Culture

Grève du 18 septembre : pourquoi une majorité de Français soutiennent le mouvement social

18 septembre 2025 - 09 : 24
par Clémence Selon un sondage Elabe, 56 % des Français approuvent la grève du 18 septembre contre les mesures budgétaires et la réforme des retraites, malgré une défiance envers les syndicats.

Alors que ce jeudi s’annonce marqué par une mobilisation sociale d’ampleur, les syndicats peuvent se féliciter d’avoir l’opinion publique en partie derrière eux. Selon un sondage Elabe pour BFM TV, une majorité de Français approuve la grève du 18 septembre, organisée contre les récentes mesures budgétaires et pour demander l’abrogation de la réforme des retraites.

Grève du 18 septembre : pourquoi une majorité de Français soutiennent le mouvement social

Une donnée cruciale qui pourrait peser lourd dans la suite du rapport de force entre le gouvernement de Sébastien Lecornu et les organisations syndicales.

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Un soutien populaire qui dépasse les clivages

Le sondage révèle que 56 % des Français approuvent le mouvement social en cours. Dans le détail, 31 % déclarent le soutenir activement tandis que 25 % se disent plutôt sympathisants. En face, seuls 25 % des sondés se disent opposés, dont 14 % franchement contre et 11 % hostiles. Ces chiffres, s’ils sont légèrement inférieurs à ceux des grandes mobilisations contre la réforme des retraites de 2023 (60 à 63 % d’approbation), restent révélateurs d’une colère sociale persistante face aux annonces gouvernementales. Cette approbation illustre également la fatigue des Français face aux mesures d’austérité et leur volonté de défendre les acquis sociaux. Les services publics, la justice fiscale et la protection des retraites apparaissent comme des marqueurs forts auxquels l’opinion reste très attachée.

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La défiance envers les syndicats reste marquée

Fait marquant : malgré cet appui à la mobilisation, les Français restent critiques vis-à-vis des syndicats eux-mêmes. Selon le sondage, 57 % estiment que les organisations syndicales constituent un élément de blocage dans la société française, tandis que 42 % les voient plutôt comme un élément de dialogue. Une dualité qui traduit une relation ambivalente : si les Français se rallient souvent aux causes défendues par les syndicats, ils demeurent sceptiques quant à leur manière d’agir. Cette contradiction n’est pas nouvelle, mais elle souligne la difficulté pour les syndicats de capitaliser pleinement sur un soutien qui demeure fragile et conditionnel. Leur défi sera donc de prouver qu’ils peuvent être plus qu’une force de contestation : une force de proposition.

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Sébastien Lecornu sous surveillance

Nommé Premier ministre après la chute de François Bayrou, Sébastien Lecornu est scruté de près par les Français. Pour 75 % d’entre eux, il est encore trop tôt pour émettre un jugement sur ses orientations politiques. Mais déjà, 14 % estiment qu’il va dans la mauvaise direction contre 11 % seulement qui lui accordent du crédit. Deux tiers des sondés (66 %) anticipent que sa ligne politique sera dans la continuité des gouvernements d’Emmanuel Macron. Autrement dit, le nouveau chef du gouvernement n’échappe pas à une certaine méfiance, dans un climat social déjà tendu. Le contexte actuel laisse peu de marge d’erreur : toute décision impopulaire pourrait raviver la flamme contestataire.

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Un large soutien aux agriculteurs

Autre enseignement du sondage : les Français se montrent particulièrement favorables aux revendications agricoles. La journée d’action annoncée par la FNSEA pour le 26 septembre contre l’accord de libre-échange avec le Mercosur recueille 72 % d’approbation. Parmi eux, 39 % soutiennent activement cette mobilisation, et 33 % se disent sympathisants. Ce chiffre témoigne d’une solidarité nationale forte envers les agriculteurs, souvent perçus comme en première ligne des conséquences économiques et sociales de la mondialisation. Dans un pays où la défense du terroir, des filières agricoles et de la souveraineté alimentaire reste une priorité pour une majorité, cette adhésion massive peut représenter un levier politique puissant. Le gouvernement, déjà fragilisé par les grèves interprofessionnelles, devra composer avec cette pression supplémentaire.

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Un climat social explosif

Au-delà des chiffres, ce sondage met en lumière un climat de mécontentement généralisé. Les mobilisations de ce 18 septembre, qu’il s’agisse des transports, des écoles ou des manifestations, risquent de perturber fortement le quotidien des Français. Pourtant, malgré les désagréments attendus, une majorité préfère soutenir la grève plutôt que de la critiquer. Ce paradoxe illustre la profondeur de la défiance envers l’exécutif et la persistance d’une fracture sociale déjà perceptible depuis plusieurs années. Entre demandes de justice fiscale, inquiétudes sur l’avenir des retraites et volonté de préserver les services publics, les Français expriment un ras-le-bol qui ne s’éteint pas.

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En résumé

La grève du 18 septembre s’annonce comme une nouvelle démonstration de force des syndicats, avec l’opinion publique en toile de fond. Si une majorité de Français soutiennent la mobilisation, leur méfiance envers les syndicats reste forte. Pour Sébastien Lecornu, cette journée fait office de test grandeur nature : sa capacité à répondre aux attentes sociales déterminera sa crédibilité en tant que Premier ministre. Dans le même temps, la forte adhésion à la mobilisation agricole rappelle que les contestations à venir pourraient dépasser le cadre strict des réformes budgétaires pour embrasser des enjeux plus larges, à la fois sociaux et économiques.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.