Deux semaines après sa nomination officielle, le 8 septembre 2025, Sébastien Lecornu, choisi par Emmanuel Macron pour diriger Matignon, n’a toujours pas dévoilé la composition de son gouvernement. Et l’attente pourrait durer encore un moment : selon plusieurs sources au sein de la majorité, il ne faut rien espérer avant la fin septembre, voire le début du mois d’octobre.
Un calendrier qui surprend certains observateurs, habitués à des remaniements plus rapides. Mais du côté présidentiel, on se veut rassurant : ce délai serait lié à une réflexion profonde sur la feuille de route politique, davantage que sur les noms qui figureront au futur casting ministériel.
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Une feuille de route encore en construction
« Ils sont encore sur le quoi », explique un proche d’Emmanuel Macron. Comprenez : la priorité n’est pas encore la liste des ministres, mais bien le contenu de l’action gouvernementale. Après des mois de tensions sociales et politiques, l’exécutif veut poser les bases d’un projet solide capable de tenir jusqu’à la fin du quinquennat.
Les discussions actuelles portent sur les grands dossiers : budget 2026, réformes énergétiques, sécurité intérieure, mais aussi le difficile chantier de la transition écologique. Autant de thèmes sensibles qui nécessitent une approche précise avant de choisir les personnalités les plus à même de les incarner.
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Des ministres sortants en mode intérim
En attendant, le gouvernement sortant reste en place « en gestion des affaires courantes ». Les ministres de l’équipe de François Bayrou, qui avaient présenté leur démission après l’arrivée de Sébastien Lecornu, continuent donc d’assurer le minimum de la continuité de l’État.
Cette période transitoire, si elle s’éternise, risque toutefois d’alimenter le sentiment d’un vide politique. Dans un contexte de rentrée sociale marquée par des manifestations, le retard dans la nomination d’une équipe resserrée et légitime pourrait fragiliser l’image de l’exécutif.
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Une stratégie délibérée ?
Pour certains, ce délai est une faiblesse. Pour d’autres, c’est au contraire un choix stratégique. Emmanuel Macron, souvent critiqué pour ses décisions rapides et verticales, chercherait cette fois à donner l’image d’une réflexion posée, concertée, voire collective.
Sébastien Lecornu, réputé fin tacticien, pourrait également profiter de ce laps de temps pour négocier avec les différentes sensibilités de la majorité présidentielle. Le choix des ministres sera déterminant pour assurer un équilibre entre les fidèles macronistes, les centristes, et les personnalités issues de la société civile.
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Les enjeux des prochaines semaines
La pression est forte sur le nouveau Premier ministre. Dès la constitution de son gouvernement, il devra affronter plusieurs fronts :
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Un budget 2026 à défendre devant un Parlement fragmenté.
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Des tensions sociales à apaiser, notamment sur les retraites complémentaires et le pouvoir d’achat.
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Un climat politique tendu, marqué par la montée de l’opposition et la fatigue des Français face aux réformes successives.
Sébastien Lecornu n’aura donc pas le luxe d’une longue période de rodage. L’attente actuelle ne fait qu’accentuer les attentes.
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En résumé
Nommé le 8 septembre, Sébastien Lecornu n’a toujours pas son gouvernement. Il faudra attendre fin septembre ou début octobre pour connaître les visages qui l’accompagneront à Matignon. En attendant, les ministres sortants assurent les affaires courantes. L’exécutif insiste : la priorité est d’abord de définir la feuille de route avant de choisir les hommes et les femmes pour l’appliquer. Mais ce retard pourrait aussi devenir un risque politique, alors que la rentrée sociale s’annonce brûlante.
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