Culture

Prime de Noël, "Ce n’est pas un luxe" : la leader de la CFDT s’oppose au ministre du Travail, qui souhaite la réserver aux allocataires ayant des enfants

05 novembre 2025 - 14 : 20
par Clémence Alors que le ministre du Travail veut réserver la prime de Noël aux seuls allocataires ayant des enfants, la leader de la CFDT, Marylise Léon, s’y oppose fermement. Elle estime que cette aide n’est pas un « luxe » mais un soutien vital pour les plus précaires.

La polémique enfle autour de la prime de Noël, cette aide exceptionnelle créée en 1998 pour soutenir les foyers les plus modestes avant les fêtes.

Prime de Noël, Ce n’est pas un luxe : la leader de la CFDT s’oppose au ministre du Travail, qui souhaite la réserver aux allocataires ayant des enfants

Alors que le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou souhaite la réserver uniquement aux allocataires ayant des enfants, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, s’y oppose vivement. Pour elle, cette prime n’est ni une faveur ni un luxe, mais un droit social essentiel pour des millions de Français précaires.

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Une mesure gouvernementale qui divise

Jusqu’ici, la prime de Noël est versée chaque année à environ 2,2 millions de ménages, dont les bénéficiaires du RSA, de l’ASS (allocation de solidarité spécifique) et certains chômeurs en fin de droits. Son montant varie selon la composition du foyer : 150 euros pour une personne seule, et davantage pour les familles.

Mais dans le projet de loi de finances 2026, le gouvernement envisage un changement radical : seules les personnes allocataires avec enfants pourraient continuer à percevoir cette prime.

Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou justifie cette orientation par la nécessité de « recentrer les dépenses publiques ».
« L’État français a été très généreux », a-t-il déclaré. « Je ne suis pas sûr que notre pays ait les moyens de poursuivre ces politiques de générosité maximale. Il faut donc accepter un recentrage. »

Une déclaration qui passe mal auprès des syndicats et des associations, pour qui cette décision reviendrait à pénaliser les plus fragiles, notamment les personnes seules, souvent déjà en grande précarité.

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Marylise Léon : « Ce n’est pas de la générosité, c’est de la dignité »

Invitée sur le plateau de RMC ce mercredi 5 novembre, Marylise Léon n’a pas caché son indignation. Pour la leader de la CFDT, qualifier cette aide de « générosité » est une erreur de perception grave.

« Je ne suis pas en accord avec ces déclarations. La prime de Noël, versée aux allocataires de minima sociaux, n’est pas de la générosité ni un luxe », a-t-elle affirmé avec fermeté.

Elle rappelle que les personnes au RSA vivent avec à peine plus de 500 euros par mois : « Je ne crois pas qu’on puisse parler de générosité pour des gens qui n’ont que 500 euros pour vivre. Pour eux, ces 150 euros versés en une fois, ce n’est pas du superflu, c’est vital. »

La syndicaliste insiste aussi sur le caractère symbolique et social de cette prime :

« Ce n’est pas un cadeau. C’est un élément de notre système de protection sociale, auquel beaucoup de concitoyens sont attachés et contribuent. »

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Une aide modeste, mais essentielle

Créée en 1998 sous le gouvernement de Lionel Jospin, la prime de Noël avait été mise en place pour soutenir les foyers précaires durant la période des fêtes, souvent synonyme de dépenses supplémentaires. Depuis, elle a été reconduite chaque année, quel que soit le gouvernement en place.

Son montant n’a presque pas évolué depuis plus de vingt ans, mais elle représente encore une bouffée d’oxygène pour de nombreux bénéficiaires. Certains s’en servent pour acheter des cadeaux à leurs enfants, d’autres pour régler des factures ou remplir le réfrigérateur avant l’hiver.

Pour les associations de lutte contre la pauvreté, supprimer cette aide pour les personnes seules reviendrait à punir les plus isolés, souvent les plus vulnérables : seniors vivant seuls, jeunes sans emploi, mères célibataires sans garde alternée ou travailleurs pauvres.

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Un signal social jugé inquiétant

Les syndicats craignent que cette décision marque un tournant idéologique : celui d’un État qui revoit sa conception de la solidarité. « En excluant les personnes sans enfant, on instaure une hiérarchie dans la précarité », dénonce une représentante de la CFDT.

Pour beaucoup, ce recentrage sur les familles s’inscrit dans une logique budgétaire qui sacrifie la justice sociale au profit des économies. « On parle de 150 euros pour des gens qui n’ont rien, pendant qu’on accorde des milliards à d’autres secteurs », ironisent certains militants.

Selon les calculs des syndicats, cette restriction pourrait exclure près de 800 000 personnes du dispositif actuel. Autant de foyers pour qui ces 150 euros représentaient souvent la seule aide supplémentaire de l’année.

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Le gouvernement assume son « recentrage »

De son côté, le ministère du Travail maintient sa position. Selon lui, cette réforme vise à « concentrer les efforts sur les familles les plus en difficulté ».
« Le but n’est pas de retirer une aide, mais de la rendre plus efficace », a expliqué un conseiller du ministre.

L’exécutif justifie aussi sa décision par la hausse globale des dépenses sociales, et par le contexte économique tendu. Le gouvernement insiste sur la nécessité de « redéfinir les priorités », tout en promettant que d’autres dispositifs d’aide seront renforcés pour les personnes seules.

Mais sur le terrain, la colère monte. Plusieurs associations prévoient déjà de lancer des pétitions et appellent à la mobilisation si la mesure est confirmée lors du vote du budget 2026.

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Entre symbolique et réalité sociale

Pour Marylise Léon, la question dépasse le simple montant de la prime.

« Ce débat n’est pas financier, il est moral. Dire que la prime de Noël est un luxe, c’est mépriser ceux qui en ont le plus besoin. »

Elle rappelle que cette aide, même modeste, représente une reconnaissance, un signe de considération de la société envers les plus démunis. La supprimer, selon elle, reviendrait à affaiblir le lien social et à envoyer un message désastreux à ceux qui vivent déjà dans la précarité.

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En résumé

Le gouvernement envisage de réserver la prime de Noël aux seuls allocataires ayant des enfants, au nom d’un recentrage budgétaire. Une décision qui priverait des centaines de milliers de personnes seules de cette aide précieuse.

Face à cette annonce, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, s’insurge : pour elle, cette prime n’est pas un luxe, mais un outil de justice sociale et un soutien symbolique essentiel à la dignité des plus précaires.

En toile de fond, un débat bien plus vaste se dessine : quelle place l’État souhaite-t-il accorder à la solidarité dans la France de 2026 ?

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.