Trois semaines après sa nomination à Matignon, Sébastien Lecornu n’a pas encore dévoilé la composition de son gouvernement. Le Premier ministre, qui doit prononcer sa déclaration de politique générale la semaine prochaine, travaille toujours à l’équilibre délicat de son équipe ministérielle.
Entre volonté de stabilité, alliances politiques à ménager et ouverture vers d’autres sensibilités, certains noms reviennent avec insistance et pourraient bien figurer dans la prochaine équipe gouvernementale.
Une volonté de continuité sur les postes régaliens
Pour garantir la stabilité de l’État et rassurer ses partenaires politiques, Sébastien Lecornu envisage de reconduire plusieurs ministres déjà en poste. Parmi les plus cités, Bruno Retailleau, actuel ministre de l’Intérieur, pourrait conserver son portefeuille à Beauvau. Sa présence symboliserait le maintien d’une alliance solide entre le bloc central et la droite républicaine, indispensable pour bâtir une majorité relative.
Autre figure pressentie : Gérald Darmanin, ministre de la Justice. Proche de Lecornu, le garde des Sceaux avait d’ailleurs affirmé sur RTL son intention de poursuivre son travail place Vendôme. Sa reconduction enverrait un signal fort de stabilité institutionnelle.
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Jean-Noël Barrot toujours chef de la diplomatie ?
La continuité pourrait également concerner les Affaires étrangères. Jean-Noël Barrot, cadre du MoDem et chef de la diplomatie française, pourrait rester en poste.
Son maintien permettrait d’assurer une représentation claire du parti de François Bayrou au sein du futur gouvernement, tout en évitant un bouleversement diplomatique à un moment où la France joue un rôle important sur la scène internationale.
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Horizons représenté par Laurent Marcangeli
Pour satisfaire les équilibres internes à la coalition, la place d’Horizons, le parti fondé par Édouard Philippe, est également en jeu. À ce titre, Laurent Marcangeli, ministre de l’Action publique et de la Fonction publique, pourrait être maintenu.
Une décision qui permettrait de consolider les relations entre le Premier ministre et l’ancien locataire de Matignon, tout en s’appuyant sur un ministre qui connaît déjà bien son portefeuille.
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Manuel Valls, symbole d’ouverture à gauche
Dans une volonté d’ouverture vers la gauche, le nom de Manuel Valls circule pour conserver ou retrouver un poste gouvernemental. L’ancien Premier ministre socialiste, actuellement ministre des Outre-mer, a été remarqué pour sa gestion délicate des dossiers liés à la Nouvelle-Calédonie.
Sa présence pourrait incarner un geste vers l’aile gauche, nécessaire pour élargir la base de soutien de Sébastien Lecornu.
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Des incertitudes autour d’élisabeth borne
Le cas d’Élisabeth Borne, en charge de l’Éducation, reste plus flou. Si son expérience est un atout indéniable, certaines voix évoquent la possibilité d’un remplacement. L’équilibre global de la future équipe ministérielle pourrait donc peser sur son avenir, entre nécessité de renouvellement et reconnaissance de ses compétences.
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Un gouvernement attendu dans les prochains jours
Alors que les discussions se poursuivent en coulisses, les Français pourraient découvrir le nouveau gouvernement très prochainement. Selon plusieurs sources, Sébastien Lecornu devrait annoncer la composition de son équipe d’ici la semaine prochaine, en amont de sa déclaration de politique générale.
Tout porte donc à croire que le Premier ministre s’oriente vers un gouvernement mêlant continuité et ouverture, reconduisant plusieurs figures clés de l’exécutif précédent tout en intégrant de nouveaux profils capables de symboliser l’élargissement politique qu’il recherche.
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En résumé
À quelques jours de la présentation de son gouvernement, Sébastien Lecornu semble miser sur la stabilité en conservant des poids lourds comme Bruno Retailleau, Gérald Darmanin ou encore Jean-Noël Barrot, tout en ménageant ses alliés politiques Horizons et MoDem. Mais l’équilibre reste fragile et certains portefeuilles, comme celui de l’Éducation, pourraient connaître des surprises.
Dans un climat politique tendu, le choix des ministres sera déterminant pour la réussite de son mandat et la capacité du gouvernement à rassembler autour de ses réformes.
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