Depuis huit ans, Brigitte Macron fait face à un déferlement de rumeurs infondées et insultantes, nourries par des théories complotistes devenues virales sur les réseaux sociaux.

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Ce lundi 27 octobre 2025, un tournant s’opère enfin : huit personnes âgées de 41 à 60 ans sont jugées à Paris pour cyberharcèlement sexiste à l’encontre de la Première dame.
Parmi les prévenus figurent un élu local, un professeur, un galeriste, une médium et un informaticien — autant de profils variés réunis par une même dérive : avoir participé à un raid numérique visant à salir l’image de Brigitte Macron.
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Un procès très attendu après des années de rumeurs
C’est un dossier hors norme qui s’ouvre devant le tribunal correctionnel de Paris. Depuis 2017, Brigitte Macron est la cible de fausses informations d’une violence inouïe, la présentant comme un homme ayant usurpé l’identité de sa propre sœur, Jean-Michel Trogneux.
Ces rumeurs, d’abord marginales, se sont amplifiées au fil des années, relayées par des comptes influents sur X (ancien Twitter), YouTube ou encore Telegram.
Parmi les principaux accusés figure Aurélien Poirson-Atlan, plus connu sous le pseudonyme Zoé Sagan, un publicitaire controversé accusé d’avoir orchestré et diffusé des campagnes de désinformation ciblant la Première dame. Malgré la suspension de son compte, il aurait continué à publier sous de nouveaux pseudonymes, comme Lia Sagan.
Autre figure citée à comparaître : Delphine J., alias Amandine Roy, une médium et pseudo-journaliste, accusée d’avoir été l’une des premières à relayer la rumeur selon laquelle Brigitte Macron et son frère Jean-Michel seraient une seule et même personne.
Son avocate, Me Maud Marian, tente de tempérer les accusations, affirmant que sa cliente « n’a fait que rebondir sur l’actualité sans intention de nuire ».
Des propos transphobes et sexistes répétés pendant huit ans
Les publications incriminées vont bien au-delà du simple commentaire. Selon le parquet de Paris, les prévenus ont multiplié les attaques sexistes, transphobes et diffamatoires, suggérant que la relation entre Brigitte et Emmanuel Macron serait de nature « pédophile » ou « contre-nature ».
Des propos qui, selon les enquêteurs, relèvent d’un harcèlement organisé, avec une volonté claire de nuire à l’image et à la dignité de la Première dame. Certains messages, partagés des milliers de fois, ont eu un impact psychologique considérable sur Brigitte Macron, qui a décidé de porter plainte le 27 août 2024, mettant ainsi un terme à des années de silence.
La plainte, confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a permis d’identifier les auteurs des messages grâce à leurs adresses IP et leurs traces numériques.
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Brigitte Macron refuse de se taire
Ce procès est un acte fort de résistance pour Brigitte Macron, souvent restée silencieuse face aux attaques. Depuis plusieurs mois, elle a choisi de riposter publiquement et juridiquement contre ses harceleurs, refusant de voir son identité et sa vie privée déformées à des fins politiques ou sensationnalistes.
En parallèle, la Première dame mène également une bataille judiciaire internationale contre Candace Owens, militante américaine d’extrême droite, qui anime un podcast intitulé Becoming Brigitte. Celle-ci prétend y « démontrer » que Brigitte Macron serait un homme — une théorie sans fondement, que la justice française et américaine examine désormais pour diffamation.
Brigitte Macron avait déjà confié à ses proches, selon des indiscrétions rapportées par Le Parisien, combien ces accusations l’avaient « profondément blessée » mais aussi « déterminée à se battre pour toutes les femmes victimes d’attaques en ligne ».
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Un combat qui dépasse sa personne
Au-delà du cas individuel de Brigitte Macron, ce procès revêt une dimension symbolique majeure. Il met en lumière la banalisation du cyberharcèlement sexiste et transphobe en ligne, un phénomène en constante augmentation. En ciblant la Première dame, ces attaques s’en sont prises à une femme publique, mais aussi à ce qu’elle représente : la réussite, la visibilité et l’indépendance féminine.
Pour les observateurs, ce procès constitue un tournant dans la lutte contre la désinformation et la haine en ligne, surtout lorsqu’elle s’attaque à des figures publiques. Plusieurs associations féministes et de lutte contre les fake news ont d’ailleurs salué la démarche de Brigitte Macron, qui « met en lumière un mal systémique et destructeur ».
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Une audience sous haute tension
Les audiences, prévues sur deux jours, se déroulent dans un climat particulièrement tendu. Le tribunal a dû renforcer la sécurité du palais de justice, tandis que des soutiens de la Première dame, mais aussi quelques sympathisants complotistes, se sont réunis aux abords du bâtiment.
À l’issue du procès, les huit prévenus risquent jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende pour cyberharcèlement aggravé.
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Une page peut-être en train de se tourner
Pour Brigitte Macron, cette procédure marque une étape décisive dans un long combat. Après des années d’humiliations publiques, elle fait désormais face à ses harceleurs avec dignité et détermination.
Loin de la rumeur, elle s’impose comme une femme de caractère, prête à défendre son nom, sa famille et plus largement toutes celles qui subissent le cybersexisme.
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Car au-delà des injures et des mensonges, c’est un message clair qu’elle envoie : le silence n’est plus une option.