas précis, le tribunal numérique a tranché avant même que la justice ne s’en empare.

Cette dynamique est devenue monnaie courante : de plus en plus de clients insatisfaits exposent publiquement leur mécontentement sur Facebook, TikTok ou Instagram, où les vidéos « avant/après » se propagent en un éclair. Si cela permet d’alerter sur des pratiques abusives, cela peut aussi virer au lynchage public.

Des psychologues rappellent que ces vagues d’insultes en ligne peuvent avoir un impact dévastateur sur la santé mentale des personnes visées. La frontière entre la légitime dénonciation et le harcèlement collectif reste, elle, très floue.

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En bref

Cette affaire de coiffure ratée à Boulogne-sur-Mer dépasse largement le cadre d’une simple erreur de salon. Elle soulève des questions essentielles sur la confiance entre clients et professionnels, la gestion des litiges dans les métiers de la beauté, et la puissance incontrôlable des réseaux sociaux lorsqu’un témoignage devient viral.

D’un côté, une mère en colère qui veut défendre sa fille et obtenir réparation. De l’autre, une coiffeuse anéantie par le harcèlement et convaincue d’avoir agi de bonne foi. Entre les deux, une tempête numérique qui, une fois lancée, échappe à tout contrôle.

Et pendant que la justice suit son cours, la publication continue de tourner, rappelant qu’à l’ère d’Internet, une coupe ratée peut parfois coûter bien plus cher qu’une simple visite au salon.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!