Une prise de parole très attendue
Deux semaines après sa nomination à Matignon, Sébastien Lecornu a accordé au Parisien une longue interview publiée ce vendredi 26 septembre 2025.
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Resté discret depuis son arrivée, le nouveau Premier ministre a enfin détaillé sa feuille de route, répondant à la fois aux interrogations sur la composition du nouveau gouvernement, aux inquiétudes sociales, et aux débats autour de la fiscalité.
L’ancien ministre de la Défense a confirmé que la formation de son équipe ministérielle interviendrait début octobre, juste avant la reprise des travaux parlementaires. En insistant sur un retour au dialogue parlementaire : « Les ministres devront savoir négocier et revenir au travail parlementaire d’autrefois, c’est-à-dire le dialogue et aller chercher des compromis en séance jusqu'à tard dans la nuit. Et je montrerai l’exemple. »
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Un budget affichant 4,7 % de déficit
Sur le plan économique, Sébastien Lecornu a confirmé la préparation d’un budget 2026 autour d’un déficit public fixé à 4,7 %, légèrement plus élevé que la prévision de son prédécesseur François Bayrou (4,6 %).
Il a également écarté l’idée d’imposer aux Français la suppression de deux jours fériés non rémunérés, tout en maintenant l’objectif de ramener le déficit à 3 % d’ici 2029.
Le Premier ministre souhaite réduire de six milliards d’euros le train de vie de l’État : « L’État doit donner l’exemple », a-t-il martelé. Mais il refuse toute idée de budget d’austérité : « Il y a des attentes sociales fortes dans notre pays, il est donc hors de question de préparer un budget d’austérité et de régression sociale. »
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Pas de suspension de la réforme des retraites
Interrogé sur la contestée réforme des retraites, Sébastien Lecornu a confirmé qu’il n’était pas question d’en suspendre l’application. Selon lui, cela « ne réglerait aucun des problèmes », notamment ceux liés à la pénibilité ou aux inégalités entre hommes et femmes.
Cependant, il reconnaît que la réforme Borne n’est pas « achevée » et promet de continuer à améliorer le dispositif, mais sans « conclave » ou nouvelle refonte complète.
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La taxe Zucman jugée inefficace
Très attendue, sa position sur la taxe Zucman a été claire : il ne considère pas qu’il s’agisse de la « bonne réponse ». Le Premier ministre a également rejeté le retour de l’ISF, mais a assuré que la justice fiscale serait intégrée au prochain budget.
« Je ferai donc une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront », a-t-il expliqué, confirmant une approche pragmatique plutôt qu’idéologique.
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Ouverture mais fermeté sur le gouvernement
Sur la composition de son futur gouvernement, Sébastien Lecornu a précisé qu’il ne souhaitait pas de « débauchage » de personnalités politiques qui ne soutiendraient pas l’action gouvernementale.
Néanmoins, il tend la main au Parti socialiste : « Je tends la main à tous les parlementaires, et en particulier à ceux du Parti socialiste, parti qui a donné deux présidents à la France. C’est un moment de responsabilité entre partis de gouvernement car personne n’aura raison seul. »
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