La diplomatie mondiale retient son souffle. D’ici la fin du mois d’octobre, Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se retrouver à Budapest, en Hongrie, pour un sommet inédit consacré à la guerre en Ukraine.
Une rencontre qui suscite déjà de nombreuses réactions, d’autant que Volodymyr Zelensky a laissé entendre qu’il pourrait participer à cette réunion historique, à condition d’y être officiellement convié.
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Une rencontre aux allures de bras de fer diplomatique
Le président américain Donald Trump, revenu sur le devant de la scène internationale, a pris l’initiative de ce dialogue direct avec le chef du Kremlin.
Selon plusieurs sources diplomatiques, les deux hommes souhaitent évoquer une feuille de route pour un cessez-le-feu, voire un accord politique, afin de mettre un terme à un conflit qui dure depuis plus de trois ans.
Cette rencontre serait la deuxième entre les deux dirigeants depuis la reprise des hostilités dans le Donbass, et elle se tiendrait à Budapest, un choix qui n’est pas anodin.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, allié affiché de Vladimir Poutine et proche de Donald Trump, joue les médiateurs en coulisse. Mais ce choix de lieu ne convainc pas tout le monde — et surtout pas Volodymyr Zelensky.
Zelensky se dit prêt à participer
Interrogé lors d’une conférence de presse, le président ukrainien a déclaré :
« Si je suis invité à Budapest, s’il s’agit d’une rencontre à trois, ou d’une diplomatie itinérante où le président Trump rencontre Poutine et où le président Trump me rencontre, alors, sous une forme ou une autre, nous nous mettrons d’accord. »
Autrement dit, Zelensky n’exclut pas de se rendre à Budapest, mais il conditionne sa présence à une invitation officielle. Pour le moment, ni Washington ni Moscou n’ont confirmé qu’un format trilatéral était envisagé.
Over two hours of a pointed conversation with the President of the United States @POTUS that can really help bring this war closer to an end. We discussed all key issues – our positions on the battlefield, long-range capabilities and air defense, and, of course, diplomatic… pic.twitter.com/5EeXv9AYg7
— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) October 17, 2025
Le chef de l’État ukrainien a cependant tenu à rappeler que la position de son pays reste inchangée : Kiev refuse catégoriquement les conditions russes, notamment le retrait des troupes ukrainiennes du Donbass, une exigence posée par le Kremlin pour tout accord de paix.
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Un lieu contesté : Budapest, symbole d’un équilibre fragile
Si la capitale hongroise a été choisie pour ce sommet, c’est avant tout pour son rôle de pont entre l’Est et l’Ouest. Viktor Orban, fidèle allié de Moscou au sein de l’Union européenne, s’est toujours montré critique envers la politique de Zelensky.
Il a refusé à plusieurs reprises d’approuver certaines sanctions européennes contre la Russie, et a maintenu un dialogue constant avec Vladimir Poutine malgré la guerre.
De fait, Budapest n’apparaît pas comme un terrain neutre pour le président ukrainien, qui l’a lui-même souligné :
« La capitale hongroise n’est pas le meilleur lieu pour cette réunion », a-t-il glissé avec diplomatie.
Mais pour Donald Trump, le choix de la Hongrie s’inscrit dans sa volonté de montrer une image de médiateur pragmatique, capable de dialoguer avec les deux camps.
Ce sommet pourrait être l’occasion pour l’ancien président américain — redevenu un acteur incontournable sur la scène internationale — de marquer un tournant politique majeur avant la fin du mois.
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Trump veut « arrêter les tirs » et « respecter la ligne de front »
Après sa rencontre avec Volodymyr Zelensky vendredi à Washington, Donald Trump a publié un message sur son réseau Truth Social appelant à une solution rapide et réaliste :
« Laissons-les clamer victoire tous les deux, que l’histoire décide. Assez de tirs, assez de mort. Respectez la ligne de front, où qu’elle se trouve, sinon cela deviendra trop compliqué. »
Une déclaration qui résume bien la philosophie de l’ancien président américain : mettre fin aux combats sans entrer dans les détails des revendications territoriales.
Une position jugée « pragmatique » par certains observateurs, mais « dangereusement ambiguë » par d’autres, car elle pourrait geler le conflit sans garantir la souveraineté de l’Ukraine.
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Kiev veut des garanties avant tout
Pour Volodymyr Zelensky, cette perspective de négociation ne peut être envisagée qu’à certaines conditions. Le président ukrainien a réaffirmé que son pays ne cédera aucun territoire, et que la seule paix acceptable est celle qui respecte la ligne de 1991, c’est-à-dire les frontières internationalement reconnues de l’Ukraine.
Il a profité de son déplacement à Washington pour rappeler les besoins urgents de son armée : 25 systèmes antiaériens Patriot supplémentaires et des missiles Tomahawk, afin de contrer les frappes russes.
« Nous avons engagé des discussions avec des entreprises du secteur de la défense. Le financement pourrait provenir de l’utilisation des avoirs russes gelés », a-t-il précisé.
Les États-Unis ne fournissant désormais à Kiev que des armes financées par l’Union européenne, Zelensky mise sur une alliance renforcée avec ses partenaires européens pour maintenir la résistance face à Moscou.
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Une rencontre aux enjeux mondiaux
Si elle a lieu, cette réunion entre Trump, Poutine et Zelensky pourrait devenir l’un des événements diplomatiques les plus marquants de l’année 2025. Elle réunirait, autour d’une même table, les trois figures symboliques du conflit :
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Le médiateur autoproclamé, Donald Trump, qui veut prouver qu’il peut ramener la paix sans s’aligner sur les positions de l’OTAN ;
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Le stratège, Vladimir Poutine, qui cherche à figer le front militaire et à faire reconnaître ses conquêtes territoriales ;
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Le résistant, Volodymyr Zelensky, décidé à défendre l’intégrité de son pays malgré la fatigue de la guerre.
Mais derrière la mise en scène diplomatique, les divergences demeurent profondes. L’Ukraine réclame la justice et la restitution de ses terres, tandis que la Russie exige la reconnaissance de ses annexions.
Quant à Donald Trump, il prône une approche de “réalisme politique” qui pourrait déboucher sur un compromis fragile, voire sur un statu quo prolongé.
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En résumé
À quelques jours de la fin octobre, le monde scrute Budapest. Une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine est sur le point d’avoir lieu, dans l’espoir d’un apaisement du conflit en Ukraine. Volodymyr Zelensky, lui, attend son invitation, prêt à se joindre à la discussion, mais non sans prudence.
Derrière les sourires diplomatiques et les poignées de main à venir, les enjeux sont immenses :
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La paix, mais à quel prix ?
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L’intégrité territoriale de l’Ukraine, ou un compromis au goût amer ?
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Le retour de Donald Trump sur la scène mondiale, ou une opération d’image sans lendemain ?
Une chose est sûre : si cette rencontre se tient, elle marquera un moment décisif dans l’histoire contemporaine, où trois hommes, trois visions du monde et trois ambitions tenteront, peut-être, de redessiner la carte de l’Europe.
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