Beauté

« Enrayer définitivement l’épidémie » du tabac : une loi pourrait bientôt interdire sa vente aux générations nées après 2014

04 novembre 2025 - 17 : 48
par Mylène Le député écologiste Nicolas Thierry propose une loi interdisant la vente de tabac à toute personne née après 2014. Objectif : créer d’ici 2032 la première génération sans tabac en France, inspirée des mesures adoptées aux Maldives et envisagées au Royaume-Uni.

Un texte ambitieux pour protéger les générations futures

Et si la génération née après 2014 devenait la première à ne jamais fumer ? C’est le pari audacieux du député écologiste Nicolas Thierry, qui a présenté ce mardi une proposition de loi transpartisane visant à interdire la vente de tabac à toute personne née après le 1er janvier 2014.

Enrayer définitivement l’épidémie du tabac : une loi pourrait bientôt interdire sa vente aux générations nées après 2014

Lire aussi : "Je dois te faire arrêter de fumer" : la réaction d’Emmanuel Macron à Giorgia Meloni fait le tour du monde

Ce texte, soutenu par une vingtaine de députés issus de sept groupes politiques allant de La France Insoumise à Horizons, s’inscrit dans une logique claire : stopper l’entrée des jeunes dans le tabagisme et enrayer durablement l’épidémie de dépendance à la nicotine.

« Il faut cesser de leur offrir l’accès au produit », a expliqué l’élu de Gironde, rappelant que le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France, avec plus de 75 000 décès par an.

Lire aussi : Voici ce qui se passe dans votre corps quand vous arrêtez de fumer, même après quelques heures

Une interdiction effective en 2032

Concrètement, si la loi est adoptée, la vente de tabac serait interdite à toute personne née après le 1er janvier 2014, y compris après sa majorité, à partir du 1er janvier 2032.
Cela signifie qu’un jeune de 18 ans en 2032 ne pourrait légalement acheter ni cigarettes, ni tabac à rouler, ni produits dérivés de la nicotine.

Cette date n’a rien de symbolique : elle correspond à l’objectif fixé par le Programme national de lutte contre le tabac (PNLT 2023-2027), qui vise à atteindre moins de 5 % de fumeurs adultes parmi les générations nées après 2014.

Autrement dit, faire en sorte que la génération 2014 soit la première génération sans tabac de l’histoire française. Pour Nicolas Thierry, il ne s’agit pas d’une mesure liberticide mais d’un acte de santé publique majeur :

« Il n’est pas acceptable de faire perdurer un modèle économique basé sur un fléau sanitaire. »

Lire aussi : Boire 6 verres de vin par semaine augmente autant les risques de cancer que fumer 10 cigarettes

Une alliance politique rare autour d’un sujet de santé publique

Fait notable, cette proposition dépasse les clivages habituels. Des élus de La France Insoumise, du Parti Socialiste, des Écologistes, de Renaissance et même du mouvement Horizons ont cosigné le texte.

Un signe que la lutte contre le tabagisme rassemble au-delà des lignes partisanes, sur fond de consensus médical.

Pour Philippe Bergerot, président de la Ligue contre le cancer, cette proposition incarne « une mesure de bon sens face à l’ingéniosité de l’industrie du tabac », qui continue d’innover pour séduire les jeunes avec des produits à l’apparence inoffensive — cigarettes électroniques parfumées, sachets de nicotine ou sticks chauffants.

Selon lui, « seules des mesures drastiques permettront de protéger les générations futures ».

Lire aussi : 6 astuces efficaces pour éliminer l'odeur de tabac froid rapidement

Une démarche inspirée de modèles étrangers

La France ne serait pas pionnière en la matière. Plusieurs pays expérimentent déjà des interdictions dites « générationnelles » du tabac.

  • Les Maldives ont pris les devants le 1er novembre 2025, devenant le premier pays au monde à interdire la vente de tabac à toute personne née après 2007 — y compris aux touristes.

  • Le Royaume-Uni envisage actuellement une interdiction pour les personnes nées après 2009, un projet porté par le Premier ministre Rishi Sunak, largement soutenu par les associations de santé publique.

