Les automobilistes français devront bientôt s’habituer à une nouvelle couleur sur la route. Dès le premier trimestre 2026, des plaques d’immatriculation roses feront leur apparition sur les véhicules neufs, importés ou de démonstration.
Ce dispositif inédit, révélé par l’association « 40 millions d’automobilistes », vise à mieux distinguer les immatriculations provisoires — celles qui commencent par le fameux « WW » — des plaques classiques, tout en renforçant la traçabilité et la transparence des contrôles routiers.
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Des plaques provisoires plus visibles
Jusqu’à présent, les plaques provisoires françaises affichaient des caractères noirs sur fond blanc, identiques aux plaques définitives, ce qui rendait leur distinction difficile à l’œil nu. À partir de 2026, elles passeront au rose, tout en conservant les lettres « WW » qui caractérisent les immatriculations temporaires.
Ce changement de couleur permettra aux forces de l’ordre de repérer plus facilement les véhicules sous immatriculation provisoire, notamment lors des contrôles de routine ou en cas d’infractions constatées par radar automatique.
Selon SPM Group, spécialiste du marquage automobile et partenaire du projet, cette nouvelle signalétique « contribuera à une meilleure lisibilité du parc provisoire et à une diminution des fraudes liées à la réutilisation de numéros périmés ».
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Une mention de date pour plus de clarté
La grande nouveauté réside aussi dans l’ajout d’un nouvel élément visible sur la plaque : la date de fin de validité de l’immatriculation.
Cette mention, absente jusqu’ici, permettra aux contrôleurs et aux autorités de savoir immédiatement si un véhicule circule encore dans le délai légal autorisé.
« L’objectif est de rendre le dispositif plus clair, tant pour les forces de l’ordre que pour les automobilistes », explique un représentant de l’association 40 millions d’automobilistes.
Aujourd’hui, certaines plaques provisoires continuent de circuler plusieurs mois après leur expiration, parfois par oubli, parfois volontairement. Cette faille rend les contrôles routiers plus complexes et expose les conducteurs à des amendes involontaires.
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460 000 véhicules concernés chaque année
Chaque année, environ 460 000 véhicules circulent en France sous un numéro provisoire, principalement des voitures neuves en attente d’immatriculation définitive, des importations ou encore des véhicules de démonstration appartenant aux concessions automobiles.
Avec le nouveau système, l’État espère non seulement améliorer le suivi de ces véhicules, mais aussi éviter les confusions administratives fréquentes. En effet, un numéro provisoire est réutilisé tous les 14 mois, selon 40 millions d’automobilistes.
Cela signifie que le même code peut être attribué à un nouveau véhicule après un peu plus d’un an. En cas d’erreur, un automobiliste pourrait donc recevoir des contraventions destinées à un autre propriétaire ayant utilisé la même immatriculation auparavant.
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Une mesure pour lutter contre la fraude et moderniser le système
Cette réforme répond à un double objectif : lutter contre les fraudes et moderniser le dispositif d’immatriculation provisoire.
Avec les plaques actuelles, certaines infractions — notamment les excès de vitesse enregistrés par radar — restent difficiles à relier à un propriétaire précis.
Les plaques roses permettront donc une identification plus rapide, tout en dissuadant les conducteurs de prolonger indéfiniment la validité de leur WW.
« Ce système a vieilli, il était nécessaire de le rendre plus clair et plus sécurisé », confirme un membre de la Fédération française des métiers de l’automobile.
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Une mise en œuvre prévue au premier trimestre 2026
Le nouveau modèle de plaque est actuellement à l’étude et devra être validé par les autorités compétentes dans les prochains mois. L’examen du dossier est prévu d’ici au premier trimestre 2026, date à laquelle le dispositif devrait officiellement entrer en vigueur.
Les fabricants de plaques, regroupés au sein du SPM Group, travaillent déjà à la production des premiers prototypes. Les concessionnaires et importateurs devraient être les premiers concernés par cette évolution.
Les automobilistes possédant déjà une immatriculation provisoire avant 2026 ne seront pas obligés de changer leurs plaques, mais toute nouvelle immatriculation WW délivrée après cette date devra obligatoirement respecter le nouveau format rose.
Une couleur qui ne passe pas inaperçue
Si le choix du rose peut surprendre, il n’est pas anodin. Cette couleur a été retenue pour sa forte visibilité et son contraste avec les plaques traditionnelles. D’autres pays européens ont déjà adopté un code couleur spécifique pour leurs plaques temporaires — souvent rouges, jaunes ou vertes — afin d’en faciliter la reconnaissance.
La France rejoint donc cette tendance, avec un coloris qui promet de ne pas passer inaperçu sur la route.
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Une petite révolution sur nos routes
En apparence anodine, cette réforme marque une véritable modernisation de la signalétique automobile française. Après le passage au format européen en 2009 et l’introduction du système SIV (Système d’immatriculation des véhicules), cette nouvelle étape vise à rendre la circulation plus sûre et plus lisible pour tous.
Les conducteurs de voitures neuves, importées ou en attente de carte grise définitive devront donc bientôt composer avec ces plaques d’immatriculation roses, symbole d’un contrôle administratif renforcé et d’une volonté claire de lutter contre les fraudes routières.
Une mesure pratique, mais aussi esthétique, qui pourrait bien changer le visage du parc automobile français dès 2026.
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