À peine dévoilée, la feuille de route de Sébastien Lecornu pour le budget 2026 provoque déjà une tempête politique. Vendredi 26 septembre, dans un entretien accordé au Parisien, le Premier ministre a précisé ses orientations après plusieurs jours de consultations avec les partis et les syndicats.
Mais ses choix, marqués par la continuité, suscitent de vives critiques, notamment du côté du Rassemblement national et de la gauche.
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Le RN réclame un changement de cap
Samedi, sur France Inter, le député du Loiret Thomas Ménagé, porte-parole du groupe RN à l’Assemblée, a fustigé un Premier ministre qui, selon lui, «fonce droit dans le mur». «On a un Premier ministre qui avait promis une rupture et il vient dans cette interview dire qu'il ne changera rien», a-t-il déploré.
Dans le viseur du parti de Marine Le Pen : le refus de suspendre la réforme des retraites ou encore l’absence de nouvelle taxe sur les hauts patrimoines, telle que proposée par l’économiste Gabriel Zucman. Pour Thomas Ménagé, il s’agit d’un alignement sur le «bloc central» macroniste, loin des attentes des Français.
Si le RN n’a pas encore tranché sur une éventuelle motion de censure, le député prévient : «Le Premier ministre risque de devoir très rapidement refaire ses cartons, s'il n'y a pas un changement de cap clair».
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La gauche brandit la menace d’une censure
Du côté de la gauche, la réaction a été tout aussi vive. Jean-Luc Mélenchon a immédiatement appelé à voter une motion de censure que La France insoumise compte déposer lors de la reprise de la session parlementaire.
Le Parti socialiste a également haussé le ton. Dans un communiqué, il a prévenu : «Sans changement majeur d'orientation, nous censurerons ce gouvernement». Toutefois, les socialistes ont accepté de rencontrer Sébastien Lecornu «une dernière fois» la semaine prochaine à Matignon, laissant une porte étroite à la discussion.
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Une situation déjà fragile pour le Premier ministre
Nommé il y a moins de trois semaines, Sébastien Lecornu fait face à une fronde quasi immédiate. Son annonce de constituer son gouvernement «avant le début des travaux parlementaires» ne semble pas suffire à calmer les critiques. Les oppositions, qu’elles viennent de l’extrême droite ou de la gauche, l’accusent de prolonger la ligne politique d’Emmanuel Macron sans véritable inflexion.
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En résumé
À l’aube du débat sur le budget 2026, Sébastien Lecornu se retrouve déjà dans la tourmente. Pris entre un RN qui réclame un changement radical et une gauche qui agite la menace d’une motion de censure, le Premier ministre joue gros dès son entrée en fonction.
La rentrée parlementaire pourrait bien s’annoncer plus que houleuse pour le chef du gouvernement.
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