En politique, certaines révélations chiffrées attirent particulièrement l’attention, surtout lorsqu’elles concernent l’argent public. En 2024, le budget consacré aux anciens Premiers ministres s’est élevé à 1,58 million d’euros.
Un montant conséquent, alors même que le discours officiel prône régulièrement les économies et la rigueur budgétaire. À l’heure où le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé vouloir mettre fin à ces avantages à vie, la question du coût de ces ex-chefs de gouvernement est plus que jamais au centre des débats.
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Des avantages qui coûtent cher à l’État
Ce budget couvre principalement les dépenses liées au personnel mis à disposition des anciens Premiers ministres, ainsi que leurs véhicules de fonction. À noter : la protection policière, souvent assurée pour des raisons de sécurité, n’est pas incluse dans ces chiffres.
En 2024, la facture a bondi de 23 % par rapport à 2022, selon une étude de Statista à partir des données de l’Assemblée nationale. Une augmentation significative qui ne manque pas de faire grincer des dents, d’autant que ces dépenses interviennent dans un contexte de rigueur imposée aux Français.
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Dominique de Villepin, le plus coûteux en 2024
En tête du classement, on retrouve Dominique de Villepin. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac (2005-2007), connu pour son discours historique à l’ONU contre la guerre en Irak, a coûté à l’État 207 072 euros en 2024.
La grande majorité de cette somme – près de 200 000 euros – a été dédiée à son personnel, tandis que son véhicule représentait environ 7 000 euros. Conscient de la polémique, Dominique de Villepin a toutefois annoncé publiquement son intention de renoncer à ces avantages.
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Bernard Cazeneuve et Lionel Jospin complètent le podium
En deuxième position, Bernard Cazeneuve, dernier Premier ministre de François Hollande, affiche une facture de 198 290 euros. La plus grosse part (environ 180 000 euros) correspond au personnel, le reste aux frais de déplacement et de véhicule.
Le podium est complété par Lionel Jospin, qui a dirigé Matignon de 1997 à 2002. Ses avantages en 2024 se sont élevés à 157 657 euros, dont la quasi-totalité concernait son personnel.
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Édith Cresson et François Fillon dans le peloton
Édith Cresson, première femme à avoir été nommée Première ministre en France, a coûté 157 223 euros en 2024, avec des dépenses très similaires à celles de Lionel Jospin.
De son côté, François Fillon, longtemps associé au quinquennat de Nicolas Sarkozy, a représenté 149 089 euros de dépenses. La quasi-totalité de la somme correspond au personnel, le reste aux frais de déplacement.
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Manuel Valls et Élisabeth Borne, des cas particuliers
Manuel Valls, Premier ministre de François Hollande entre 2014 et 2016, a bénéficié d’avantages représentant 123 058 euros en 2024. Une somme notable, même si sa carrière politique l’a ensuite conduit au sein du gouvernement Bayrou.
Quant à Élisabeth Borne, cheffe du gouvernement de mai 2022 à janvier 2024, elle ferme ce classement avec un coût de 110 779 euros. Dans son cas, la particularité est que ses frais ont été largement liés aux véhicules (environ 30 000 euros), en plus du personnel.
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Des restrictions déjà en place
Il est important de rappeler que ces avantages ne s’appliquent pas lorsque l’ancien Premier ministre occupe une fonction publique ou un mandat électif. Par exemple, Édouard Philippe, en tant que maire du Havre, et Jean Castex, président de la RATP, n’ont pas bénéficié de ces privilèges en 2024. De même, depuis leur entrée dans le gouvernement Bayrou, Élisabeth Borne et Manuel Valls n’y avaient plus droit.
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Un débat qui divise l’opinion
La question de la légitimité de ces avantages divise. Pour certains, il s’agit d’une reconnaissance pour des fonctions particulièrement exigeantes et d’un moyen d’assurer la dignité des anciens Premiers ministres. Pour d’autres, ces dépenses apparaissent comme des privilèges injustifiés, surtout dans un contexte de dette publique croissante et de restrictions budgétaires imposées aux citoyens.
En annonçant vouloir supprimer ces avantages, Sébastien Lecornu s’inscrit dans une démarche de réduction des dépenses publiques. Mais cette décision pose aussi la question du traitement réservé aux plus hauts responsables politiques une fois leur mandat terminé. Entre nécessité d’exemplarité et reconnaissance du service rendu, le débat est loin d’être clos.
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