Assemblée nationale : le RN fait son grand retour au bureau avec deux vice-présidences

Une victoire symbolique pour le Rassemblement national

Après une année d’exclusion, le Rassemblement national retrouve une place de choix au sein du bureau de l’Assemblée nationale. Ce mercredi 1er octobre 2025, le parti a récupéré deux vice-présidences sur six, confirmant son retour dans la plus haute instance exécutive de la chambre basse.

À l’issue d’un seul tour de scrutin, les députés Sébastien Chenu (341 voix) et Hélène Laporte (340 voix) ont été élus et retrouvent les postes qu’ils avaient déjà occupés entre 2022 et 2024.

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Ce retour marque une étape importante pour le groupe parlementaire du RN, qui n’avait pas caché son amertume d’avoir été tenu à l’écart en 2024. Pour ses élus, il s’agit d’une reconnaissance de leur poids politique et d’un rééquilibrage jugé nécessaire au nom de la représentativité.

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Les réactions des élus RN

Quelques minutes après l’annonce, Hélène Laporte a exprimé sa satisfaction dans les couloirs de l’Assemblée : « Maintenant, il y a une partie de l’injustice de l’année dernière qui a été réparée. Nous n’avons pas encore tous les points qui nous revenaient en tant que premier groupe politique de l’Assemblée nationale. Nous sommes très heureux de retrouver notre poste et on remercie nos collègues qui nous font confiance. Cela permet d’avoir une vraie représentation à la hauteur de notre politique. »

De son côté, le président du RN, Jordan Bardella, a félicité les deux nouveaux vice-présidents via une publication sur le réseau social X. Selon lui, « c’est le moindre des respects dûs aux millions d’électeurs du RN que de permettre une juste répartition des responsabilités au sein de cette institution ».

Ces déclarations illustrent la volonté du RN de se présenter comme une force politique légitime, désormais pleinement intégrée dans le fonctionnement institutionnel du pays.

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Une recomposition du bureau

L’élection de Sébastien Chenu et Hélène Laporte n’a pas été la seule surprise de la journée. Les députées Clémence Guetté et Nadège Abomangoli, toutes deux issues de La France insoumise, ont elles aussi retrouvé leur siège de vice-présidentes, avec un score confortable de 501 voix chacune, grâce notamment au soutien de la gauche.

Les deux autres vice-présidences ont été remportées par des représentants de la majorité présidentielle élargie : Christophe Blanchet (MoDem, 387 voix) et Marie-Agnès Poussier-Winsback (Horizons, 385 voix). En revanche, les écologistes et la droite traditionnelle perdent leur place au bureau, tout comme Renaissance, le groupe de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui a laissé sa vice-présidence au MoDem.

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Les autres instances confirmées

Dans la foulée de ce scrutin, les trois questeures sortantes ont été reconduites sans difficulté. Christine Pirès Beaune (PS), Michèle Tabarot (LR) et Brigitte Klinkert (Renaissance) conserveront ainsi la gestion des finances de l’Assemblée nationale, un rôle stratégique pour le bon fonctionnement de l’institution.

La recomposition du bureau ne s’arrête pas là. Ce jeudi 2 octobre au matin, douze députés-secrétaires seront désignés pour compléter le dispositif. L’après-midi, ce sera au tour des présidences des commissions permanentes d’être renouvelées, avec des enjeux tout aussi importants pour la répartition des pouvoirs au sein du Palais-Bourbon.

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Un retour qui change l’équilibre

L’entrée de nouveau du Rassemblement national au bureau de l’Assemblée nationale confirme la progression du parti dans les institutions. Pour ses adversaires, il s’agit d’une normalisation inquiétante, tandis que pour ses soutiens, c’est un simple respect du principe de représentativité issu du vote des Français.

Quoi qu’il en soit, ce retour renforce la visibilité du RN dans la vie parlementaire et lui offre une tribune de premier plan, notamment grâce aux vice-présidences qui permettent de diriger les débats depuis le perchoir. Une fonction hautement symbolique qui installe un peu plus le parti de Marine Le Pen au cœur des équilibres politiques français.

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En résumé

Le 1er octobre 2025 marque le retour du Rassemblement national dans les instances dirigeantes de l’Assemblée nationale, avec deux vice-présidences attribuées à Sébastien Chenu et Hélène Laporte.

Aux côtés de Clémence Guetté, Nadège Abomangoli, Christophe Blanchet et Marie-Agnès Poussier-Winsback, ils formeront le nouveau collège des six vice-présidents. Une recomposition qui illustre les rapports de force actuels au Palais-Bourbon, où chaque groupe cherche à peser sur les décisions et à marquer son territoire politique.

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