Culture

Bruno Retailleau claque la porte : pourquoi il refuse de rejoindre le gouvernement Lecornu II

11 octobre 2025 - 11 : 45
par Clémence Après la reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, Bruno Retailleau a confirmé ce samedi 11 octobre 2025 qu’il refusait de participer au nouveau gouvernement. Le président des Républicains dénonce une « blessure démocratique » et assure qu’il tiendra sa promesse de ne pas rempiler.

C’est désormais officiel : Bruno Retailleau ne fera pas partie du gouvernement Lecornu II.

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Le président du parti Les Républicains a mis fin aux spéculations ce samedi 11 octobre 2025, au lendemain de la reconduction de Sébastien Lecornu comme Premier ministre.

Lors d’une réunion organisée avec les cadres de son parti, l’ancien ministre de l’Intérieur a affirmé qu’il ne souhaitait pas rempiler, marquant une rupture nette avec l’exécutif.

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Une décision mûrement réfléchie

La veille, Emmanuel Macron avait surpris en renommant Sébastien Lecornu à Matignon, moins d’une semaine après sa démission. Une décision qui a immédiatement relancé les discussions autour de la composition du futur gouvernement.
Bruno Retailleau, pressenti pour conserver son poste de ministre de l’Intérieur, a tenu à clarifier sa position : il n’en fera pas partie.

Devant les élus Les Républicains, réunis en visioconférence, il a été catégorique :

« Il ne faut pas qu’on aille dans ce gouvernement », a-t-il lancé, selon des propos rapportés par Le Figaro.

Et d’ajouter, plus cinglant encore :

« J’ai compris hier soir qu’avec un gouvernement Sébastien Lecornu II, Emmanuel veut reprendre la main comme Premier ministre. Il veut être Premier ministre à plein temps. Ma conviction, c’est qu’il ne faut pas participer, je n’irai pas dans ce gouvernement. »

Une déclaration qui met fin à plusieurs jours d’incertitudes, tout en confirmant la fracture grandissante entre l’exécutif et Les Républicains, dont Retailleau demeure une figure d’autorité.

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Une « blessure démocratique » selon lui

S’il se montre ferme, le président des Républicains n’a pas caché son amertume. Il estime que cette reconduction du Premier ministre, malgré la crise politique et la dissolution des institutions évoquée ces derniers jours, est une erreur de méthode et de symbole.

« Emmanuel Macron fait comme s’il n’y avait pas eu d’élections législatives et une dissolution à tous les Français. C’est une blessure démocratique », a-t-il dénoncé.

Ce constat traduit une désillusion politique plus profonde : pour Bruno Retailleau, le chef de l’État aurait choisi la continuité plutôt qu’un véritable renouvellement, manquant l’occasion de refonder un dialogue sincère entre le gouvernement et les oppositions.

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Une promesse tenue

Cette décision ne surprend pas vraiment les observateurs. Déjà le 6 octobre dernier, au moment de la démission de Sébastien Lecornu, Bruno Retailleau avait exprimé sur BFMTV son refus catégorique de participer à tout gouvernement « bis » :

« Moi, à titre personnel, je n’irais pas, je préfère le dire, dans un gouvernement qui voudrait abroger ou suspendre la réforme des retraites, ou même un gouvernement Lecornu bis. Moi, ça serait au-dessus de mes forces. »

Une position claire et sans ambiguïté, qu’il a donc confirmée ce samedi devant ses fidèles.

En refusant d’intégrer l’équipe reconduite par Emmanuel Macron, le chef des Républicains se veut cohérent et fidèle à sa parole — une posture rare dans le climat politique actuel.

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Un choix lourd de conséquences pour la majorité

Ce refus pourrait fragiliser davantage la position du Premier ministre. Sans le soutien des Républicains, Sébastien Lecornu devra trouver de nouvelles alliances à l’Assemblée nationale pour espérer faire adopter le budget et stabiliser son gouvernement.

L’absence de Bruno Retailleau, qui incarnait une possible passerelle entre la majorité présidentielle et la droite modérée, réduit considérablement les marges de manœuvre de Matignon.

D’autant que plusieurs cadres LR, notamment Olivier Marleix et Aurélien Pradié, ont eux aussi exprimé leur réticence à collaborer avec le gouvernement. La droite républicaine, déjà divisée, pourrait désormais se recentrer sur une opposition ferme mais constructive, en attendant de futures échéances électorales.

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Une droite qui veut rester indépendante

En se retirant du jeu gouvernemental, Bruno Retailleau entend redonner à Les Républicains une identité claire, loin des compromis politiques. Ce choix stratégique vise à réaffirmer les valeurs et la cohérence du parti, souvent accusé de naviguer entre opposition et collaboration avec la majorité présidentielle.

À 63 ans, le sénateur de Vendée mise sur une stratégie de reconstruction interne plutôt que sur une participation à un exécutif affaibli. Une posture risquée, mais calculée, qui pourrait lui permettre de renforcer son leadership et de préparer l’avenir de son camp politique.

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En résumé

En refusant d’intégrer le gouvernement Lecornu II, Bruno Retailleau envoie un message clair : la droite républicaine ne veut plus être un simple appui de circonstance pour le pouvoir en place.

Une décision qui risque de tendre encore un peu plus les relations entre l’Élysée et l’opposition, à un moment où la France peine à retrouver un équilibre politique durable.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.