C’est un symbole fort de la crise politique que traverse actuellement la France : Emmanuel Macron vient de disparaître du Top 50 du baromètre politique de Paris Match, publié ce mardi 14 octobre 2025.
Une première dans l’histoire de ce classement emblématique, créé il y a plus de vingt ans, et jamais franchie par un président de la République en exercice.
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Une chute historique pour un président en fonction
Selon les résultats du baromètre Ifop-Fiducial pour Paris Match, Emmanuel Macron obtient 21,5 % d’opinions favorables, le reléguant à la 51e place du classement. Il partage cette position avec François Bayrou, son ancien Premier ministre, crédité de 21,9 % d’adhésion.
Depuis son lancement en décembre 2003, jamais un chef de l’État en exercice n’avait été éjecté du classement des cinquante personnalités politiques préférées des Français.
Même François Hollande ou Nicolas Sarkozy, pourtant critiqués et souvent impopulaires durant leurs mandats, n’étaient jamais descendus en dessous de la 43e place.
Cette dégringolade marque un nouveau record d’impopularité pour le président, à un moment où son gouvernement, dirigé par Sébastien Lecornu, tente encore de trouver un équilibre fragile à l’Assemblée nationale.
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Une image présidentielle durablement fragilisée
La chute d’Emmanuel Macron intervient dans un contexte politique extrêmement tendu. Depuis plusieurs semaines, le chef de l’État fait face à une crise institutionnelle et parlementaire inédite, marquée par les motions de censure visant le gouvernement Lecornu, des désaccords internes sur la réforme des retraites, et une opinion publique de plus en plus désenchantée.
La fatigue politique se fait ressentir jusque dans son propre camp. Son image de réformateur, longtemps perçue comme une force, semble aujourd’hui s’être érodée au profit d’un sentiment de lassitude et de distance.
« Emmanuel Macron paie aujourd’hui l’usure du pouvoir, le rejet du style jupitérien et la succession de crises politiques », analyse un sondeur interrogé par Paris Match.
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Une baisse générale à droite et au centre
Le président n’est pas le seul à voir sa cote s’effriter. Son Premier ministre, Sébastien Lecornu, fraîchement reconduit à Matignon, perd lui aussi sept places dans ce classement.
Une baisse qui reflète la difficulté du nouveau gouvernement à convaincre, alors que les Français peinent à percevoir un cap clair après plusieurs remaniements successifs.
Même constat pour le camp de l’opposition. Les figures du Rassemblement national, Marine Le Pen et Jordan Bardella, enregistrent elles aussi un recul, respectivement de cinq et six places.
Si le duo reste solidement ancré dans les intentions de vote, leur image personnelle semble pâtir de la polarisation extrême du débat public.
« Les Français rejettent désormais les postures trop radicales, qu’elles viennent du pouvoir ou de l’opposition », observe un analyste politique.
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La gauche reprend des couleurs
Face à cette chute généralisée à droite comme au centre, la gauche traditionnelle tire son épingle du jeu.
Le baromètre politique d’octobre 2025 met en avant une remontée spectaculaire des figures progressistes :
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Fabien Roussel (Parti communiste français) bondit de 18 places,
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Marine Tondelier (Les Écologistes) grimpe de 13 places,
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et Olivier Faure (Parti socialiste) gagne 10 places.
Cette progression témoigne d’un renouveau d’intérêt pour une gauche plus sociale, plus écologique et plus apaisée, dans un climat politique où les extrêmes fatiguent une partie des électeurs.
Un baromètre révélateur du malaise politique
Créé en 2003, le baromètre politique Ifop-Fiducial pour Paris Match mesure chaque mois la popularité des principales personnalités politiques françaises.
Au total, une cinquantaine de noms sont proposés aux sondés, qui expriment leur opinion favorable ou défavorable.
Or, pour ce mois d’octobre 2025, aucune personnalité n’obtient un taux d’adhésion supérieur à 50 % — un signe clair du désenchantement démocratique qui traverse le pays.
Les Français semblent aujourd’hui plus défiants que jamais envers leurs dirigeants, une tendance observée depuis plusieurs mois mais qui atteint désormais un niveau record.
« Nous sommes dans une période de rejet global de la classe politique. Ce n’est pas un transfert de popularité, mais une perte collective de confiance », souligne un politologue.
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Une popularité en chute libre depuis la crise parlementaire
Depuis la démission du précédent gouvernement et la reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, Emmanuel Macron n’a jamais réussi à regagner le soutien populaire qu’il avait encore partiellement conservé au début de son second mandat.
Les tensions autour du budget 2026, la réforme des retraites et la perception d’un pouvoir vertical ont achevé de miner son crédit politique.
Malgré ses récentes prises de parole sur la scène internationale et ses tentatives de repositionnement sur l’Europe et la défense, la popularité du président reste au plus bas. Le chef de l’État semble désormais isolé politiquement et affaibli symboliquement, à un an et demi des élections européennes.
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La symbolique d’une 51e place
Sortir du Top 50 des personnalités politiques préférées des Français n’est pas seulement un revers d’image : c’est un signal fort envoyé par l’opinion. Dans un pays où la fonction présidentielle reste historiquement associée à une certaine stature morale, cette chute illustre la rupture entre le président et une partie de ses concitoyens.
Même si ses soutiens relativisent cette dégringolade, la symbolique reste lourde : Emmanuel Macron devient le premier président de la Ve République à sortir de ce classement, un baromètre suivi depuis plus de vingt ans par les médias et le grand public.
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Et maintenant ?
L’enjeu pour le président sera désormais de reconstruire une forme de confiance avec les Français, en réaffirmant une vision claire et fédératrice. Car au-delà des chiffres, cette sortie du Top 50 traduit une fatigue politique nationale et un désir de renouvellement qui s’exprime à travers tous les partis.
Si Emmanuel Macron espère redresser la barre, la tâche s’annonce ardue. Jamais un président n’avait atteint un tel niveau de désaffection dans ce baromètre. Reste à savoir si cette descente historique marque un simple passage à vide… ou le début d’un détachement durable entre les Français et leur chef de l’État.
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