L’affaire Gérard Depardieu continue de faire couler beaucoup d’encre et pourrait connaître un nouveau tournant avec la révélation d’un rapport d’expertise de 35 pages. Dévoilé par son avocat, Jérémie Assous, le vendredi 19 septembre 2025 sur le plateau de BFMTV, ce document revient sur la séquence controversée diffusée en 2023 dans Complément d’enquête.
Une séquence qui avait choqué l’opinion publique et fragilisé un peu plus l’image de l’acteur français à l’international. Mais ces nouvelles conclusions ne suffisent pas à éteindre les doutes, tant les analyses divergent.
Le choc de Complément d’enquête en 2023
En septembre 2023, Complément d’enquête consacre une émission spéciale à Gérard Depardieu. Le documentaire diffuse alors des images tournées en Corée du Nord, où l’acteur assiste à une séance d’équitation. La séquence fait scandale : Depardieu, regardant une cavalière et une fillette, prononce des phrases interprétées comme étant à connotation sexuelle. L’extrait montrant l’acteur dire : « Oh c’est bien Madame, si elle galope, elle jouit » déclenche une tempête médiatique et judiciaire.
Dès lors, l’affaire prend une dimension explosive. D’un côté, des associations et une partie du public dénoncent un comportement inacceptable, estimant que les propos visent une enfant. De l’autre, la défense de l’acteur accuse la production d’avoir manipulé les images et tronqué ses paroles pour créer une mise en scène accusatrice.
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La stratégie de la défense : dénoncer un montage illicite
Depuis la diffusion, l’avocat de Gérard Depardieu martèle que son client est victime d’une « cabale médiatique ». Selon Jérémie Assous, France Télévisions et la société de production Hikari auraient réalisé un montage illicite, transformant le sens des paroles de l’acteur. L’équipe de défense a donc multiplié les recours, exigeant des analyses indépendantes pour déterminer la fidélité du documentaire à la réalité des faits.
Un procès est d’ailleurs prévu le 2 octobre prochain, où les avocats de l’acteur comptent bien confronter leurs arguments à ceux de France Télévisions. La chaîne publique, elle, entend démontrer que les extraits respectent les normes en vigueur et que les accusations de manipulation sont infondées.
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Un nouveau rapport qui pourrait rebattre les cartes
Vendredi 19 septembre, Jérémie Assous a révélé l’existence d’un rapport d’expertise inédit de 35 pages. Selon ce document, le montage du documentaire respecte effectivement les normes documentaires habituelles. Mais il apporte une nuance : la phrase « Oh c’est bien Madame, si elle galope, elle jouit » aurait été adressée à une cavalière adulte, et non à l’enfant.
L’expert estime que ce n’est qu’après coup que Gérard Depardieu se tourne vers la fillette pour ajouter : « C’est bien ma fifille, continue. Tu vois, elle se gratte là ». Selon cette interprétation, il ne s’agirait pas d’une remarque sexuelle mais d’un commentaire sur le geste de l’enfant, qui se grattait la joue.
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Une défense toujours fragile face aux contradictions
Si ce rapport semble favorable à la défense, il n’efface pas les zones d’ombre. En effet, d’autres rapports consultés par BFMTV parviennent à des conclusions différentes. Dans l’un d’eux, l’expert considère que les propos à connotation sexuelle étaient bien adressés à la fillette sur son poney.
Autre difficulté pour la défense : l’image montrant l’enfant se gratter la joue apparaît 18 secondes après les propos de Depardieu. Un décalage temporel qui fragilise la thèse d’une simple coïncidence. Enfin, plusieurs témoins rappellent que l’acteur a déjà utilisé l’expression « elle se gratte » pour évoquer de manière crue les parties intimes de femmes. Un détail qui joue contre lui dans l’interprétation des images.
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France Télévisions veut prouver son intégrité
De son côté, France Télévisions compte bien se défendre avec fermeté lors du procès. La chaîne souhaite diffuser l’intégralité des images pour montrer qu’aucun montage mensonger n’a été réalisé et que le documentaire reflète fidèlement le comportement de Gérard Depardieu sur place. Pour l’audiovisuel public, il en va aussi d’une question de crédibilité : si les accusations de manipulation s’avéraient fondées, ce serait un séisme pour l’émission Complément d’enquête, réputée pour son sérieux et ses investigations pointues.
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Une affaire qui continue de diviser
Cette nouvelle étape judiciaire montre à quel point l’affaire Depardieu reste complexe. Entre les rapports d’expertise contradictoires, la bataille médiatique et la sensibilité extrême des faits reprochés, chaque élément nouveau alimente le débat. À quelques jours du procès du 2 octobre, les 35 pages dévoilées par la défense suffiront-elles à inverser la tendance ? Rien n’est moins sûr. Si certains voient dans ce rapport un élément de clarification, d’autres y lisent au contraire une nouvelle tentative de brouiller les pistes.
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En résumé
L’affaire Gérard Depardieu n’en finit pas de rebondir. Le rapport d’expertise de 35 pages, révélé par son avocat, offre un argument supplémentaire à la défense mais n’efface pas les conclusions précédentes, qui accablaient l’acteur. Le procès à venir sera décisif pour trancher : manipulation ou vérité documentaire ? En attendant, l’opinion publique reste divisée, oscillant entre soutien à l’acteur et indignation face à ses propos.
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