Culture

Budget 2026 : gel des retraites et des prestations sociales, impôts en hausse et hauts revenus mis à contribution

14 octobre 2025 - 15 : 41
par Clémence Présenté ce mardi 14 octobre 2025 en Conseil des ministres, le budget 2026 du gouvernement Lecornu prévoit un gel des retraites et des prestations sociales, la mise à contribution des hauts revenus et une réduction du nombre de fonctionnaires.

Le projet de budget 2026 du gouvernement Lecornu II a été officiellement présenté ce mardi 14 octobre 2025 en Conseil des ministres.

Budget 2026 : gel des retraites et des prestations sociales, impôts en hausse et hauts revenus mis à contribution

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Dans un contexte économique fragile et sous la menace de deux motions de censure, le Premier ministre Sébastien Lecornu a dévoilé les grandes lignes d’un budget de rigueur visant à réaliser près de 30 milliards d’euros d’économies.

Entre gel des retraites, sous-indexation des prestations sociales, hausse implicite de l’impôt sur le revenu et baisse du nombre de fonctionnaires, ce plan budgétaire marque un tournant d’austérité pour la France de 2026.

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Un budget de crise fondé sur des hypothèses jugées « optimistes »

Ce projet de loi de finances, présenté dans la foulée de la déclaration de politique générale du Premier ministre, sera examiné par le Parlement dans les prochains jours. Selon le Haut conseil des finances publiques (HCFP), les hypothèses de croissance retenues pour 2026 sont « optimistes », alors que la France peine toujours à retrouver une dynamique économique solide après plusieurs années de crise.

Le gouvernement mise sur une croissance supérieure à 1,4 %, ce qui permettrait de dégager des marges de manœuvre budgétaires. Mais l’objectif principal reste la réduction du déficit public à travers un effort global d’environ 30 milliards d’euros.

Pour atteindre ce but, plusieurs leviers ont été activés : gel du barème de l’impôt sur le revenu, prolongation de taxes temporaires et restrictions fortes sur les dépenses sociales et de santé.

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Gel du barème de l’impôt sur le revenu : des ménages davantage imposés

L’une des mesures les plus commentées est le gel du barème de l’impôt sur le revenu (IR). En pratique, cela signifie que les tranches d’imposition ne seront pas réévaluées pour suivre l’inflation. Conséquence directe : les contribuables dont les salaires augmentent légèrement verront leur imposition mécaniquement progresser, même sans hausse réelle de leur pouvoir d’achat.

Cette mesure, qui pourrait rapporter près de 1,9 milliard d’euros à l’État, entraînera également l’entrée dans l’impôt de nouveaux foyers modestes qui n’étaient jusqu’ici pas imposables.

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Recul social : retraites et prestations familiales gelées

C’est sans doute la partie la plus controversée du projet : le gouvernement annonce un gel complet des retraites de base et des prestations sociales (allocations familiales, aides diverses) pour l’année 2026.

Le projet de budget de la Sécurité sociale prévoit également de sous-indexer les pensions de 0,4 point dès 2027, ce qui signifie que les retraites augmenteront moins vite que l’inflation.

Par ailleurs, le traditionnel abattement de 10 % sur les retraites serait remplacé par un abattement forfaitaire de 2 000 euros, un dispositif censé « favoriser les couples modestes », mais qui pénalisera les retraités aux revenus moyens ou supérieurs.

Selon les premières estimations, ces mesures permettraient de générer plusieurs milliards d’euros d’économies dès 2026, au prix d’une baisse du pouvoir d’achat des ménages retraités et des familles.

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Santé et Sécurité sociale : 7,1 milliards d’économies supplémentaires

Le déficit de la Sécurité sociale devrait être ramené à 17,5 milliards d’euros en 2026, contre 23 milliards en 2025. Pour y parvenir, le gouvernement mise sur une progression limitée des dépenses d’Assurance maladie (+1,6 %) pour atteindre 270,4 milliards d’euros.

Cette quasi-stagnation équivaut à une réduction nette de 7,1 milliards d’euros de dépenses dans le domaine de la santé. Les hôpitaux, déjà sous tension, devront donc poursuivre leurs efforts d’économie. Les associations de soignants dénoncent déjà une politique « incompatible avec les besoins réels du terrain ».

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Les hauts revenus et les grandes entreprises à nouveau ciblés

Sébastien Lecornu a également confirmé la prolongation de la contribution sur les hauts revenus instaurée en 2025. Baptisée contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR), elle s’appliquera encore en 2026 à partir de 250 000 euros pour un célibataire et 500 000 euros pour un couple, avec un taux d’imposition minimal de 20 %.

Côté entreprises, le gouvernement prévoit de maintenir — mais de réduire de moitié — la surtaxe exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises. Cette taxe, appliquée aux 400 plus grandes sociétés affichant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, devrait rapporter environ 4 milliards d’euros en 2026, soit deux fois moins qu’en 2025.

Selon Bercy, cette contribution allégée permettra de soutenir la compétitivité des entreprises, tout en préservant un effort de solidarité budgétaire.

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3 000 postes de fonctionnaires supprimés

Le budget 2026 acte également une baisse du nombre de fonctionnaires. Près de 3 119 postes seront supprimés dans la fonction publique d’État, notamment dans les opérateurs et agences gouvernementales.

Les caisses de Sécurité sociale verront elles aussi leurs effectifs réduits, avec un objectif global de 3 000 postes non remplacés sur l’ensemble de la sphère publique. Le gouvernement parle d’un « effort de rationalisation » visant à moderniser l’administration et à réduire les dépenses de fonctionnement.

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Moins de dépenses, mais plus pour la défense

Malgré cette cure d’austérité, certaines enveloppes budgétaires continueront de croître. Le budget de la Défense augmentera de 6,7 milliards d’euros en 2026, conformément aux engagements pris par la France auprès de ses alliés de l’OTAN.

Le gouvernement souligne que les « dépenses de l’État baisseront globalement », à l’exception de la défense et du service de la dette. Les efforts budgétaires « reposeront principalement sur les contribuables disposant des moyens les plus importants », pour un total estimé à 6,5 milliards d’euros d’effort supplémentaire.

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Un pari risqué pour Sébastien Lecornu

Ce budget 2026 constitue un test politique majeur pour le Premier ministre Sébastien Lecornu. Présenté alors que plane toujours la menace de deux motions de censure, ce texte cherche à concilier rigueur budgétaire et justice sociale, un équilibre fragile qui divise déjà la majorité.

Les syndicats dénoncent un « budget injuste » pénalisant les ménages modestes et les retraités, tandis que certains députés de la droite réclament des mesures encore plus fortes pour réduire la dette publique.

L’examen du texte au Parlement s’annonce donc explosif, entre tensions politiques, manifestations sociales et débat sur la répartition de l’effort national.

Une chose est sûre : avec ce projet de budget 2026, le gouvernement Lecornu assume pleinement une politique d’austérité pour tenter de redresser les comptes publics — un pari audacieux à moins de deux ans de la prochaine présidentielle.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.