Alors que le gouvernement prépare activement le budget 2026, une communication maladroite de Matignon a fait réagir. L’entourage de Sébastien Lecornu avait annoncé une baisse d’impôts pour les couples rémunérés au Smic, avant de réaliser qu’ils ne sont en réalité pas imposables.
Résultat : un rétropédalage rapide et une reformulation de la mesure, qui concernera finalement les foyers touchant « légèrement au-dessus du Smic ».
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Une boulette de communication qui fait sourire
Jeudi, alors que les syndicats organisaient une nouvelle journée de mobilisation sociale, l’entourage du Premier ministre a voulu marquer un geste fort envers les ménages modestes. Problème : le message envoyé n’était pas le bon.
L’annonce initiale visait les couples gagnant chacun 1 476 euros mensuels, soit le montant actuel du Smic. Mais un détail a vite fait surface : un tel foyer n’est pas assujetti à l’impôt sur le revenu, le seuil étant fixé à 1 491 euros. Autrement dit, promettre une baisse d’impôts à des foyers qui n’en paient déjà pas n’avait aucun sens.
L’entourage de Sébastien Lecornu a donc corrigé le tir, expliquant que la mesure concernera bien les couples dont les revenus se situent au-dessus du Smic, mais sans dépasser les premières tranches d’imposition.
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Soulager les ménages modestes
Au-delà de ce couac, l’objectif affiché du gouvernement reste de réduire la pression fiscale pour les foyers modestes. L’entourage du Premier ministre évoque une volonté « d’alléger leur montant d’impôt, voire de l’annuler pour tous ceux en entrée de barème », afin de rapprocher leur situation de celle des célibataires bénéficiant de seuils différents.
Cette mesure s’inscrit dans une logique plus large : répondre aux inquiétudes des Français sur le pouvoir d’achat et le « reste à vivre », en donnant un signe fort que le gouvernement s’attaque à la question du revenu net disponible.
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Le possible retour de la prime macron
Autre piste évoquée dans le cadre du budget 2026 : le rétablissement de la prime Macron. Mise en place en 2019 dans un contexte de crise sociale, elle permettait aux entreprises de verser une prime exceptionnelle défiscalisée et exonérée de cotisations sociales.
Transformée en « prime de partage de la valeur » en 2024, elle avait perdu une partie de son attrait, car son avantage fiscal avait disparu. Résultat : les entreprises ont été moins enclines à la distribuer.
Avec son éventuel retour dans une version défiscalisée, le gouvernement espère redonner un coup de pouce au pouvoir d’achat tout en incitant les employeurs à récompenser leurs salariés.
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Encourager les transmissions familiales
Enfin, Sébastien Lecornu réfléchirait également à une mesure fiscale destinée à favoriser les transmissions intergénérationnelles, notamment aux petits-enfants et aux jeunes. L’idée : alléger la fiscalité sur certains dons et héritages pour encourager la solidarité familiale et accélérer la circulation du patrimoine vers les plus jeunes.
Cette réflexion s’inscrit dans un contexte où les inégalités de patrimoine restent fortes et où beaucoup de jeunes peinent à accéder à la propriété ou à lancer des projets faute d’apports financiers.
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Un budget attendu sous tension sociale
Le budget 2026 s’annonce particulièrement scruté. Entre les contraintes budgétaires imposées par Bruxelles, la nécessité de rassurer les marchés et la pression des mobilisations sociales, Sébastien Lecornu doit trouver un équilibre délicat.
Le Premier ministre, nommé récemment à Matignon, a promis de mettre en avant un cap clair « en faveur du travail ». Mais chaque annonce sera désormais examinée à la loupe, et la maladresse autour des couples au Smic montre combien le pouvoir d’achat reste un sujet sensible, où toute approximation peut tourner à la polémique.
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En bref
La communication autour du budget 2026 a connu un faux départ : Matignon a annoncé par erreur une baisse d’impôts pour les couples au Smic, alors qu’ils ne sont pas imposables. La mesure concernera finalement les foyers dont les revenus dépassent légèrement ce seuil.
En parallèle, le gouvernement envisage le retour de la prime Macron défiscalisée et des mesures pour encourager les transmissions familiales. Des annonces qui s’inscrivent dans une volonté de redonner du souffle aux ménages modestes et de répondre à la préoccupation centrale des Français : vivre correctement de leur travail.
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