  • La Nouvelle-Zélande, pionnière sur le sujet, avait voté une loi similaire en 2022, avant de l’abroger en novembre 2023, jugée trop difficile à appliquer économiquement.

Pour Nicolas Thierry, ces exemples démontrent que le changement de paradigme est en marche :

« La France peut montrer la voie en Europe et prouver qu’une politique de santé ambitieuse est possible. »

Lire aussi : "Je dois te faire arrêter de fumer" : la réaction d’Emmanuel Macron à Giorgia Meloni fait le tour du monde

Le tabac : un fléau sanitaire toujours d’actualité

Malgré les campagnes de prévention, un adulte sur quatre fume encore quotidiennement en France. Chez les 17 ans, près d’un jeune sur cinq déclare avoir déjà fumé au moins une cigarette au cours du mois précédent, selon l’Observatoire français des drogues et tendances addictives (OFDT).

Les conséquences sanitaires restent dramatiques :

  • 75 000 décès par an,

  • plus de 13 milliards d’euros de dépenses de santé publique,

  • et une espérance de vie réduite de plusieurs années pour les fumeurs réguliers.

En instaurant une interdiction générationnelle, le texte espère assécher le vivier de nouveaux consommateurs et faire reculer durablement la consommation de tabac.

Lire aussi : Chaque cigarette vous fait perdre 20 minutes d’espérance de vie selon une étude britannique

Une mesure controversée mais soutenue par les associations

Si de nombreuses associations de santé publique saluent l’initiative, certains acteurs économiques et juridiques s’interrogent sur la faisabilité concrète de la mesure. Comment interdire la vente à des adultes majeurs en se fondant sur leur année de naissance ? Faut-il renforcer les contrôles dans les bureaux de tabac, ou craindre une explosion du marché noir ?

Pour le député écologiste, ces obstacles sont réels mais pas insurmontables :

« Nous avons déjà interdit la vente d’alcool aux mineurs. Cette loi suit la même logique : empêcher l’accès à un produit nocif avant même qu’il ne devienne une habitude. »

Les buralistes, eux, redoutent une baisse progressive de leur clientèle et demandent un accompagnement économique. Mais les soutiens du texte rappellent que les bénéfices en matière de santé publique dépasseraient largement les pertes fiscales.

Lire aussi : Voici ce qui se passe dans votre corps quand vous arrêtez de fumer, même après quelques heures

Une ambition nationale alignée sur les objectifs de santé mondiale

Cette proposition s’inscrit dans la continuité des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui milite depuis plusieurs années pour des mesures fortes de prévention.

En France, elle vient compléter d’autres dispositifs déjà en place :

  • le paquet neutre instauré en 2017,

  • l’interdiction de fumer dans les lieux publics,

  • la hausse progressive du prix du tabac (aujourd’hui autour de 12 € le paquet),

  • et les campagnes de sensibilisation comme “Mois sans tabac”.

L’objectif est clair : atteindre une société sans tabac d’ici 2032, en misant sur l’éducation, la prévention et la réglementation.

Lire aussi : "Je dois te faire arrêter de fumer" : la réaction d’Emmanuel Macron à Giorgia Meloni fait le tour du monde

En résumé

La proposition de loi déposée par Nicolas Thierry vise à interdire la vente de tabac à toutes les personnes nées après 2014, avec une entrée en vigueur prévue en 2032.
Soutenue par des députés de tous bords, cette mesure ambitieuse entend protéger les générations futures et faire de la France le premier pays d’Europe à créer une génération sans tabac.

Une démarche symbolique et historique, à l’heure où les Maldives montrent déjà l’exemple et où le Royaume-Uni s’apprête à leur emboîter le pas. Et si, cette fois, la France décidait réellement d’en finir avec la cigarette ?

Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron.

Lire aussi : Brigitte et Emmanuel Macron : après la polémique de la gifle, un ancien collaborateur fait des révélations

Ajouter les points
0
Points
Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!