Alors que Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre après la chute de François Bayrou, tente de former un nouveau gouvernement, les négociations avec la gauche s’annoncent particulièrement complexes.
Le président de Place publique, Raphaël Glucksmann, a en effet annoncé ce mercredi 11 septembre qu’il excluait toute participation à un exécutif dirigé par Lecornu, principalement en raison de la présence de Bruno Retailleau, pressenti pour rester ministre de l’Intérieur.
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Un refus catégorique de travailler avec Bruno Retailleau
"Entrer au gouvernement, avec Monsieur Retailleau, honnêtement non"@rglucks1 dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/QSh4l2mobo
— RTL France (@RTLFrance) September 11, 2025
Invité au micro de RTL, Raphaël Glucksmann n’a pas mâché ses mots : « Entrer au gouvernement avec Bruno Retailleau, honnêtement non. » Pour lui, la perspective de siéger aux côtés du sénateur de Vendée, figure de la droite conservatrice, est impensable. Ce rejet ferme complique considérablement la tentative d’ouverture à gauche voulue par Sébastien Lecornu.
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Une non-censure sous conditions
Si Raphaël Glucksmann refuse toute entrée de Place publique au gouvernement, il n’exclut pas pour autant d’apporter un soutien indirect en évitant une censure immédiate. Mais ce « blanc-seing » serait conditionné à des mesures économiques fortes, au premier rang desquelles figure la taxe Zucman, dispositif visant à taxer les milliardaires. « Nous avons mis sur la table la taxe Zucman », a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité de faire contribuer davantage les plus grandes fortunes pour renforcer la justice sociale et financer les services publics.
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Sébastien Lecornu face à un casse-tête politique
Depuis sa prise de fonction le 10 septembre, Sébastien Lecornu a entamé un marathon de consultations avec les responsables des partis politiques. Objectif : bâtir une majorité élargie afin de garantir la stabilité de son gouvernement et de faire adopter son budget. Mais le refus catégorique de Place publique illustre la difficulté de rassembler des forces politiques aux intérêts divergents.
Si certains responsables de gauche acceptent d’ouvrir le dialogue, les chances de voir des personnalités issues de leur camp siéger au sein du prochain exécutif restent extrêmement faibles. Pour Sébastien Lecornu, la formation de ce gouvernement apparaît déjà comme un exercice périlleux, marqué par les lignes rouges posées par ses potentiels partenaires.
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En résumé
En refusant toute collaboration avec Bruno Retailleau, Raphaël Glucksmann ferme la porte à une entrée de Place publique dans le futur gouvernement. Le président du parti se dit néanmoins prêt à ne pas censurer Sébastien Lecornu, mais à une condition : l’instauration d’une taxe sur les milliardaires. Une exigence qui reflète les fractures persistantes entre la gauche et la droite et qui rend encore plus complexe la mission du nouveau Premier ministre.
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