À peine nommé, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu doit déjà faire face à une série de priorités politiques et institutionnelles. Après la chute du gouvernement de François Bayrou, sa mission est double : assurer la stabilité du pays et préparer l’avenir avec l’élaboration du budget 2026. Un exercice qui s’annonce périlleux tant les obstacles sont nombreux.
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Former un gouvernement d’unité
La première étape cruciale pour Sébastien Lecornu sera de constituer son équipe. La formation d’un gouvernement d’unité est la condition sine qua non pour espérer ramener une forme de stabilité politique dans un paysage parlementaire fragmenté. Pour cela, il doit entamer une série de consultations avec les forces représentées à l’Assemblée nationale. S’il semble possible de trouver un accord avec une partie des Républicains, la tâche s’annonce plus compliquée avec d’autres partis. La France insoumise a d’ores et déjà annoncé qu’elle déposerait une motion de censure, signal clair d’une opposition frontale.
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Présenter sa déclaration de politique générale
Une fois son gouvernement constitué, le nouveau Premier ministre devra se livrer à un exercice incontournable : la déclaration de politique générale devant le Parlement. Cette étape vise à exposer la vision et les priorités de son action pour les vingt mois à venir, durée restante du mandat d’Emmanuel Macron.
Traditionnellement, ce discours s’accompagne d’une demande de confiance auprès des députés. Mais après le sort subi par François Bayrou, censuré après sa prise de parole, Sébastien Lecornu pourrait bien décider d’éviter ce risque. Dans tous les cas, ce passage devant les élus sera scruté de près, car il donnera le ton de son quinquennat raccourci à Matignon.
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Éviter la censure et garantir la stabilité
Au-delà de la présentation de son programme, le nouveau Premier ministre doit impérativement éviter la censure qui a déjà coûté leur place à ses prédécesseurs. Emmanuel Macron attend de lui qu’il parvienne à maintenir un cap clair jusqu’à la fin du mandat présidentiel. Cela implique de composer avec une opposition éclatée, de négocier avec les groupes parlementaires et de rechercher des compromis là où c’est possible. Sébastien Lecornu, réputé habile dans les rapports de force politiques, devra utiliser son sens de la diplomatie et de la négociation pour éviter que son gouvernement ne soit à nouveau renversé.
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Élaborer le budget pour 2026
C’est sans doute le plus grand défi du nouveau chef du gouvernement : bâtir un budget 2026 qui tienne la route politiquement et économiquement. Cet exercice budgétaire est particulièrement sensible puisqu’il a déjà provoqué la chute de deux gouvernements successifs.
Sébastien Lecornu doit présenter un projet de loi de finances avant la mi-octobre afin de respecter les délais constitutionnels. Il pourra s’appuyer sur le travail préparatoire déjà effectué par François Bayrou au cours de l’été. Mais il lui faudra adapter ce texte pour qu’il soit acceptable par une majorité suffisante au Parlement. Ce budget, véritable test de son autorité, sera l’occasion de montrer sa capacité à rassembler et à convaincre. S’il échoue, son passage à Matignon pourrait être aussi bref que celui de ses prédécesseurs.
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Un parcours semé d’embûches
Le nouveau Premier ministre n’aura pas de période de grâce. Entre les tensions politiques, la menace de mouvements sociaux comme « Bloquons tout », et les attentes fortes sur le plan économique, Sébastien Lecornu doit immédiatement prouver sa solidité. Son profil, forgé au ministère des Armées, lui donne une réputation de gestionnaire rigoureux et de stratège. Mais la tâche qui l’attend dépasse largement le champ militaire : il s’agit de tenir un gouvernement fragile, de réussir un exercice budgétaire risqué et de redonner confiance à une société fracturée.
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En résumé
Avec sa nomination à Matignon, Sébastien Lecornu s’apprête à vivre une expérience politique intense et périlleuse. Former un gouvernement d’unité, présenter une ligne politique claire, éviter la censure et réussir à faire voter le budget 2026 : autant de priorités immédiates qui définiront le succès ou l’échec de son passage à la tête du gouvernement.
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