Une ligne claire du rassemblement national
À peine nommé Premier ministre, Sébastien Lecornu se retrouve déjà confronté à une opposition frontale du Rassemblement national.
Invité de l’émission Questions politiques (France Inter, France Télévisions et Le Monde), Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, a écarté presque toute chance pour le nouveau chef du gouvernement d’éviter une motion de censure. « Le chemin d’une non-censure du nouveau Premier ministre n’existe quasiment pas », a-t-il déclaré, affirmant que la « macronie » est incapable de se réformer elle-même.
Lire aussi : Polémique : Sébastien Lecornu reconnaît ne pas avoir obtenu le master inscrit sur son CV
Une rencontre sans illusions
Revenant sur la rencontre entre Marine Le Pen, Jordan Bardella et Sébastien Lecornu à Matignon mercredi dernier, Jean-Philippe Tanguy a assuré que la franchise avait prévalu : « On ne va pas mentir aux électeurs, et je pense que Marine Le Pen et Jordan Bardella n’ont pas menti non plus à Sébastien Lecornu quand ils l’ont rencontré ». Selon lui, la responsabilité est désormais entre les mains du Premier ministre : « La balle est dans la main de M. Lecornu. C’est lui qui a accepté d’être Premier ministre. Donc c’est sans doute qu’il avait des projets pour la France. »
Lire aussi : Sébastien Lecornu : la consigne inédite qu'il a exigée dès son arrivée à Matignon
L’appel à une dissolution
Alors que Sébastien Lecornu tente de bâtir un accord autour du budget avec les forces politiques et syndicales, le RN continue de réclamer une dissolution de l’Assemblée nationale. Jean-Philippe Tanguy a répété ce qu’il considère comme la solution la plus saine face à la crise : « La dissolution serait quand même le moyen le plus convenable » pour donner la parole aux électeurs, au vu de la gravité de la situation politique actuelle.
Lire aussi : Sébastien Lecornu : quel salaire et quels avantages pour le nouveau Premier ministre ?
Une majorité relative envisagée
Le RN, en cas de dissolution, vise évidemment la majorité absolue. Mais Jean-Philippe Tanguy n’exclut pas d’autres scénarios : un gouvernement avec une majorité relative, construit non pas avec des appareils politiques mais avec des personnalités issues de divers horizons.
« Les appareils n’ont plus grande valeur », a-t-il affirmé, avant d’ouvrir la porte à des alliances larges : « On ne sait jamais s’il y a des souverainistes de gauche, des gens de la gauche républicaine qui veulent participer à un gouvernement de redressement national. Marine Le Pen a toujours dit que la porte leur serait ouverte. »
Lire aussi : Sébastien Lecornu : qui est Julie, la femme (très) discrète du nouveau Premier ministre ?
En résumé
En durcissant le ton dès les premières prises de parole publiques du nouveau Premier ministre, Jean-Philippe Tanguy confirme la stratégie du Rassemblement national : faire obstacle à Sébastien Lecornu et pousser Emmanuel Macron vers une dissolution de l’Assemblée nationale. Le climat politique reste donc électrique, et l’avenir du gouvernement dépendra autant de ses premières mesures que de sa capacité à convaincre une Assemblée plus fragmentée que jamais.
Découvrez maintenant Polémique : Sébastien Lecornu reconnaît ne pas avoir obtenu le master inscrit sur son CV et Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale.
Lire aussi : Brigitte et Emmanuel Macron : après la polémique de la gifle, un ancien collaborateur fait des révélations
