Une nouvelle journée de grève est annoncée dans les écoles ce jeudi 2 octobre 2025. Si la mobilisation s’annonce moins massive que celle de septembre, les syndicats affirment qu’un profond malaise demeure dans le corps enseignant.
Une mobilisation attendue en recul mais toujours significative
Selon les estimations de la FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, environ 10 % des enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) devraient cesser le travail le 2 octobre. Un chiffre inférieur à celui du 18 septembre, où le ministère de l’Éducation nationale avait recensé 17 % de grévistes dans le primaire, contre 30 % avancés par le syndicat.
Face à la volonté de l'exécutif de poursuivre l'austérité, amplifions notre mobilisation ! En grève le 2 octobre ! pic.twitter.com/qf90yHWN2H
— FSU-SNUipp Paris (@SNUippFSUParis) September 24, 2025
Pour Aurélie Gagnier, co-secrétaire générale de la FSU-Snuipp, cette baisse ne doit pas masquer le fond du problème : « Il y a toujours beaucoup de colère », a-t-elle expliqué à l’AFP, soulignant que la mobilisation reste un signal fort envoyé au gouvernement.
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Des revendications qui persistent
La FSU-Snuipp insiste sur le fait que les enseignants soutiennent la nécessité de plus de justice fiscale et sociale, et réclament un budget davantage en phase avec les besoins de l’école publique. Le refus du Premier ministre Sébastien Lecornu de suspendre la réforme des retraites, malgré quelques ouvertures sur la question fiscale, alimente également la frustration des syndicats.
Dans le secondaire, la situation est comparable : la mobilisation devrait être moins importante que le 18 septembre, mais le « socle de mobilisation » reste « solide », selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. Elle rappelle cependant qu’il est difficile pour les enseignants de multiplier les jours de grève, surtout en début d’année scolaire, alors que la priorité est de construire le lien avec les élèves.
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Un contexte politique tendu
La journée de grève du 2 octobre s’inscrit dans un climat politique incertain. Sébastien Lecornu, qui n’a toujours pas annoncé la composition de son gouvernement définitif, tente de convaincre ses alliés de voter son futur budget. Il a assuré lundi qu’il ferait des propositions de baisse d’impôts, notamment pour soutenir le travail, mais les syndicats doutent de sa volonté réelle d’infléchir sa ligne politique.
Face à cette situation, l’intersyndicale appelle à de nouvelles manifestations partout en France le 2 octobre, espérant rééditer le succès du 18 septembre.
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