Une déclaration qui fait réagir
À quelques heures du mouvement « Bloquons tout », prévu le 10 septembre, le porte-parole du Rassemblement national Matthieu Valet a choisi l’ironie. Sur un ton railleur, il a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un mouvement de blocage, mais bien d’un mouvement de destruction : « Ce n’est pas le mouvement Bloquons tout, c’est le mouvement Cassons tout ».
Cette formule choc, prononcée à la télévision, illustre la stratégie du RN qui cherche à disqualifier d’emblée la mobilisation en la présentant non pas comme une contestation sociale légitime, mais comme un risque de désordre et de violences.
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Un mouvement qui inquiète et divise
« Bloquons tout » est un appel citoyen à paralyser plusieurs secteurs de la vie économique et sociale : transports, énergie, santé, éducation. Inspiré des mobilisations des Gilets jaunes, il se présente comme un mouvement horizontal, sans véritable leadership syndical ou politique. Cette caractéristique suscite à la fois curiosité et inquiétude, tant les contours de la mobilisation restent flous. Le RN, à travers Matthieu Valet, a choisi de dénoncer le caractère « incontrôlable » de cette initiative. En assimilant « Bloquons tout » à « Cassons tout », le parti met en avant une crainte : que la mobilisation dégénère en affrontements et en dégradations.
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Une stratégie politique claire du RN
En caricaturant le mouvement, le RN poursuit deux objectifs. D’abord, affaiblir sa légitimité en le réduisant à une action destructrice. Ensuite, réaffirmer son image de parti de l’ordre, soucieux de stabilité et de sécurité. Cette ligne de communication s’adresse directement à un électorat inquiet des blocages et de leurs conséquences économiques. Pour Matthieu Valet, il s’agit également d’imposer une lecture simple et percutante dans le débat médiatique : plutôt qu’un mouvement social complexe, il préfère évoquer une action « de casse », plus facile à condamner.
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Entre humour et provocation
L’ironie utilisée par le porte-parole du RN n’est pas anodine. Elle permet de décrédibiliser les revendications en détournant l’attention vers la forme plutôt que sur le fond. Mais cette provocation pourrait aussi renforcer la mobilisation, certains manifestants y voyant une preuve supplémentaire du mépris de l’extrême droite envers leurs revendications sociales.
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En résumé
En qualifiant le mouvement « Bloquons tout » de « Cassons tout », Matthieu Valet a choisi la provocation. Derrière cette formule choc se cache une stratégie politique : réduire la contestation à une image de violence pour mieux la discréditer, tout en confortant le RN dans son rôle de parti garant de l’ordre. Une sortie qui illustre une fois de plus l’extrême tension entourant la mobilisation du 10 septembre.
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