Le cambriolage spectaculaire du musée du Louvre, survenu le 19 octobre dernier, continue de faire parler de lui. Après les enquêtes et les arrestations, c’est désormais un tout autre acteur de cette affaire qui crée la surprise : le vendeur du monte-charge utilisé par les cambrioleurs.

Plutôt que de condamner l’usage de son matériel à des fins illégales, le fabricant a décidé de transformer cette notoriété inattendue en opportunité marketing.
Une campagne aussi audacieuse que controversée, qui fait le tour des réseaux sociaux.
Lire aussi : Vol au Louvre : deux suspects interpellés et placés en garde à vue
Le monte-charge au cœur du casse du siècle
Lors du cambriolage du Louvre, deux malfaiteurs avaient utilisé un monte-charge professionnel pour atteindre la galerie d’Apollon, où étaient exposés plusieurs joyaux de la couronne de France, estimés à près de 88 millions d’euros.
Grâce à ce dispositif robuste, capable de soulever jusqu’à 400 kilos, les voleurs avaient réussi à briser une fenêtre et à s’introduire dans le musée en quelques minutes seulement.
Ce matériel, généralement destiné aux industries, musées et commerces, a été détourné de son usage habituel pour devenir l’outil clé d’un cambriolage d’une précision redoutable.
Mais ce que personne n’avait prévu, c’est que cette machine devienne, à son tour, l’objet d’une campagne publicitaire virale.
Une campagne marketing qui mise sur le second degré

Quelques jours après le vol, l’entreprise fabricant le monte-charge a publié une série de messages et vidéos sur les réseaux sociaux, jouant sur le ton de l’humour noir. Sur Instagram et LinkedIn, on pouvait notamment lire :
« Nos monte-charges vont toujours très haut… même au Louvre ! »
Ou encore :
« Robuste, rapide, silencieux : un vrai bijou de technologie. »
Une référence à peine voilée au vol des joyaux qui a aussitôt déclenché une avalanche de réactions. Certains internautes ont salué le génie marketing du fabricant, voyant dans cette démarche un exemple d’humour décalé et audacieux. D’autres, en revanche, ont crié au mauvais goût, estimant qu’il était indécent de se servir d’un vol aussi grave à des fins publicitaires.
Un community manager de la marque a même ajouté, en commentaire :
« On ne cautionne évidemment pas les actes illégaux, mais on ne va pas bouder une telle mise en lumière ! »
Une phrase qui résume à elle seule la frontière ténue entre communication virale et opportunisme.
Lire aussi : Vol au Louvre : Aurélie Filippetti accuse Emmanuel Macron d’avoir “fait le mauvais choix”
L’humour ou la maladresse ? Les internautes divisés
Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre. Si certains saluent le sens du timing et la créativité, d’autres dénoncent une banalisation du crime et un manque total d’éthique.
« C’est audacieux, mais très limite. On parle quand même d’un vol patrimonial ! » commente un internaute outré.
« C’est brillant, ils ont transformé une mauvaise pub en coup marketing. Tout le monde parle d’eux », rétorque un autre.
En seulement 48 heures, les publications du vendeur ont été partagées des milliers de fois, attirant autant de curieux que de critiques. Certaines marques concurrentes ont même profité du buzz pour répondre avec humour, l’une d’elles déclarant :
« Nos monte-charges, eux, ne montent que dans la légalité. »
Une joute ironique qui illustre à quel point les codes du marketing ont évolué à l’ère des réseaux sociaux, où tout événement, même grave, peut devenir un outil de communication virale.
Lire aussi : Vol au Louvre : voici la liste et les photos des 8 bijoux royaux encore introuvables
Un pari risqué mais efficace
D’un point de vue purement marketing, l’opération est un succès incontestable. Les recherches du nom de la marque ont explosé sur Google et les commandes auraient déjà augmenté selon plusieurs médias spécialisés dans la communication.
Mais à quel prix ? En surfant sur un fait divers aussi médiatisé, l’entreprise joue avec les limites morales de la publicité. Certains observateurs du secteur dénoncent un cynisme mercantile, rappelant que ce cambriolage a entraîné une enquête de grande ampleur et mobilisé plus de cent enquêteurs.
L’affaire est d’autant plus sensible qu’elle touche le musée le plus célèbre du monde, symbole du patrimoine culturel français.
Quand le buzz dépasse la morale
L’histoire du monte-charge du Louvre illustre parfaitement la tension entre visibilité immédiate et responsabilité sociale des marques. À l’ère d’Internet, un simple post humoristique peut créer une tempête médiatique en quelques heures.
Pour le fabricant, cette publicité gratuite restera sans doute une aubaine. Mais pour beaucoup, elle pose une question de fond : jusqu’où peut-on aller pour faire le buzz ?
Alors que l’enquête sur le cambriolage se poursuit, une chose est sûre : le monte-charge utilisé ce jour-là n’a pas seulement permis un vol spectaculaire… Il est aussi devenu, malgré lui, le symbole d’une époque où tout se transforme en opportunité virale, même un acte criminel.
Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron.