À peine nommé Premier ministre en remplacement de François Bayrou, renversé lundi par l’Assemblée nationale, Sébastien Lecornu doit déjà affronter une première tempête politique.
Ce mercredi, la France insoumise (LFI) a annoncé qu’elle déposerait une motion de censure contre son gouvernement, marquant une entrée en fonction pour le moins mouvementée.
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LFI dénonce un « déni de démocratie »
C’est le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, qui a officialisé la nouvelle : une motion de censure spontanée sera déposée « dès le premier jour de la session parlementaire » à l’Assemblée nationale. Pour les Insoumis, la nomination de Sébastien Lecornu n’est rien d’autre qu’un passage en force d’Emmanuel Macron, après l’échec du gouvernement Bayrou à obtenir la confiance. Selon Manuel Bompard, il s’agit d’un « déni de démocratie », puisque le nouveau chef du gouvernement n’a pas prévu, pour l’instant, de demander la confiance des députés. Une stratégie qui rappelle celle de ses prédécesseurs, déjà confrontés à la fragilité d’une majorité relative.
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Une stratégie pour tester le gouvernement
En déposant cette motion, LFI entend placer Sébastien Lecornu face à ses responsabilités dès son arrivée à Matignon. Si le texte est adopté, le gouvernement tomberait immédiatement, ce qui plongerait le pays dans une nouvelle crise politique majeure. Pour les Insoumis, cette initiative vise à délégitimer un Premier ministre perçu comme un fidèle du président Macron, plus qu’un chef de gouvernement indépendant. Ce geste s’inscrit aussi dans une volonté d’affirmer leur rôle d’opposition frontale, à quelques jours seulement d’une rentrée parlementaire déjà explosive.
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Un climat politique tendu
Cette annonce survient dans un contexte déjà marqué par le mouvement « Bloquons tout », qui appelle à des manifestations massives et à des blocages à travers tout le pays ce mercredi. Entre tensions sociales dans la rue et bras de fer institutionnel à l’Assemblée nationale, l’arrivée de Sébastien Lecornu à Matignon ressemble à un baptême du feu. Le nouveau Premier ministre devient ainsi le cinquième chef du gouvernement du second quinquennat d’Emmanuel Macron, une instabilité inédite sous la Ve République et qui témoigne de la difficulté de l’exécutif à trouver un équilibre parlementaire.
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Quels scénarios possibles ?
Le dépôt d’une motion de censure ne garantit pas son adoption. Pour faire tomber le gouvernement, il faudrait réunir une majorité absolue de députés, ce qui nécessiterait une alliance large, au-delà des rangs de LFI. Le Rassemblement national, une partie des Républicains ou encore d’autres groupes de gauche pourraient être décisifs. Reste à savoir si l’opposition parviendra à s’unir contre Sébastien Lecornu ou si cette motion restera avant tout un symbole politique. Dans tous les cas, elle fragilise encore un peu plus la position du nouveau Premier ministre, qui n’a même pas encore eu le temps de présenter officiellement sa feuille de route.
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En résumé
À peine nommé, Sébastien Lecornu se retrouve déjà dans le viseur de l’opposition. Avec une motion de censure déposée par LFI, la rentrée parlementaire s’annonce sous haute tension. Dans la rue comme à l’Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre devra rapidement démontrer sa capacité à résister à la pression, sous peine de connaître le même sort que François Bayrou.
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