La tension sociale est montée d’un cran en Grèce ce mercredi 1er octobre. En réponse à l’annonce d’une réforme du travail jugée austéritaire et inhumaine, le pays a été secoué par une grève générale qui a paralysé transports, services publics et vie quotidienne.
Au cœur de la contestation : la possibilité d’imposer aux salariés des journées de 13 heures chez un seul employeur, une mesure dénoncée comme une attaque frontale contre les droits sociaux.
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Une réforme au nom de la compétitivité
Le gouvernement conservateur justifie cette réforme par la nécessité de relancer une économie encore fragile après des années de crise financière. Parmi les mesures annoncées figure l’extension du temps de travail quotidien à 13 heures, ainsi qu’un plafonnement à 48 heures hebdomadaires et un maximum de 150 heures supplémentaires par an.
Présentée comme un levier pour accroître la productivité et attirer les investissements étrangers, cette nouvelle réglementation suscite un rejet massif. Pour de nombreux travailleurs, elle symbolise un retour à une logique d’austérité permanente, où l’effort demandé repose une fois de plus sur les salariés.
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Des transports totalement bloqués
Dès l’aube, la grève a plongé le pays dans un quasi-arrêt. À Athènes, les trains ont cessé de circuler, les taxis ont déserté les rues et les ferries n’ont pas quitté les ports, bloquant le trafic maritime. Les transports publics ont également été perturbés pendant vingt-quatre heures, créant une paralysie dans la capitale et ses alentours.
Les hôpitaux, les écoles et de nombreux services publics ont fonctionné au ralenti, tandis que les syndicats appelaient à descendre massivement dans la rue pour dénoncer une réforme qualifiée de « dangereuse » pour la santé et la dignité des travailleurs.
Les syndicats en première ligne
La Confédération générale des travailleurs de Grèce (GSEE), qui représente le secteur privé, a publié un communiqué au ton ferme : « Nous disons non aux treize heures. L’épuisement n’est pas synonyme de développement, la tolérance humaine a des limites. »
Les syndicats dénoncent une mesure qui rend les salariés vulnérables aux abus, dans un pays où la précarité et les salaires bas restent une réalité quotidienne. Ils réclament au contraire un retour aux conventions collectives et une semaine de 37,5 heures, afin de garantir un équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
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Des manifestations dans tout le pays
Au-delà de la grève, la rue s’est également embrasée. Des milliers de manifestants ont défilé dans tout le pays, avec deux rassemblements majeurs dans le centre d’Athènes. Banderoles et slogans rappelaient l’opposition populaire à une réforme perçue comme un « retour en arrière social ».
Pour les travailleurs, la véritable solution à la crise n’est pas d’allonger les journées de travail, mais de revaloriser les salaires et de réduire les inégalités.
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En résumé
La Grèce a vécu une journée de grève générale contre un projet de réforme du travail qui pourrait permettre des journées de 13 heures, accompagnées d’un plafonnement strict des heures supplémentaires. Le gouvernement défend une mesure « nécessaire » à la compétitivité, mais pour les syndicats et les manifestants, c’est une nouvelle étape dans la spirale de l’austérité.
La bataille autour de cette réforme ne fait que commencer, mais elle montre déjà une chose : les Grecs ne sont pas prêts à sacrifier leur santé et leurs droits sur l’autel de la productivité.
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