À peine nommé, le gouvernement de Sébastien Lecornu doit déjà faire face à une tempête politique.
Alors qu’il s’apprête à tenir son premier Conseil des ministres ce lundi à 16h à l’Élysée, le nouveau Premier ministre se retrouve fragilisé par les critiques venues de toutes parts — y compris de son propre camp.
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Un premier Conseil sous tension à l’Élysée
L’enjeu de cette première réunion gouvernementale est considérable. À 16h, Sébastien Lecornu sera accueilli à l’Élysée par Emmanuel Macron, accompagné de ses 18 ministres, officiellement nommés dimanche soir. L’objectif : poser les bases de l’action gouvernementale et afficher une image d’unité autour d’un projet présenté comme celui du renouveau politique.
Mais cette image d’unité est déjà fissurée. Moins de vingt-quatre heures après la présentation de la nouvelle équipe, la fronde interne a éclaté. Et c’est du côté des Républicains, pourtant considérés comme partenaires clés du nouveau Premier ministre, que la colère gronde le plus fort.
Les Républicains en colère face à un gouvernement jugé trop macroniste
Les adhérents du parti LR expriment depuis dimanche soir leur mécontentement face à la composition du gouvernement Lecornu, qu’ils jugent bien trop proche du camp présidentiel. L’annonce du maintien de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur n’a pas suffi à apaiser les tensions, d’autant que la nomination de Bruno Le Maire a ravivé les rancunes.
Certains élus de droite dénoncent sa responsabilité dans la “dette abyssale” de la France, estimant que sa présence au sein du nouvel exécutif contredit les promesses de “rupture” faites par Sébastien Lecornu.
Sur le réseau X, Bruno Retailleau a lui-même exprimé publiquement sa désapprobation, une sortie pour le moins inhabituelle pour un ministre en exercice :
« La composition du Gouvernement ne reflète pas la rupture promise. »
Une réunion d’urgence à 11h30 pour apaiser la crise
Face à la colère de sa base et à la confusion ambiante, Bruno Retailleau a convoqué en urgence le comité stratégique des Républicains, qui se réunira ce lundi à 11h30. Cette instance réunit les principales figures du parti afin de définir une position commune vis-à-vis du gouvernement Lecornu.
Le ministre de l’Intérieur, bien qu’il fasse partie de l’équipe gouvernementale, tente ainsi de rassurer ses troupes et d’éviter une rupture interne. Car de nombreux militants LR refusent de voir leur parti associé, même indirectement, à un gouvernement qu’ils jugent “macroniste par nature”.
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Sébastien Lecornu face à une légitimité déjà contestée
Ce début de semaine marque un baptême du feu pour Sébastien Lecornu. Annoncé comme le symbole du renouveau politique, il voit déjà sa crédibilité mise à l’épreuve avant même son premier Conseil des ministres.
Pris entre une opposition offensive à gauche, qui brandit déjà la menace de censure, et une droite divisée qui doute de la rupture promise, le nouveau Premier ministre devra faire preuve de fermeté et de diplomatie pour restaurer la confiance.
Ce lundi, à l’Élysée, l’enjeu dépasse la simple mise en route du gouvernement : il s’agit pour Sébastien Lecornu de prouver qu’il peut tenir la barre d’un exécutif chahuté avant même d’avoir commencé à gouverner.
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